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Malaassot - le blog de mordehai              -           ! ברוך הבא

Dormez citoyens, Frédéric Encel vous a préparé une pincée d'opium !

14 Juillet 2010 , Rédigé par mordeh'ai Publié dans #Revue de presse

par Jean-Pierre Bensimon

pour Objectif-info,

le 13 juillet 2010

De retour d'Israël où il a participé du coté français à une "rencontre stratégique" franco-israélienne, Frérédric Encel vient de donner une interview surprenante à la lettre quotidienne du CRIF. (1) Sur maints sujets (l'Iran nucléaire, l'attitude d'Obama, la vulnérabilité d'Israël) le "géopolitologue" livre des analyses apparemment originales, en fait un salmigondis à mille lieues des réflexions que l'on pourrait attendre d'un observateur averti du Moyen-orient. Et son intention, on le verra, est loin d'être désintéressée.

Au détour d'une formule biaisée, Encel commence par imputer à Israël le blocage des négociations :"Ainsi ai-je eu l'occasion … de dire à mes interlocuteurs israéliens qu’ils auraient intérêt à accélérer et approfondir les négociations avec l’Autorité palestinienne." Les conseils d'Encel sont certainement précieux, mais la réalité c'est que le gouvernement israélien en place a proposé dès son installation d'ouvrir des négociations, et qu'il a depuis répété son offre jusqu'à plus soif. En face, le président Abbas a refusé cette demande et, multipliant les conditions préalables, il s'est obstiné à ne pas s'asseoir autour de la même table que ses vis-à-vis israéliens. Depuis quelques semaines, buvant le calice jusqu'à la lie, Israël a accepté nombre de ces conditions et même des "négociations indirectes" pourtant ouvertes sur les questions clés du statut final. Lors de leur rencontre du 6 juillet Obama et Netanyahou ont publiquement demandé aux Palestiniens d'en finir avec cette comédie et d'accepter des négociations directes. Ils se heurtent toujours à un refus intraitable. Selon des informations en provenance de Ramallah la démission d'Abbas est même envisagée pour bloquer sine die ces pressions en vue de négocier. Pourquoi donc Encel accuse-t-il Israël sur ce sujet où il n'y a vraiment rien à lui reprocher ? Ce n'est pas faute d'information car on peut trouver la chronologie de ces refus n'importe où, même dans les journaux gratuits. On notera que l'attitude de l'interviewé est en tout point le décalque de celle des autorités françaises qui font aussi grief à Israël, avec la pire des mauvaises foi, des impasses exclusivement imputables à la partie palestinienne.

Encel poursuit avec les mêmes procédés retors quand il aborde les divergences de vues entre les Français et les Israéliens. Il pointe avec justesse les questions litigieuses (Jérusalem, la Cisjordanie, les implantations), ajoutant " Sur tous ces points, la France est en phase avec l’ONU et l’ensemble des chancelleries." Cela signifie qu'Israël a forcément tort (et la France raison) puisque tout le monde est d'accord contre lui. On aurait pu attendre un éclairage des positions israéliennes, de leurs motifs, puisqu'elles sont si unanimement décriées. On aurait pu avoir quelques explications de l'unanimité combien ambigüe des chancelleries. Rien de tout cela. Dans la parole d'Encel la messe est dite : la France est forte de l'appui de l'ONU et des chancelleries, point final. Pour le lectorat du CRIF, il y a là une dégringolade ahurissante de la pensée. Ce public sait depuis longtemps ce que sont les majorités automatiques de l'ONU, les biais pro-palestiniens et arabes des Européens, le virage de l'administration Obama…

Et Encel n'en a pas fini : " …jamais l’État juif n’avait atteint un tel rapport de force stratégique, économique, et même diplomatique. Aucune coalition militaire n’est capable en 2010 de le menacer sérieusement…" (.....)

 

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