Incomparable cruauté
Incomparable cruauté
éditorial du Jerusalem Post 26aout 2008
Traduction :
INFO’SION
On estime à 8550 les prisonniers arabes de Judée Samarie et de Gaza qui sont emprisonnés en Israel.
Plus de 5000 d’entre eux purgent
leurs peines ; 2300 sont en instance de jugement ; les autres sont en détention administrative. Personne ne peut prétendre que les prisons
israéliennes sont des lieux où l’on s’amuse. Chaque prisonnier manque probablement aux êtres qui lui sont
chers. Ceci dit, les hommes emprisonnés sont des personnages menaçants de la « résistance » palestinienne. Ils sont nombreux à avoir planifié,exécuté ou permis des attaques dans le but de tuer,ou de blesser des israéliens
dans des bus , des cafés , des night clubs ou des salles de banquets .
Récemment des prisonniers de la
zone de haute sécurité du pénitentiaire Sharon – pour la plupart des tueurs – se sont plaints de mauvais traitements auprès d’une délégation de
visiteurs de l’ Israël Bar Association : chambres surpeuplées, mauvais éclairage , etc.. .
Une allégation plus
sérieuse qui demande une réponse du Commissaire des Services des Prisons le Lieutenant-Général Benny Kaniak : des membres de l’ unité
d’élite Narshon ont utilisé des chiens pour humilier les prisonniers.
Les juristes ont aussi contesté le
maintien en prison de Mahmoud Azan , arrivé en Israel d’Afghanistan et maintenu en détention administrative depuis 10 ans. Israël serait prêt à expulser Azan mais aucun
pays ne veut le recevoir . Le président de l’Association des Avocats Yuri Guy – Ron a déclaré que le
rapport qui a suivi ces visites montre combien il est important « que des représentants du barreau ayant les qualités de professionnalisme et
d’objectivité continuent à visiter les prisons pour en examiner les conditions de vie ».
C’est certainement très important.
C’est pourquoi il est satisfaisant que les prisons israéliennes reçoivent certains jours la visite de représentants de la Croix Rouge, de
journalistes, de juristes , d’avocats de prisonniers et aussi des membres de leurs familles. Même les visites conjugales sont
permises.
Avec ces milliers de prisonniers
dans les prisons israéliennes la société palestinienne ne comprend pas l ‘agitation que font les israéliens à propos de Guilat Shalit ,
l’unique prisonnier israélien qui marquera ce jeudi son troisième anniversaire en captivité, mais elle est ravie d’exploiter la situation.
Mis à part le fait que
Shalit n’est pas un terroriste mais un simple soldat qui protégeait la souveraineté du sol israélien quand il a été enlevé le 25 juin 2006, et
qu’il n’a fait de mal à aucun arabe, n’ a probablement jamais tiré avec son arme sauf à
l’entraînement, ce qui le distingue le plus des milliers de prisonniers arabes que détient Israel est le fait qu’ aucun d’entre eux ne voudrait échanger sa place avec le captif israélien même pour une journée .
Pourquoi ? Le soldat israélien – qui selon le droit international devrait être
traité comme un
prisonnier de guerre – n’est pas autorisé à voir les représentants de la Croix
Rouge ou du consulat (Shalit a également la citoyenneté française). Le Hamas se vante : il n’est pas autorisé à faire de l’exercice à la lumière du jour . Ses
parents n’ont pas le droit de lui rendre visite, et c’est à peine si une lettre ou une vidéo leur est parvenue – l’objectif étant
seulement de servir la machine de propagande
ennemie.
On peut avoir une idée du milieu cruel dans lequel Shalit est retenu à travers la
popularité d’un faux enregistrement de la mère du soldat s’adressant à son fils. Des milliers de gazaouites ont téléchargé le texte sur des téléphones portables et des ordinateurs
.
Pendant ce temps, hier, Israël a libéré 198 prisonniers palestiniens condamnés à de
longues peines, parmi eux plusieurs tueurs, en un geste malencontreux destiné à rehausser la popularité du Président de l’ Autorité Palestinienne Mahmoud Abbas auprès de son peuple.
Abbas aurait pu utiliser une cérémonie d’accueil des hommes à Ramallah pour parler
de réconciliation, pour dire que , plus tôt la guerre-de-plus-de 60 ans contre l’entreprise sioniste
cesserait et la solution de deux états serait acceptée par les Arabes, plus tôt
bien plus de prisonniers seraient libérés. Il aurait pu mentionner Shalit, ne serait-ce que pour des raisons humanitaires.
Au lieu de cela, Abbas a dit à la foule : « Nous n’aurons pas de repos tant que tous les prisonniers ne seront pas libérés et les prisons vides », citant spécialement
Marwan Barghouti, qui purge cinq condamnations à vie pour meurtres ; Ahmed Saadat, emprisonné pour l’assassinat du ministre Rehavam Ze’evi ; et Aziz Duaik, un homme politique du Hamas,
arrêté en réponse à l’enlèvement de Shalit.
Il convient
de se souvenir que Abbas reflète l’opinion palestinienne la plus modérée.
Dans Yediot Aharonot de lundi, l’écrivain et dramaturge Yoram Kaniuk, un critique
du gouvernement qui a longtemps exprimé de la compassion à l’égard des souffrances palestiniennes, a fait ce que Abbas
aurait dû faire. Il a exhorté le Palestinien moyen à
demander un meilleur traitement pour Shalit, et écrit : « Garder une personne jeune en prison sans jugement, sans autoriser ses parents à lui rendre visite, est d’une
cruauté sans pareille » . C’est ainsi.
Pour diffuser, merci de mentionner toutes les sources
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