Economie: Jérusalem déclarée « zone prioritaire »

par Shraga Blum

A trois jours de l'anniversaire de la Réunification de Jérusalem, le gouvernement a décrété dimanche matin, lors du Conseil des Ministres, que la capitale d'Israël serait classée dans les "zones prioritaires de développement" ("Ezor Alef"). La signification d'une telle mesure est d'importance puisqu'elle va accorder des avantages – fiscaux notamment - aux investisseurs qui voudraient créer des entreprises dans la capitale. Le Premier ministre Binyamin Netanyahou a précisé lors du Conseil "que le gouvernement mettrait l'accent notamment sur le développement technologique et la préservation des sites du patrimoine historique". "Nous voulons donner un grand coup de pouce à l'emploi dans la ville, afin d'y attirer une nombreuse et solide population de classe moyenne qui assurera l'avenir de notre capitale", a encore déclaré Netanyahou, "et également renforcer notre lien avec les lieux de notre passé". Le maire de Jérusalem, Nir Barkat, ainsi que ses adjoints, présents à la séance du gouvernement, ont mis l'accent sur "la nécessité de promouvoir l'économie de Jérusalem, afin d'en faire un moteur dans les domaines économique, culturel, industriel et éducatif". Nir Barkat a annoncé "que depuis une année, Jérusalem avait déjà enregistré une hausse de 30% dans la création de nouvelles entreprises". Il s'est réjoui de la décision du gouvernement, indiquant "qu'il s'agissait d'un moment historique, et que désormais, gouvernement et municipalité devraient agir ensemble pour renforcer le statut de Jérusalem, tant sur le plan politique que municipal". En faisant entrer Jérusalem dans le "club" des "zones prioritaires de développement", le gouvernement tente d'inverser une tendance inquiétante au niveau démographique. car la ville, considérée comme l'une des plus pauvres du pays, n'est pas attirante sur le plan de l'emploi. Ceci décourage non seulement de nombreux habitants potentiels à venir s'y installer, mais pousse également des familles, notamment des jeunes couples, à quitter la ville en direction du "Grand Tel-Aviv". L'une des clés à ce problème est donc l'implantation de nouvelles entreprises qui entraîneront forcément une augmentation de la population et un enrichissement global de la ville. La loi sur "l'incitation aux investissements" accorde aux entrepreneurs des avantages fiscaux et financiers, des allègements bureaucratiques, des prêts à taux réduits et des facilités pour acquérir des terrains. C'est à la fin de l'année 2010 que la "nouvelle carte d'Israël" doit être officiellement mise en place avec les nouvelles zones et secteurs décrétés prioritaires par le gouvernement

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