Nos adversaires connus

Par Vic Rosenthal

http://abuyehuda.com/2018/08/our-cognitive-enemies/

Adaptation Mordeh'aï pour malaassot.comreproduction autorisée avec mention de la source et du lien 

Les missiles pleuvent partout sur Israël, leurs charges de plusieurs tonnes faisant exploser l'Etat juif, construit à un si grand coût en efforts humains et en sang au cours des 70 dernières années.

Je ne parle pas de missiles physiques. Ils sont rares aujourd'hui, alors que nous vivons une période lente dans la longue guerre traditionnelle que nos ennemis régionaux ont menée contre les Juifs de la terre d'Israël depuis l'époque du mandat britannique. Non, je parle des coups portés dans la guerre cognitive qui se poursuit depuis les années 1960. Dans cette arène, il n'y a pas d'entracte. La guerre cognitive fait rage aujourd'hui à la chaleur blanche.

Dans l'engrenage du monde de la guerre, les ennemis ne sont pas exactement les mêmes que dans la guerre cinétique. Nous combattons également les Arabes et les Iraniens, mais nos ennemis les plus sérieux sont les gouvernements d'Europe occidentale, les forces basées aux États-Unis, comme le New Israel Fund et l'Union pour le judaïsme réformé, et les intellectuels post-sionistes ici en Israël.

L'une des batailles centrales concerne la loi sur l' État-nation qui vient d'être adoptée par la Knesset. Si vous ne l'avez pas lu, vous devez, pour comprendre le paradoxe de la façon dont une loi avec pratiquement aucun effet pratique peut créer autant de furie chez ses adversaires. Ce qui s'est passé, c'est que la loi a ouvert la trêve entre ceux qui aspirent à réaliser la vision de Herzl pour créer un état libre et démocratique  qui sera néanmoins un état de et pour le peuple juif , et ceux qui veulent qu'Israël ne soit plus rien qu'un Etat moderne et démocratique qui possède (au moins pour un temps) une majorité juive.

C'est une conversation légitime qui peut et devrait avoir lieu. Pour ma part, je crois qu'il est possible qu'Israël soit, dans un sens significatif et fondamental, l'État-nation du peuple juif, tout en assurant l'égalité des droits pour les membres des groupes minoritaires. Cette nouvelle loi, qui explique le sens de «l'État-nation du peuple juif», fait partie de la réponse que la majorité des Juifs d'Israël a donnée à la question.

L'opposition à la loi de l'État-nation est rédigée dans le langage le plus incendiaire possible, y compris des épithètes comme «raciste» et «apartheid». Cela n'a aucun sens et fait partie d'une campagne plus large pour dépeindre le gouvernement du Likoud. extrémistes. Selon le Premier ministre Netanyahu et d' autres , le New Israel Fund (NIF) encourage activement les membres des groupes minoritaires d'Israël à s'opposer à la loi.

Beaucoup d'autres questions sont soulevées dans le même but et de la même manière exagérée. Par exemple, les controverses sur la reconnaissance des formes non-orthodoxes du judaïsme en Israël n'ont aucune pertinence pour une fraction minuscule d'Israéliens; Pourtant, l'Union pour le judaïsme réformé (URJ) en Amérique a créé une branche de lobbying et d'activisme en Israël qui semble exister principalement pour provoquer des crises qui peuvent être utilisées pour vilipender le gouvernement. Il fait aussi de son mieux pour introduire dans le discours israélien une obsession de la race et du racisme à l'américaine.

Les tentatives du gouvernement pour expulser les migrants africains illégaux ontégalement reçu le même traitement, par les mêmes acteurs. Une fois de plus, l'accusation de racisme a été lancée, malgré les dommages très réels que cette population continue à faire aux habitants de Tel-Aviv-Sud, et malgré le fait qu'Israël a fait de grands efforts pour amener les Juifs africains noirs en Israël. Encore une fois, diverses ONG, le FNI et l'URJ ont attaqué avec véhémence le gouvernement pour sa politique.

Une autre question plus récente à exploser de cette façon c'est la loi qui réglemente la façon dont les fonds de santé peuvent payer pour les mères porteuses en Israël. Bien que le Premier ministre ait promis que cet avantage soit étendu aux couples homosexuels, il a cédé à la pression des éléments religieux de la coalition et s'y est opposé. Il y a eu une manifestation massive et même une grève nationale en signe de protestation. Le Premier ministre a été dénoncé comme anti-libéral, anti-démocratique et homophobe, mais au pire, il gardait pragmatiquement sa coalition intacte.

Tout ce qui est négatif en Israël a explosé et apparaît dans le New York Times , CNN et d'autres médias libéraux / progressistes comme un exemple de dépravation israélienne. L'arrestation stupide d'un rabbin pour avoir violé une loi stupide interdisant à quiconque de célébrer un mariage juif sans l'approbation du rabbinat était une information importante (le procureur général d'Israël a immédiatement ordonné la libération du rabbin et même les rabbins haredi ultra-pratiquants ont critiqué l'arrestation).

Le motif est toujours le même. Dans chaque cas, une coalition des médias israéliens et étrangers de gauche, des ONG israéliennes financées par des capitaux étrangers, des acteurs extérieurs comme l'URJ, J Street et le NIF, attaquent Israël, son gouvernement et le Premier ministre. Même le déménagement de Trump de l'ambassade américaine à Jérusalem a été critiqué par ces groupes. Pour en revenir, un grand nombre d'entre eux ont soutenu l'accord d'Obama avec l'Iran, qui, rétrospectivement, a été exposé comme étant aussi mauvais que les adversaires l'ont prétendu.

C'est un assaut coordonné dont l'objectif est de convaincre ceux qui se considèrent comme libéraux et pro-démocratiques qu'Israël est une théocratie raciste arriérée, antidémocratique.

Vous dites que c'est juste de la politique israélienne rudimentaire comme d'habitude?

Je ne suis pas d'accord. Traditionnellement, les politiciens de l'opposition critiquaient le gouvernement et le premier ministre (et quand ils parlaient pour la consommation étrangère, ils le faisaient rarement). Parfois, ils jetaient de l'eau sur d'autres membres, mais ils n'ont pas attaqué le pays lui-même. Ils n'ont pas conspiré avec des éléments étrangers pour diffuser la propagande anti-israélienne.

Les médias, en particulier Ha'aretz , sont même pires que les politiciens. En lisant l'édition anglaise Ha'aretz - très populaire parmi les représentants  des  gouvernements étrangers - on croirait lire le site d'Al Jazeera (en fait, les écrivains Ha'aretz sont beaucoup plus méprisants envers Israël et les Israéliens que ceux d'Al Jazeera).

La Knesset a adopté une loi il y a deux ans selon laquelle les ONG israéliennes qui reçoivent plus de la moitié de leur financement de la part de gouvernements étrangers doivent le signaler. La loi a été votée contre une forte opposition sous une forme beaucoup plus light que ce qui avait été initialement proposé. C'était en réaction aux actions de plus en plus scandaleuses de plusieurs dizaines d'ONG israéliennes qui fonctionnent comme des agents anti-étatiques subversifs (par exemple, Breaking the Silence, qui parcourt le monde en répandant des mensonges sur les FDI). Leur argent provient principalement de gouvernements européens et d'organisations caritatives, mais aussi des États-Unis, en particulier du fonds des frères Rockefeller et du NIF. Il y a aussi de l'argent dans cette entreprise mystérieuse provenant d'organisations caritatives liées à George Soros, dont l'antisionisme est bien connu.

Ensemble, les ONG financées par l'étranger, le FNI et l'URJ, les médias antisionistes en Israël et à l'étranger et une grande partie de l'élite académique et culturelle d'Israël se joignent aux membres arabes antisionistes de la Knesset pour mener une guerre cognitive contre l'État.

Les sondages montrent à maintes reprises que la majorité des Israéliens juifs soutiennent le gouvernement soi-disant «dur», qui est en réalité très centriste et pas du tout extrême. Mais, ironiquement, cela ne semble pas avoir d'importance pour ces champions de la "démocratie"!

Pour reformuler une vieille phrase antisémite, en tant que sioniste, certains de mes pires ennemis sont les Juifs.