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Malaassot - le blog de mordehai              -           ! ברוך הבא

Le nouveau piège tendu par Obama à Nétanyaou…

8 Juillet 2010 , Rédigé par mordeh'ai Publié dans #Politique

Editorial de  Richard Darmon,

Pour Hamodia No 129 07 juillet 2010,

Au lieu de " marchander " d'une manière ou d'une autre l'aménagement de l'exigence américaine de poursuivre coûte que coûte le gel de la construction juive en Judée-Samarie afin d'entamer des négociations directes avec l'Autorité palestinienne (AP) qui n'en veut pas, le Premier ministre israélien devrait expliquer clairement et simplement à l'hôte actuel de la Maison Blanche que la principale préoccupation de son pays est essentiellement le terrible danger que représente la toute prochaine accession des mollahs iraniens à la bombe nucléaire… et quelles mesures le gouvernement israélien compte prendre pour empêcher ce cauchemar de devenir sous peu réalité !

Comble de l'absurde : alors que tout le monde sait parfaitement que les nouvelles sanctions décidées après des mois de délai et en grande fanfare par l'administration américaine n'empêcheront en rien le régime islamiste, fanatique et expansionniste de Téhéran de se doter d'ici quelques mois de la bombe nucléaire, l'un des sujets - annoncé en ce début de ce semaine à la " une " de plusieurs titres de la presse israélienne - à l'ordre du jour de l'entrevue bilatérale de ce 6 juillet entre Obama et Nétanyaou, c'est le dossier du nucléaire… israélien ! C'est que continuant sur sa sinistre lancée de mai dernier visant à mettre fin à la " couverture " de Washington - datant pourtant de plus de quatre décennies ! - concernant " l'arme suprême ", clé de voûte de la sécurité d'Israël, en faisant contrôler d'ici 2012 par l'ONU et les pays signataires du Traité de Non Prolifération (TNP) les activités nucléaires de l'État hébreu, le président américain aura choisi de saper ainsi toute initiative du Premier ministre israélien. Et ce, justement pour tenter d'éviter que ce dernier ne puisse mettre enfin " les pieds dans le plat " en parlant du danger existentiel que constitue pour Israël un Iran nucléarisé !

Alors que l'administration Obama s'est employée depuis dix huit mois à faire un " link " très contestable entre le dossier du nucléaire iranien et l'avancée, tout à fait nécessaire à ses yeux, du " processus de paix " israélo-palestinien en conditionnant une politique éventuellement plus dure contre Téhéran aux ouvertures qu'Obama attend d'Israël face aux Palestiniens, voilà à présent que Washington a entrepris une autre manœuvre de diversion en initiant à sa manière arrogante et agressive un nouveau " link " : le dossier du nucléaire israélien. Et ce, avec le soutien ardent de l'Égypte, de l'Arabie Saoudite et des autres pays arabes dits " modérés " de la région !

Un dossier palestinien totalement " bloqué " et donc fort peu prioritaire pour Israël

Alors que - comme à son habitude et conformément à celle de tous les pays arabes de la région -, la direction de l'AP exige d'emblée d'Israël d'énormes concessions préalables (territoriales et autres) avant toute reprise des pourparlers bilatéraux directs autour de la même table de négociations, les diverses " idées " concoctées par Jérusalem par la présidence du Conseil ne sont guère de mise dans le contexte d'aujourd'hui… Notamment cette sorte de " marchandage " envisagé par Nétanyaou qui a promis à Washington de reconduire le moratoire du gel de la construction dans certaines zones de Judée-Samarie en dehors des " grands blocs d'implantations ". Et ce, afin d'obtenir justement d'Obama la reconnaissance de la fameuse lettre de George Bush à Ariel Sharon écrite en 2004 qui déclarait que les États-Unis envisageaient des rectifications de frontières " tenant compte des réalités démographiques actuelles par rapport à la ligne d'armistice de 1949 " (la Ligne verte d'avant la guerre de Juin 1967) en acceptant l'idée de " blocs d'implantation " qui seraient annexés par Israël le long de cette ligne dans le cadre des discussions sur le statut final des territoires. Ce qui permettrait à l'État hébreu de conserver les grandes cités juives de ces régions, comme Ariel, Maalé Adoumim et tout le Goush Etsion (au sud de Jérusalem), tout en maintenant sur place sous sa propre souveraineté plus de la moitié des 300 000 résidents juifs actuels en Judée-Samarie. Or, pas un jour ne passe sans que l'AP, qui se sent décidément le vent très en poupe à Washington, ne fasse encore monter les enchères en excluant cette perspective des " blocs d'implantations " et en allant même jusqu'à dénier tout droit de contrôle israélien ou juif sur le Mur occidental de la Vieille Ville de Jérusalem - comme l'a tout récemment déclaré Saëb Erekat, le chef négociateur palestinien…

Dans ces conditions, on est en droit de se demander pourquoi Nétanyaou s'est cru obligé de discuter sans cesse sur le même terrain d'Obama, qui lui a fait quant à lui la " faveur " de lui proposer la reprise de pourparlers directs avec l'AP contre le maintien du gel de la construction en Judée-Samarie et à Jérusalem-Est ?!

Car comme le disait l'éditorialiste du "Los Angeles Times", Burt Prelutsky, dans une récente analyse, "il y a sûrement quelque chose qui ne tourne pas rond chez un homme qui semble être bien plus inquiet de la construction de maisons en Israël que par le fait que des Musulmans préparent une bombe atomique en Iran"…

Ce que Nétanyaou devrait décider et faire d'urgence !

Au lieu de discuter aussi directement et frontalement avec un président américain " idéologique " qui s'est mis dogmatiquement dans la tête de régler ce conflit plus que centenaire " d'ici deux ans " en adoptant tous les poncifs et préjugés du " consensus " prévalant dans la communauté internationale sur la " responsabilité d'Israël " dans le blocage actuel du " processus de paix ", et à l'heure où, de surcroît, le mouvement palestinien est aussi radicalement divisé entre le Hamas de Gaza et le Fatah de Ramallah, Nétanyaou devrait changer son fusil d'épaule !

Ainsi, devrait-il nommer à son retour de Washington - comme l'avait fait Obama lui-même dès son arrivée aux affaires avec George Mitchell - un haut diplomate " négociateur " chargé de le représenter auprès de l'administration américaine et de poursuivre toutes ces discussions, devenues en fait tout à fait oiseuses, parce que sans réel répondant du côté de l'AP. Surtout quand on vient d'apprendre que Washington a entrepris - de manière si politiquement " correcte " - d'entamer discrètement des pourparlers officieux avec le Hamas, voire avec le Hezbollah : deux mouvements islamistes terroristes préconisant pourtant l'éradication physique d'Israël…

Parallèlement, à la lumière des enseignements à tirer sur le véritable hallali diplomatique et médiatique anti-israélien qui a suivi l'affaire de la flottille prétendument " humanitaire " interceptée au large de Gaza quand Israël s'est senti soudain totalement seul et largué par ses prétendus " alliés " et alors que d'autres flottilles provocatrices du même genre sont déjà prévues par les islamistes " dès après la finale de la Coupe du monde de football ", Nétanyaou devrait annoncer que la " priorité nationale " de l'État hébreu et de son gouvernement est désormais tout autre : à savoir préparer d'urgence le pays - militairement, techniquement, logistiquement et moralement, avec l'aide notamment des experts en stratégie du Conseil national de sécurité - aux durs affrontements, voire à la guerre régionale ouverte qui se profile avec l'Iran irrédentiste et ses alliés extrémistes de l'axe Hamas-Hezbollah-Damas.

Une question bien plus vitale pour la survie d'Israël que la relance d'un " processus de paix " moribond depuis près de dix ans en raison de l'intransigeance arabe !

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