Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Malaassot - le blog de mordehai              -           ! ברוך הבא

IL EST TEMPS POUR LUI DE REJOINDRE LES SIENS .........

25 Mai 2009 , Rédigé par mordeh'ai Publié dans #Sécurité

TEL AZMI BISHARA, IL EST TEMPS POUR AHMED TIBI DE REJOINDRE LES SIENS
par Me B. RAMAS-MUHLBACH pour ISRAEL INFOS

En ce mois de mai 2009, le député israélien (et vice Président de la Knesset) Ahmed Tibi a de nouveau multiplié ses positions anti-israéliennes : le 18 mai 2009, il a présenté un projet de loi pour abroger la loi fondamentale sur Jérusalem dans le but de partitionner la capitale conformément aux frontières de 1967 et justifié son propos, «par la nécessité de replacer les lieux saints sous souveraineté arabe dans le cadre d'un Etat palestinien».
De même, et pour marquer sa parfaite convergence de vue avec les palestiniens, le député israélien a lancé dans le quartier de Silwan (qu'il visitait avec ses collègues du parti « Ra'am-Ta'al »), que les implantations à Jérusalem-Est étaient «une tumeur cancéreuse en plein cœur de la terre palestinienne».
Persistant dans son rejet de la politique israélienne, il a, le 19 mai 2009, boycotté une réunion de la présidence de la Knesset dans la Cité de David car selon lui, « Jérusalem n'a jamais été unifiée, la visite étant destinée à entériner la dépossession des Palestiniens de leurs maisons et de leurs biens ».
En fait, et en dépit de ses responsabilités politiques au sein de l'Etat d'Israël, Ahmed Tibi ne cache plus son appartenance à la grande nation palestinienne comme il avait déjà eu l'occasion de le rappeler le 2 décembre 2008, lors de la conférence sur le Développement et le Libre Echange à Doha, au Qatar. Lors de cette manifestation, Ahmed Tibi s'était présenté comme chef de file de la délégation palestinienne en justifiant ce statut par le caractère individuel et non national de l'invitation.

L'Etat hébreu doit donc se faire une raison et prendre acte de ce que le parlementaire israélien Ahmed Tibi entend se faire reconnaître comme étant un représentant de l'entité palestinienne lors de conférences internationales. Aussi, nul besoin de se voiler la face : il est en train de se produire avec Ahmed Tibi, le même phénomène que celui rencontré avec Azmi Bishara qui a, de la même manière, insulté l'Etat juif, critiqué la politique israélienne et finalement collaboré avec l'ennemi avant de se faire destituer de ses fonctions et enfin fuir son pays. Concernant Azmi Bishara, l'ex parlementaire affiche maintenant sa véritable nature, livre sincèrement ses sentiments et dévoile ouvertement ses intentions.
Ce fut encore le cas lors d'une interview de ce 6 mars 2009, sur Islamonline. Azmi Bishara y a développé les thèmes qui lui ont toujours été chers comme tout d'abord sa position sur la résistance : « les peuples arabes savent que la phase historique actuelle est une phase de libération nationale et de résistance ». De même, il s'est exprimé sur les conditions d'une mise en place d'un gouvernement d'union nationale palestinien : « la faisabilité et la viabilité de l'unité nationale, vont se valider selon le rapprochement des points de vue et de la nature du traitement sur la tragédie palestinienne, sur l'occupation israélienne et sur le soutien effectif ou juste formel au principe de la résistance ».
Pire, il a défini le rôle que devait maintenant jouer le Hamas : «La tâche nouvelle du HAMAS est de construire un large front de résistance et non pas limitée à sa seule faction ou à des factions idéologiquement proches. La résistance doit être élargie à tous les mouvements de résistance y compris hors des frontières des factions armées pour impliquer d'autres partenaires du mouvement national. »...Il résulte de tout ceci que non seulement cet ex-parlementaire israélien n'a pas la moindre reconnaissance ni pour l'Etat d'Israël ni pour son peuple qui l'a pourtant rémunéré pendant des années, mais en outre il s'évertue à le faire disparaître.
Ahmed Tibi emprunte exactement le même chemin et risque de poser le même problème à l'Etat d'Israël dans les jours à venir. Pour autant, son attitude n'est pas particulièrement blâmable car il ne fait que s'engouffrer dans une brèche qui n'a jamais été refermée par l'Etat juif : l'Etat d'Israël aimerait se faire reconnaître comme étant un Etat juif par ses pires ennemis (comme l'a récemment rappelé le Premier Ministre Netanyahu lors de sa rencontre avec le Président américain) mais peine à s'afficher au regard de cette nature particulière, en dépit de sa volonté historique, de ses institutions et des règles posées par sa Loi fondamentale.

 L'Etat d'Israël pourrait donc veiller tout d'abord au respect scrupuleux, par Ahmed Tibi, du serment qu'il a prêté lors de sa prise de fonction à la Knesset. Rappelons en effet que, conformément à l'article 15 de la loi fondamentale sur la Knesset du 12 février 1958, Ahmed Tibi a juré : « je promets de faire allégeance à l'Etat d'Israël et de m'acquitter loyalement de mon mandat à la Knesset». Or, dans le système institutionnel israélien, cette déclaration n'est pas dénuée de portée puisque l'article 16 de la loi fondamentale rappelle que le député ne peut jouir des prérogatives attachées au statut tant qu'il n'a pas effectué cette déclaration. Si Israël applique la loi fondamentale, Ahmed Tibi doit, compte tenu de la violation de son serment, être destitué de ses fonctions, ce qui lui fera perdre son immunité parlementaire et permettra les poursuites pour haute trahison.

De même, il devient urgent pour l'Etat d'Israël de sanctionner de façon systématique les comportements déloyaux, les marques d'infidélités et plus généralement toute atteinte faite à l'Etat hébreu, par le retrait de la citoyenneté des membres qui lui ont déclaré allégeance (ou non). Certes, le principe est en train de se mettre en place mais encore de façon trop timide. Rappelons pour mémoire que l'allégeance faite par un ressortissant national à une entité ennemie est sanctionnée dans tous les Etats démocratiques, notamment par la perte de la nationalité. C'est l'article 8, alinéa 3 de la convention sur la réduction des cas d'apatridie (n° 989 U.N.T.S. 175) adoptée par l'Assemblée générale des Nations Unies (le 13 décembre 1975) qui le prévoit dans le cas où un individu manque de loyalisme envers son Etat ou qui, au mépris d'une interdiction expresse de cet Etat, apporte son concours à un autre Etat. En Israël, il n'existe pas (encore) de nationalité mais le mécanisme est tout à fait transposable avec la citoyenneté israélienne. ll ne suffit donc pas pour le Premier Ministre israélien de déclarer haut et fort ce 21 mai 2009 que « Jérusalem est la capitale d'Israël, qu'elle l'a toujours été, le restera pour toujours et ne sera jamais divisée », il faut encore appliquer à la lettre la loi nationale pour assurer cette unité.
De son côté, si Ahmed Tibi ne partage pas les objectifs de l'Etat juif et n'entend pas s'associer à son devenir, libre à lui. L'article 6 de la Loi fondamentale du 17 mars 1992 sur la liberté lui offre de quitter librement le territoire pour rejoindre le territoire de son choix. Qu'il ne s'en prive pas et profite de ce texte pour enfin se consacrer entièrement et ouvertement à la naissance du Futur Etat Palestinien. Il donnera une formidable impulsion à ce mouvement, un élan d'optimisme et une confiance généralisée aux membres de son peuple. Car en effet, les palestiniens ont besoin d'hommes courageux comme lui, dotés à la fois d'une grande expérience du monde politique, d'une conviction indéfectible pour la cause palestinienne et d'un parfait mépris pour Israël.
Qu'il s'y s'emploie donc mais de grâce, en dehors des frontières de l'Etat juif.
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :