A la Une : l'Amérique fabrique les adversaires d'Israël
Ce n'était pas un tireur isolé de l'armée américaine qui a tué, le Lieutenant-Colonel des Forces de Défense d’Israël (FDI), Dov Harari et qui a sérieusement blessé le capitaine Ezra Lakia mardi dernier. /
Mais un sniper des Forces armées libanaises (LAF) qui a tiré; et qui doit beaucoup à l'assistance généreuse que les LAF ont obtenu de l'Amérique. Au cours de ces cinq dernières années, les LAF ont été le deuxième plus grand bénéficiaire de l'aide militaire américaine par habitant après Israël.
Un communiqué de presse du Département d'État de la fin 2008 a noté qu'entre 2006 et 2008, les LAF ont reçu 10 millions de munitions, Humvees( véhicules tout terrain Hammer ), des pièces de rechange pour des hélicoptères d'attaque, des véhicules pour ses Forces de sécurité Interieure et " les mêmes armes que des troupes américaines utilisent actuellement sur la ligne de front, y compris des fusils d'assaut, des lance- grenades automatiques, des systèmes de tireur d'élite, des armes antichars et la des armes les plus modernes pour la guérilla urbaine."
Depuis 2006 , les États-Unis ont fourni au Liban 500 millions de dollars en aide militaire . Et il n'y a pas de limite en vue. Après une rencontre entre le président Barack Obama et le Premier ministre libanais Hariri en Juin dernier, la Maison Blanche a déclaré " sa détermination à poursuivre les efforts américains pour soutenir et renforcer des institutions telles que les Forces libanaises et les Forces Libanaises de sécurité intérieure ." Et en effet, à la fin Juin, le secrétaire à la Défense Robert Gates a déclaré au Congrès que le Pentagone envisage de fournir à l'armée libanaise , 24 mortiers de 120mm, desmitrailleuses 24M2de calibre.50 , 1 million de munitions et 24 Humvees et des remorques . Dernières commandes devraient être livrées d'ici la fin de 2011 .
Selon le Los Angeles Times, l'administration a déjà alloué 100millions de $. dans l’aide militaire au Liban pour 2011. Selon quotidien libanais As -Safir , le candidat d’Obama le général James Matthis placé à la tête de l’US Central Command a écrit dans son témoignage au Congrès la semaine dernière , qu' il prétend qu’entre l’US Central et l'armée libanaise l'accent avait été mis sur le renforcement des capacités" pour préserver la stabilité interne et la protection des frontières ."
Et comment cette protection de frontière va-t-elle ?
Une embuscade délibérée du Lieutenant-colonel par les LAF ce mardi.
Le bataillon Harari, à l’intérieur du territoire d’Israël a montré que les LAF sont prêtes à la guerre contre l'allié le plus proche des EU dans la région, pour dissuader des unités de l’IDF de franchir la frontière.
En effet , ils sont prêts à commettre des actes d'agression illégale , non provoquée et de nuire à Israël.
Comme le Jérusalem Post l'a écrit dans un rapport mercredi, il n'y avait aucune raison à être étonné par ce qui est arrivé. Depuis 2009, les hommes des LAF ont souvent pointé leurs armes sur les soldats d’ IDF opérant le long de la frontière. Ces derniers mois ils ont renforcé leur armement tout en continuant de viser les forces de Tsahal. C'était juste une question de temps avant qu'ils ne tirent.
Cependant, la même protection le long de la frontière Libano-Syrienne est complètement absente. Depuis 2006, les LAF n'ont pris aucune mesure pour fermer cette frontière aux transferts d'armes au Hezbullah. Ils n'ont pris aucune mesure pour protéger la souveraineté du Liban des semblables tels que la Syrie et l'Iran qui alimentent l'armée du Hezbullah par dizaines de milliers de missiles.
ALORS IL Y A le Centcom "la stabilité interne."
Comme le Jerusalem Post l’a rapporté mercredi, il n'y a aucune raison d'être surpris par ce qui s'est passé. Pour les quatre dernières années, en violation flagrante de la Résolution 1701 du Conseil de sécurité de l'ONU, qui fixe les termes du cessez-le-feu qui a mis fin à la deuxième guerre du Liban, l'armée libanaise n'a rien fait pour empêcher le Hezbollah de se réarmer et reprendre le contrôle du sud du Liban. De plus, les vues de l'institution du Département d'État qui voyait comme l'ancrage a l'indépendance, un Liban multiethnique, n'a pas levé le petit doigt contre le Hezbullah quand ce dernier a organisé le coup d’état contre le gouvernement Siniora en 2008. Dans un sens, en collaborant efficacement avec le Hezbullah, les LAF ont vraiment assuré "la stabilité interne." Mais il est difficile de concevoir comment une telle "stabilité interne" promeut les intérêts américains.
Dans la discordance complète, comme le Los Angeles Times l’a annoncé la semaine dernière, les Forces de sécurité Internes libanaises soutenues par les États-Unis ont utilisé les équipements électroniques américains pour aider le Hezbullah à traquer de supposés "agents israéliens".
Selon le Times, " un gouvernement libanais redensifié aidera le Hezbollah à éliminer de présumées cellules d’espions en son sein, parfois en utilisant des outils et des équipements technologiques acquis auprès de pays occidentaux désireux d' établir des forces de sécurité du Liban comme contrepoids au groupe chiite . "
Les États-Unis ont refusé de compter avec les conséquences de leurs actes. Comme le rapporte le Times la semaine dernière, le sous- secrétaire à la Défense Alexander Vershbow s'est rendu à Beyrouth et a déclaré que l'aide américaine continuera pour la formation de l'armée libanaise et permettrait à cette dernière d’ "empêcher les milices et autres organisations non gouvernementales " de déstabiliser le gouvernement.
Il convient de rappeler que le Hezbollah a été un partenaire dans le gouvernement libanais depuis 2005. Depuis le coup d'état en 2008 , le Hezbollah a obtenu un droit de veto sur toutes les décisions du gouvernement libanais.
Il convient également de rappeler que, pendant la guerre de 2006 , les commandants des Forces armées libanaises ont apporté au Hezbollah une aide logistique au ciblage des données de leurs missiles et roquettes .
La FAA a aussi annoncé sur son site officiel qu’un décret octroirait une pension aux familles des combattants du Hezbollah tués pendant la guerre contre Israël.
Malheureusement, l'armée libanaise n'est pas la seule organisation militaire alignée sur les buts des ennemis d'Israël et que les États -Unis arment et forment.
Il y a aussi les palestiniens formés par l’armée américaine.
Comme à la radio israélienne des Affaires arabes le commentateur Yoni Ben Menachem - a déclaré le mois dernier, que l'armée israélienne est vivement préoccupée par les conséquences de la formation militaire des palestiniens par les États-Unis. Ben Menachem dit que, depuis 1996, les forces de sécurité palestiniennes ont à plusieurs reprises joué un rôle de premier plan dans l'organisation et l'aboutissement d' attaques terroristes contre Israël. Des centaines d'Israéliens ont été tués ou mutilés lors de ces attaques.
La force palestinienne formée par l'armée américaine est un phénomène inquiétant, par l’amélioration de sa qualité et de ses capacités militaires . L'OC (Central Command) le major - général Avi Mizrahi , a averti en mai les forces terrestres de la FDI sur la menace de nouvelles données de l’ " US-Palestinian " .
Comme Mizrahi l’a également fait remarqué dans un discours - que cite Ben Menachem- à la base d'entraînement de Tze'elim , " Il y a une force bien formée, mieux équipée que ses prédécesseurs clle-ci est formée par les États-Unis . La signification est qu’au début d' une nouvelle bataille avec les Palestiniens le prix que nous paierons sera plus élevé. Une force qui peut fermer une zone bâtie par quatre tireurs d'élite - est mortelle-. Ce ne sont pas les combattants que nous avons affronté à Jénine [ en 2002 ]. C'est une force d'infanterie qui combat comme nous et nous devrons en tenir compte. Ils ont des capacités offensives et, ne nous attendons pas à ce qu’ils abandonnent. "
L’évaluation par les FDI que la force formée par les Etats-Unis serait capable de déborder de petits avant-postes de Tsahal et des communautés israéliennes isolées.
Jusqu'ici, les USA ont dépensé 400 millions de $ pour l'armée palestinienne. L'administration Obama a assigné une centaine de millions de $ supplémentaires pour l'année prochaine.
Et les États-Unis exigent, dans ce contexte, d’Israël un soutien à leurs efforts. Dans le rapport du General Accounting Office publié en mai, Israël a été mis à mal pour entraves aux efforts des USA à la construction de forces palestiniennes. Le GAO a fulminé contre le refus d'Israël d'autoriser le transfert d'un millier defusils d'assaut AK-47 aux forces palestiniennes . Il a critiqué le rejet d'Israël que les États-Unis planifient de former une force anti terroriste palestinienne. Il s'est plaint qu'Israël ne donne pas de liberté de mouvement aux conseillers militaires américains, auprès des forces palestiniennes, en Judée et Samarie. Les États-Unis prétendent que ce qu'ils font c’est de cultiver de la stabilité. Il soutiennent que l'échec libanais et palestinien d' empêcher des armées terroristes d'attaquer Israël c'est en raison de leur manque de capacité institutionnelle à maîtriser le terrorisme, plutôt que le manque de volonté de le faire. Les États-Unis prétendent qu' investir des centaines de millions de dollars dans ces armées libanaises et Palestiniennes permettront de devenir des forces de stabilisation dans la région et engendreront la paix. Ce que l'administration ignore, toutefois, c’est le fait que les membres et les commandants de ces forces d’ »entrainésUS » partagent le projet des terroristes de la destruction d'Israël.
Pour sa honte éternelle, Israël a soutenu publiquement, ou, au mieux, ne s’est pas opposé à ces initiatives des États-Unis. Ce faisant, Israël a fourni une couverture politique à ces initiatives Américaines qui mettent en danger sa propre sécurité. Bien qu'il soit essentiel de rappeler le rôle des EU en dehors de son sponsoring aux armées du " terrorisme aligné ", il est aussi important de comprendre le rôle d'Israël dans ces entreprises malencontreuses.
Israël a été associé à ces programmes des États-Unis pour une multitude de raisons. Parfois, c’était dû à sa politique intérieure. Parfois, c'était de la propre volonté d'Israël d'être un partenaire du gouvernement des États-Unis.
Mais généralement, la justification d'Israël de ne pas s'opposer vigoureusement à l'aide américaine aux armées ennemies était la même que le raisonnement israélien d'embrasser Yasser Arafat et l'OLP en 1993 et chaque autre acte israélien d'apaisement envers ses ennemis et ses alliés faisait partie de ce même raisonnement.
Les gouvernements israéliens successifs ont fait valoir que les actions de soutien qui visaient à renforcer les ennemis d’Israël, ils en obtienaient un effet de levier en faveur d’ Israël, ou au minimum, réduisaient la stigmatisation à l'encontre d'Israël lorsqu' il prenait des mesures pour se défendre.
Au Liban, par exemple, Israël avait accepté le plan américain du soutien au gouvernement Siniora dominé par le Hezbullah dans l'espoir qu’en acceptant d'accorder l'immunité, le gouvernement libanais , les les États -Unis soutiendraient l'attaque des FDI, et leurs mouvements de troupes afin de vaincre le Hezbollah. Mais ce n'est pas arriver. En effet, ce ne pouvait pas arriver.
Car les ministres libanais pro-occidentaux étaient trop redevables au Hezbollah . Qu'ils le veuillent ou non, l’ancien Premier ministre libanais Fouad Siniora et son successeur Hariri agissent à la fois en partisans et en défenseurs du Hezbollah auprès des États-Unis.
Et une fois que les États-Unis se sont engagés dans le mensonge, que Siniora et Hariri étaient des acteurs d'un Liban indépendant, les Etats-Unis devenaient inévitablement l'avocat du Hezbollah contre Israël.
La logique de l'apaisement se déplace dans une autre direction - vers celle de ses ennemis.
Il en va de même pour les Palestiniens. Israël estime que, dès qu'il avait cédé à la pression internationale des Etats-Unis, de l’UE et de l'ONU, de reconnaître l'OLP, ils tiendraient compte des actions de l’OLP, mais il s'est avéré qu' Arafat et ses sbires n'avaient pas changé leurs habitudes. Et quand Arafat ordonna à ses lieutenants de mener une guerre terroriste contre Israël plutôt que d'accepter un État, les États-Unis, l’UE et l'ONU ne se rallièrent pas aux côtés d' Israël.
Ils s'étaient si investis dans leur illusion de la paix palestinienne, qu’ils ont refusé de l’abandonner.
Au lieu de cela, tout au plus, ils ont gratifié d'un blâme Arafat et ont exigé qu'Israël soutienne leurs efforts pour
" renforcer les modérés ".
Comme si, dans cette logique folle, les États-Unis trouvaient normal de bâtir une armée palestinienne alors que les Palestiniens avaient élu le Hamas pour les diriger.
Et ainsi de suite, et ainsi de suite.
Dans chaque cas, l'empressement d'Israël d'adhérer au mensonge sur la nature de ses ennemis, est revenu hanter Israel. Israël n'a jamais gagné quelque résultat en fermant les yeux sur l'hostilité des gens comme Salam Fayyad et Saad Hariri.
Il est vrai, les Etats Unis incitent et aident à la guerre contre Israël en soutenant les LAF et l'armée palestinienne. Mais il est aussi vrai que l'Amérique n'arrêtera pas ses agissements avant qu'Israël n'en exige l'arrêt. Mais Israël n'exigera pas des Etats Unis l'arrêt à la reconstruction des armées de ses ennemis et ce, jusqu'à ce qu'Israël abandonne - la notion qu'accepter un mensonge dit par un ami, il en gagnera la fidélité de cet ami -.