Israël doit agir contre l'Iran

par Michael Freund

6,Septembre 2012

en anglais http://www.michaelfreund.org/12238/israel-must-act-against-iran

Adapté par Mordeh'aï ©2012 pour malaassot.com

Israël se trouve aujourd'hui à la croisée de chemins périlleux.

En dépit de plusieurs séries de sanctions internationales, l'Iran continue d'avancer vers ses ambitions atomiques avec une détermination inébranlable, en défiant le monde puisqu'il marche progressivement vers la ligne d'arrivée nucléaire.

Et pourtant, alors même que cette menace existentielle se développe dangereusement et est plus réelle, les États-Unis, la France et d'autres pays occidentaux semblent plus résolus à contrecarrer une frappe préventive Israélienne que d'arrêter l'Iran de devenir une puissance nucléaire.

Il devient de plus en plus clair qu'Israël doit maintenant faire face à un choix difficile: soit compter sur l'Amérique pour assurer notre sécurité ou tout simplement faire cavalier seul et  se protéger.

Soulignant ce sentiment d'urgence était un rapport trimestriel publié la semaine dernière par l'Agence internationale de l'énergie atomique qui a révélé que les ayatollahs ont accéléré leur programme d'enrichissement d'uranium.

Au cours des trois derniers mois, Téhéran a plus que doublé sa capacité de production souterraine nucléaire dans l'installation de Fordo site lourdement fortifié, en portant le nombre de centrifugeuses d'enrichissement à 2.140 alors qu'elles n'étaient que de 1064 en mai.

Et ils ont également pris d'autres mesures pour dissimuler les aspects de leur programme nucléaire des regards indiscrets et des inspections internationales.

Comme le Premier ministre Binyamin Netanyahu a dit dimanche lors d'une réunion de cabinet, « le rapport confirme ce que nous disons depuis un certain temps:  Tandis que les sanctions internationales devaient rendre les choses difficiles pour l'économie iranienne, elles  ne sont pas capables de retarder l'avancement"

Néanmoins, dans la période qui précéde les élections présidentielles américaines de Novembre, la dernière chose que Barack Obama veut, c'est un embrasement du Moyen-Orient. En conséquence, les responsables de l'administration cherchent à souligner que " toutes les options sont sur la table " alors même qu'ils cherchent à dissuader Israël de lancer une attaque unilatérale.

Mais si l'histoire récente est un guide, il y a peu de raisons de se consoler dans les assurances apaisantes des responsables américains. En dépit de son discours musclé sur la non prolifération nucléaire, Washington a lamentablement échoué à endiguer la vague d'un monde de plus en plus nucléaire.

Prenez, par exemple, le cas de la Corée du Nord. Déjà dans le milieu des années 1980,  le renseignement américain a commencé à chercher des signes que le régime dictatorial de Pyongyang travaillait au dévelopement d'armes nucléaires.

Tout au long des années 1990, l'Amérique a appliqué une succession de bâtons et de carottes, en utilisant un mélange de menaces, d'entretiens et de l'aide dans un effort en grande partie stérile pour décourager le royaume ermite communiste d'aller sur la voie du nucléaire.

Quand George W. Bush est devenu président, il a promis de prendre une ligne encore plus dure, et dans le sillage des attaques terroristes du 11, Septembre  2001, sur New York et Washington, il a mis la Corée du Nord et l'Irak sur la liste noire pour leur recherche d'armes de destruction massive.

En Janvier 2002, lors de son discours de l'Etat de l'Union, le président Bush a déclaré la Corée du Nord comme faisant partie de «l'axe du mal» avec l'Iran et l'Irak, et a insisté que leur quête d'armes nucléaires constituait un «danger grave et croissant» pour les  États-Unis, qui feraient «ce qui est nécessaire pour assurer la sécurité de notre nation».

Le 18 Février 2002, alors qu'il s'apprêtait à se rendre en Corée du Sud, Bush était encore plus explicite, déclarant aux journalistes que «l'Amérique ne permettra pas que la Corée du Nord et d'autres régimes dangereux de menacer la liberté avec des armes de destruction massive.» Plus tard cette année, en Septembre, l'administration Bush a publié un document exposant sa stratégie de la sécurité nationale qui a déclaré que Pyongyang était « le principal pourvoyeur  mondial de missiles balistiques » et il a même affirmé le droit de l'Amérique à prendre des mesures préventives.

Toutes les fanfaronnades ne semble pas faire beaucoup d'impression sur les Nord-Coréens. Lors d'une réunion à Pyongyang le 4 Octobre 2002, une équipe de fonctionnaires du Département d'État des États-Unis a présenté des preuves indiquant que les hôtes avaient fait l'acquisition de centrifugeuses pour traiter l'uranium enrichi qui pourrait être utilisé pour construire une bombe nucléaire. Sans sourciller, les Nord-Coréens ont reconnu que c'était le cas.

Ils se sont ensuite retirés du Traité de non-prolifération nucléaire, et en Juin 2005, Pyongyang a annoncé fièrement qu'elle avait amassé un stock d'armes nucléaires et était impatient de produire plus,  ce qu'elle continue à faire aujourd'hui.

Donc, pour toutes les assurances et les débats difficiles au cours de près de deux décennies, l'Amérique s'est avérée réticente ou incapable de stopper la Corée du Nord de rejoindre le club des puissances nucléaires, avec pour résultat que l'allié américain, la Corée du Sud est contrainte de vivre sous l'ombre d'une menace nucléaire.

Est-ce ainsi que nous voulons qu'Israël se retrouve? Si George W. Bush n'était pas prêt à prendre des mesures pour empêcher la Corée du Nord d'acquérir des armes nucléaires, peut-on vraiment croire que Barack Obama le sera plus  que son prédécesseur contre Téhéran? Ce n'est pas seulement une rêverie politique ou philosophique. C'est une question de vie ou de mort pour l'Etat juif et nous ne pouvons pas nous permettre de jouer notre avenir et celui de nos enfants sur le doute.

Sept ans plus tôt, les nations du monde sont prêtes à s'asseoir et regarder comme les Juifs vont être incinéré. Nous ne pouvons pas prendre le risque que cela se reproduise.

Franklin Delanoe Roosevelt, président démocrate qui était aimé par des Juifs américains, a refusé de bombarder Auschwitz et a permis que de nombreux Juifs meurent.

Maintenant, Barack Obama, un président démocrate qui est adoré par beaucoup de juifs américains, ne semble pas vouloir arrêter l' Auschwitz nucléaire du soit-disant Hitler-de-Perse, est en train de construire.

Il est clair que la diplomatie a échoué, les sanctions et les pressions n'ont pas réussi à dissuader les ayatollahs.

 Aussi effrayant que cela puisse paraître, Israël n'a pas d'autre choix que d'agir. Nous avons besoin de bombarder l'Iran avant qu'il ne soit trop tard.