Le 10 Tevet et la mémoire historique

Par Dror EYDAR

http://www.israelhayom.com/site/newsletter_opinion.php?id=6657

Adapté par Mordeh'aÏ pour le blog malaassot©5774

Au 10e jour du mois de Tevet, dans la neuvième année du dernier roi de Judée, Sédécias (589 BCE) le prophète Ezéchiel, assis à Babylone, rapportait une prophétie qu'il avait reçu:  " Fils d'homme, note par écrit la date d'aujourd'hui, de façon précise, car aujourd'hui même, le roi de Babylone a commencé les opérations contre Jérusalem.(Ezéchiel 24:2).

Le siège de Jérusalem a commencé le 10 Tevet et s'est terminée environ 2 ans et demi plus tard, avec la destruction de Jérusalem et du Temple, en d'autres termes, avec notre première destruction.

Que serions-nous sans la mémoire? Pendant  26 siècles, nous avons commémoré cette journée. Le début d'une catastrophe peut être supérieure à la catastrophe elle-même. Elle témoignait de la décadence sociale et morale dont le siège était un symptôme extérieur. Le siège de Jérusalem a tourmenté l'espérance d'Israël. Historiquement, la destruction et l'exil politique ont une interprétation unique: l'assimilation progressive dans les nations jusqu'à l'extinction définitive. Le plus grand danger était le désespoir et la perte de l'espoir. Sans un corps politique, les individus étaient comme des ossements dispersés. "Fils d'homme, ces os représentent le peuple d'Israël Ils disent.« Nous sommes devenus de vieux os déssechés - tout espoir a disparu Notre nation est éteinte ». (Ezéchiel 37:11).

Les lamentations de désespoir nous ont accompagnés dans d'autres crises nationales. Ils peuvent parfois être entendus aujourd'hui. La réponse peut être entendue dans notre hymne national. Naftali Herz Imber, qui a écrit «l'Hatikva», lire les paroles de ceux en exil et a répondu de la distance d'années: " Notre espoir n'est pas encore perdu ... pour être une nation libre sur notre terre."  " C'est la seule réponse à la destruction, chaque destruction: reconstruit tout en apprenant du passé et corrige les erreurs précédentes ".

C'est ce que le prophète Zacharie a promis après la destruction du premier Temple, et c'est ainsi qu'il a été cité par le plus grand des Tannaitic₁ rabbins, Rabbi Akiva, après la destruction du Second Temple. "Les vieillards et les femmes seront encore s'asseoir dans les rues de Jérusalem, chacun le bâton à la main pour très âge, et les rues de la ville seront remplies avec les garçons et les filles jouant dans les rues» (Zacharie 8:04 - 5). A notre époque, nous avons eu le privilège d'assister à ce projet une réalité. Cette correction est la principale leçon des catastrophes que nous avons connues, en particulier la destruction la plus récente il ya 70 ans (le 10 Tevet nous devons même dire le Kaddish à la mémoire des victimes de l'Holocauste dont la date de décès est inconnue). La leçon est l'inutilité de la vie en exil à l'extérieur de notre pays. Environ 2600 ans après le siège qui a commencé le 10 Tevet, les questions de cri d'une Jérusalem reconstruite pour les Juifs du monde:

faire son Alya en Israël. C'est votre seule maison.

• 1- terme araméen de tanna (au pluriel tannaïm) est dérivé de shannah (שנה), dont dérive aussi Mishna. Il signifie « répéter [les opinions de ses maîtres et prédécesseurs] ». Dans le judaïsme, l'aspect de répétition garantit la valeur de l'opinion )