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Malaassot - le blog de mordehai              -           ! ברוך הבא

Le prix élevé de la stabilité de la coalition

23 Juin 2010 , Rédigé par mordeh'ai Publié dans #Politique

Par CAROLINE B. GLICK

 Jerusalem Post 21/06//2010

http://www.jpost.com/Opinion/Columnists/Article.aspx?id=179088

Adaptation française de Sentinelle 5770 ©

Le principal avocat de la toute dernière capitulation était le ministre de la défense Ehud Barak, le serial manchot.

Le Premier Ministre Benyamin Netanyahou et ses collègues font de leur mieux pour mettre un beau masque sur une situation désastreuse. Après trois semaines de délibérations, Netanyahou et son gouvernement ont cédé à la pression massive des USA pour relâcher, si ce n’est mettre fin, au blocus d’Israël sur Gaza contrôlé par le Hamas.

Dimanche, le gouvernement a annoncé que toutes les sanctions économiques sur Gaza seront immédiatement levées. Donc Gaza contrôlé par le Hamas disposera d’une frontière économique effectivement ouverte avec Israël. Israël interdira seulement le transfert de matériel militaire. Même les objets à usage ambivalents, comme le ciment, seront autorisés si des officiels internationaux déclarent qu’ils sont destinés à des projets humanitaires. Netanyahou et ses collègues mettent en avant que ces nouvelles concessions ont désormais donné à Israël la légitimité internationale dont il a besoin pour maintenir son blocus naval sur la côte de Gaza. Mais cela est faux. De même que la dernière capitulation bienvenue de Netanyahou, le président des USA Barack Obama a dit clairement qu’il attend d’Israël la poursuite de concessions au Hamas, sans réciprocité.

Suite à l’annonce du gouvernement, la Maison Blanche a déclaré : « Nous travaillerons avec Israël, l’Autorité Palestinienne, le Quartette et les autres partenaires internationaux pour assurer que ces arrangements soient exécutés aussi vite et efficacement que possible et pour explorer des moyens supplémentaires d’amélioration de la situation à Gaza, y compris une plus grande liberté de mouvement et de commerce entre Gaza et la Rive Occidentale »

En bon Anglais, cela signifie que l’administration américaine n’a pas confiance en Israël. Elle fera monter la pression sur Israël entre autres choses, le pressant de fournir aux membres du régime illégal du Hamas un plus grand accès à la Judée et à la Samarie.

Comme s’ils anticipaient sa prochaine capitulation, les porte-parole du gouvernement ont déclaré aux media qu’en plus de la fin des sanctions économiques sur Gaza, Israël envisage maintenant de permettre à des inspecteurs de l’UE de stationner à ses point de passage terrestres vers Gaza. C'est-à-dire qu’Israël envisage une décision qui constituera la première étape de la reddition du contrôle de sa souveraineté sur ses frontières.

Les sanctions économiques que le gouvernement annule maintenant n’étaient pas seulement légales, elles étaient requises par la loi internationale. La résolution 1373 du Conseil de Sécurité de l’ONU oblige les acteurs étatiques et non étatiques à refuser tout soutien à des organisations terroristes de quelque nature qu’elles soient. Et là, dans une tentative de gagner une « légitimité » internationale à son blocus légal de Gaza, Israël s’est incliné face à la pression des USA pour faciliter illégalement la prospérité économique d’une zone contrôlée par une organisation terroriste illégale.

Il y a quelque chose de pathétique dans les protestations du bureau du Premier ministre sur le fait qu’en cédant à la pression de la Maison Blanche, les nations travers le monde accepteront désormais notre droit à l’autodéfense contre une organisation terroriste contrôlée par l’Iran et engagée dans le génocide du Peuple juif. Après tout, nous avons déjà entendu de nombreuses fois ces mots creux.

Cette notion que la capitulation israélienne unilatérale face aux terroristes apporterait à Israël la « légitimité » est bien sûr la façon dont l’ancien Premier ministre Ariel Sharon a justifié sa décision stratégiquement indéfendable de céder Gaza – et la frontière internationale entre Gaza et l’Egypte – aux terroristes palestiniens.

S’ils nous attaquent après notre départ, disait-il, nous aurons tout le soutien international dans le monde pour les détruire vraiment.

Aujourd’hui avance le gouvernement, tout ce qui nous reste à faire, c’est de leur vendre des spaghettis et des épices et la communauté internationale va soudain prendre notre parti.

Selon des sources proches du cabinet, le principal avocat de la toute dernière capitulation était le ministre de la défense Ehud Barak, le serial manchot. Il y a dix ans, il a mis en avant que sa décision d’abandonner au Hezbollah la zone de sécurité au Sud Liban garantissait qu’Israël aurait la légitimité internationale pour s’en prendre à l’armée vassale de l’Iran si elle osait nous attaquer après notre départ.

Barak est aussi le profond penseur stratégique qui nous a valu la guerre terroriste palestinienne.

Barak a promis que si Yasser Arafat rejetait son offre à Camp David et démontrait ainsi que son engagement à détruire l’Etat juif dépassait son intérêt dans l’établissement d’un Etat palestinien, la communauté internationale se rassemblerait autour d’Israël et nous aurions la « légitimité » internationale nécessaire pour vaincre l’AP.

Et dans la survenue du fiasco du Mavi Marmara Barak aurait décidé que ce serait une superbe idée d’équiper les commandos navals avec des pistolets « flash ball » . Ce faisant, il promettait de convaincre l’administration Obama de soutenir Israël contre le Hamas.

Une question clé qui doit être prise en considération est ce qui fait affirmer à des décisionnaires politiques comme Barak des strategies politiques colossalement stupides et dangereuses, jour après jour. L’histoire d’Israël depuis 1993, lorsque le Premier ministre d’alors Yitzhak Rabin et son ministre des affaires étrangères, Shimon Peres, ont choisi d’adopter Arafat et l’OLP, de faire venir des milliers de terroristes de l’OLP aux franges des principales cités d’Israël et de leur donner des armes et une légitimité internationale, montre que trois facteurs sont en jeu.

D’abord, il y a le fait que bon nombre des principaux politiciens d’Israël ne sont tout simplement pas très futés.

Ils se contentent d’être menés par des media idéologiquement radicaux qui ont insisté depuis les années 1980 pour qu’Israël se retire aux lignes d’armistice indéfendables de 1949.

Non seulement se contentent-ils d’être menés par les media, mais ils sont enclins à discuter leur mauvaise interprétation de la réalité. Ainsi la deuxième cause de ratages en série de la part de politiciens comme Barak c’est que ce sont, au bout du compte, des moutons et pas des dirigeants.

La dernière cause majeure de l’idiotie stratégique d’Israël est la corruption. Lundi matin, la police a annoncé qu’elle recommande la mise en accusation des fils de Sharon, Omri et Gilad Sharon, pour avoir sollicité des pots de vin au nom de leur père.

Après une enquête de huit ans, la police a déclaré qu’elle croit que Sharon a reçu 3 millions de $ de l’ancien banquier autrichien affilié à la Stasi Martin Schlaff.

Schlaff, dont l’ancien avocat Dov Weisglass a servi comme directeur de cabinet de Sharon, était le propriétaire de la majorité des parts dans le casino de Jericho. Il aurait aussi eu l’intention de construire un autre casino sur les ruines de la communauté israélienne détruite à Elei Sinaï dans le Nord de la Bande de Gaza si et quand Israël en expulsa les résidents./ Il n’y a aucun doute sur le fait que la corruption présumée de Sharon et sa crainte de la fraternité légale de l’extrême Gauche qui enquêta sur celle-ci a joué un rôle significatif dans sa décision d’abandonner sa promesse de campagne à ses électeurs, à savoir de jeter tout bon sens stratégique aux quatre vents, d’expulser dix mille Israéliens de leurs foyers et de transférer la bande Gaza en totalité aux terroristes du Hamas et du Fatah.

Comme Sharon, Barak a été soumis à plusieurs enquêtes de corruption. Barak est aussi connu pour avoir eu de fortes liaisons indirectes avec Schlaff. Par exemple, pendant son mandat de Premier ministre, Barak a envoyé des ondes de choc à travers le pays quand, sans avertissement préalable, il annonça qu’il cédait les droits d’Israël sur des gisements de gaz naturel découverts au large de Gaza. La décision de Barak précipita un accord entre l’AP et ‘British Gas’ pour développer ces gisements.

Les articles des media ont montré que Schlaff et l’homme de paille pour les affaires économiques d’Arafat, Muhammed Rashid, étaient des actionnaires majeurs de British Gas.

Pendant sa période de citoyen privé, Barak chercha à influencer le directeur du Shin Bet Yuval Diskin pour permettre à Orascom*, le fournisseur de télécommunications égyptien, d’élargir sa participation de 10 % dans Partner*, la deuxième plus grande compagnie israélienne de téléphonie cellulaire.

La loi israélienne interdit à des entités étrangères de détenir plus de 10 % de parts dans des firmes de télécommunications israéliennes. Diskin refusa de le rencontrer et interdit l’accord. Rashid et d’autres associés de Schlaff seraient des actionnaire majeurs d’Orascom*.

Barak et Sharon ne sont que le sommet de l’iceberg.

Les liaisons de Schlaff avec des politiciens israéliens sont allées loin et sur une grande échelle. La plus grande partie des fondateurs du Parti Kadima, dont Ehud Olmert et Haïm Ramon ont des liens personnels avec Schlaff. De même l’ancien dirigeant du Parti Schass Aryeh Deri. Les enquêtes criminelles en cours contre le ministre des affaires étrangères Avigdor Lieberman comprennent, entre autres, des enquêtes sur ses affaires présumés prolifiques avec Schlaff.

Sans déterminer si ces liens avec des agents de corruption sont criminels ou non, il est évident qu’ils ont influencé les choix politiques de plus d’un politicien important en Israël. Et sans considérer ce qui se tient derrière son jugement médiocre, le fait est que c’est ce jugement qui conduit la direction stratégique d’Israël.

Il apparaît aussi que Barak est habilement récompensé par l’administration Obama pour ses actes.

Barak participe encore actuellement à une autre fête offerte par Washington où on lui déroule le tapis rouge. Alors que le Premier ministre est contraint de conduire la diplomatie internationale avec le président du Quartette Tony Blair, Barak est fêté par la Maison Blanche, le Département d’Etat et le Pentagone de façon habituelle. Il est difficile d’écarter la conclusion que le gouvernement Obama a donné son accord pour arrêter sa campagne pour renverser le gouvernement Netanyahou en échange d’une concession effective de celui-ci sur le contrôle de la politique nationale à Barak.

Barak a utilisé ce contrôle pour contraindre le gouvernement à accepter chaque exigence américaine. Jusqu’à présent, il a convaincu Netanyahou de rester en retrait d’Obama sur l’Iran ; de mettre fin à la construction juive en Judée et en Samarie au moins jusqu’en septembre ; d’interdire effectivement la construction juive dans le Nord, le Sud et l’Est de Jérusalem ; d’adhérer à la cause d’un Etat palestinien ; d’accepter des négociations indirectes avec le Fatah médiées par les USA ; et de faire mine que le gouvernement Obama est un allié crédible d’Israël.

Avant de se rendre à Washington, Barak aurait posé un ultimatum à Netanyahou : soit faire des concessions massives au Fatah qui permettront à Obama de crier victoire dans le processus de paix, soit le Parti travailliste lâcherait la coalition.

De même Barak serait derrière la dernière tentative d’amener le Parti Kadima, dirigé par Tzipi Livni, dans son gouvernement.

Netanyahou et ses porte-parole défendent à la fois la primauté de Barak au gouvernement, et leur intérêt à faire venir Kadima dans la coalition en remarquant que la participation de la Gauche assure une stabilité politique. Si le Parti travailliste devait lâcher la coalition, le gouvernement aurait moins de chances de survie jusqu’aux prochaines élections programmées en 2013 Il y a sûrement du vrai dans cette assertion. Avec le Parti travailliste au sein de la coalition, le Parti Kadima n’a aucune importance. De même, les Partis de Droite ne sont pas en mesure de faire tomber la coalition.

Cela serait un argument décisif si la solidité de la coalition permettait à Netanyahou de gouverner plus efficacement. Mais c’est le contraire qui est vrai.

Netanyahou connaît la folie de ses décisions.

Il connaît l’hostilité d’Obama envers Israël. Il sait aussi que le président des USA ne fera rien pour empêcher l’Iran de devenir une puissance nucléaire.

La stabilité devrait être un moyen pour atteindre un but, non pas un but en soi. Netanyahou n’a pas voulu la Primature pour atteindre l’objectif de superviser un gouvernement stable. Il voulu diriger le pays pour assurer sa sécurité et le renforcer. Comme ses dernières concessions à Barak le démontrent, le prix de la stabilité gouvernementale est l’abandon des objectifs de sa direction.

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