Une discussion sur les tarifications de l'eau

Steinitz : "L'argent ne pousse pas sur les arbres !"

Par EHUD ZION WALDOKS ET JPOST.FR
05.01.10

Une discussion sur les tarifications de l'eau, devant la commission parlementaire chargée du contrôle de l'Etat, mardi matin, s'est transformée en virulente dispute. Le ministre des Finances, Youval Steinitz, s'est opposé au contrôleur d'Etat, Micha Lindenstrauss.

Photo: JPost

Le premier a accusé le second de ne pas prendre en compte les différents avis émis. Lindenstrauss, quant à lui, reproche au gouvernement d'ignorer les tranches sensibles de la population. Car les prix de l'eau devraient augmenter de 40 % entre le 1er janvier 2010 et le 1er janvier 2011. Si la situation se poursuit, explique Steinitz, "nous devrons nommer un contrôleur pour contrôler le contrôleur".

Et quand le député travailliste Ofir Paz-Pines remarque que les commentaires de Steinitz "sonnent comme une menace", le ministre soutien qu'il ne fait que "donner des explications". Nuance…

Abordant l'augmentation des taxes, Steinitz a insisté sur le fait que, sans la hausse des prix, le gouvernement se verra obliger de procéder à une coupe budgétaire d'un milliard de shekels, ou retarder significativement les projets de désalinisation. "Après des années de sécheresse, nous nous intéressons enfin au problème. Nous devons nous demander si nous sommes prêts à repousser encore la réparation globale du système de l'eau. L'argent ne pousse pas sur les arbres !"

Pour sa part, Lindenstrauss a accusé le gouvernement d'avoir décidé cette augmentation de taxes sans discussion préalable et sans tenir compte de son opinion. Lors d'une réunion de la commission, la semaine dernière, Lindenstrauss avait mis en lumière le point principal de son rapport sur la question : "Au vu de l'impact potentiel sur les classes pauvres de la société, il serait plus prudent de reconsidérer l'augmentation et de la repousser jusqu'à ce que toutes les solutions soient discutées."

L'analyse de Lindenstrauss faisait référence au récent rapport gouvernemental sur la pauvreté : des milliers d'enfants et de nombreux parents célibataires vivent aujourd'hui sous le seuil de pauvreté.