En effet, voici deux mois que j’ai fait, à l’occasion de ce voyage, la découverte, une des plus extraordinaires de ma vie, je suis en manque…d’Israël !!! De son air qui s’accroche à vos muqueuses, avec ses senteurs variées, de ses bruits familiers, difficiles à décrire parce que subis. En manque, aussi de tous les défauts, de toutes les carences, de toutes les insuffisances d’Israël !
Parce que ce sont là toutes mes déviances qui m’appartiennent et me possèdent tout en même temps. Je suis caution solidaire de Bibi comme de Pérès, du Rav comme du mécréant, du flic qui m’a puni pour excès de vitesse, comme de la caissière du Super qui me demandait des nouvelles de ma mère !
Je suis en manque de tout ce qui sur place m’exaspère et m’irrite, Je suis en manque aussi de tout ce qui fait cet œil de jalousie que les Nations dirigent contre Israël, que je comprends, même si je le combats. Jalousez Israël, il en restera des regrets !
Et ce manque ressemble étrangement à l’amour !
A l’amour de l’homme pour la femme ; à l’amour de l’homme pour sa vie, à l’amour de ce qui donne sens à sa vie.
Avant, quand je voulais me convaincre que la vie avait un sens c’est Malraux ou St Ex qui répondaient. Maintenant c’est le Gan, le jardin d’enfants, où le manque d’éducation de ces gosses ne peut franchir la barrière de certitude qu’ils sont le sel de la terre, le piment qui me conforte dans cette conviction qu’Israël sauvera le monde ! Pourquoi ? Parce que soixante ans après sa naissance, en exigeant qu’Israël renonce au caractère Juif, les Nations confirment que le sionisme est une menace, parce que sa vocation est salvatrice, universelle et le monde sait (ou pressent) qu’en aval et en amont du sionisme, germe une des plus grandes mutations de l’humanité.
Juifs, qui vivez sur cette terre que D.ieu vous a donnée par lettres patentes, savez vous votre chance ? Aussi quand la déprime vous prendra à la gorge ou aux tripes, pensez à vos grands parents, à tous ceux de chez vous que vous portez en vous et, à qui vous arracheriez des larmes de dépit, s’ils vous savaient, à l’occasion, ne pas être en « manque d’Israël. »
Il est écrit « dina de malhouta dina », la loi des hommes est la loi de D.ieu.
Et moi, je hurle à la face des jaloux d’Israël : Dina de haavat Israël dina, et que je traduirai librement : La source de toute vérité, c’est Israël et son peuple ! Hors de cela point de salut, pardon, point de vérité !!!!