Ancien fonctionnaire du Département d'Etat, sceptique sur le plan de paix israélo-palestinien de Trump

Par Benjamin Kerstein

https://www.algemeiner.com/2018/03/12/ex-state-department-official-skeptical-of-trumps-pending-israeli-palestinian-peace-plan/

Adaptation Mordeh'aï pour malaassot.comreproduction autorisée avec mention de la source et du lien actif 

Un ancien négociateur du département d'État américain pour le Moyen-Orient a exprimé lundi son profond scepticisme quant au fait que le plan de paix israélo-palestinien du président Donald Trump, qui devrait être dévoilé prochainement, réalisera quoi que ce soit..

"Je n'ai pas beaucoup de confiance", a déclaré au  The Algemeiner — Aaron David Miller, actuellement vice-président du groupe de réflexion Woodrow Wilson basé à Washington DC, qui a travaillé par le passé pour le département d'Etat dans les administrations Républicaines et Démocrates.  .

Lundi, le New York Times a révélé  des détails divulgués du plan de Trump, ce qui, selon ses dires, indiquait qu'il "n'appellera pas à une solution à deux Etats comme l'un de ses objectifs. ... Il ne demandera pas non plus une "solution juste et équitable" pour les réfugiés palestiniens. "

Miller a minimisé le rapport, disant: «J'ai travaillé sur les négociations du processus de paix pendant 20 ans. Je n'ai jamais vu un tel degré de silence radio imposé à tous les niveaux à aucun effort Républicain ou Démocrate comme le degré de silence radio imposé à celui-ci».

Selon Miller, seuls les conseillers Jared Kushner et Jason Greenblatt - et le président Trump, - connaissent les détails précis du plan.

"Il est vain, d'essayer de spéculer sur ce qu'il y a dedans ou ce qui devrait l'être ou ce qui ne le sera pas", a-t-il dit. "Nous le saurons bientôt. Mais je pense qu'il est inutile de spéculer."

Cependant, Miller a insisté sur le fait que toute tentative de paix en ce moment serait largement inutile.

"Dans ces circonstances, il n'y a aucun moyen, avec les lacunes sur les six questions fondamentales qui définissent le problème israélo-palestinien - les frontières, la sécurité, les réfugiés, Jérusalem, la reconnaissance d'Israël comme l'Etat-nation des Juifs , et la fin des conflits et des revendications - que le Premier ministre d'Israël et le président de l'Autorité palestinienne peuvent parvenir à un accord. À moins que l'un ou les deux ne soient prêts à réduire leurs demandes, leurs besoins et leurs exigences. Et je ne vois aucune de ces deux choses se produire."

La vraie question, que Miller a posé, est de savoir si le plan présentera «ce qu'un être humain normal décrirait comme une base pour une négociation sérieuse? ..... Je dirais que ce ne sera pas le cas».

Au cours d'un processus de paix de plusieurs décennies, a ajouté M. Miller, Israël a généralement répondu aux initiatives en disant «oui mais» et les Palestiniens en disant «non».

Au cours d'un processus de paix de plusieurs décennies, a ajouté M. Miller, Israël a généralement répondu aux initiatives en disant «oui mais» et les Palestiniens en disant «non».

« Je dirais que le plan Kushner-Greenblatt-Trump donnera aux Israéliens l'opportunité de dire " oui mais ", mais qu'il est certain de produire un " non " des Palestiniens ». Il a poursuivi,  "C'est à propos de ce que vous pouvez faire de mieux en termes de ce qui est réellement dans cette chose et de ce à quoi il est destiné."

Interrogé par The Algemeiner pour  savoir si les Palestiniens seraient prêts à négocier sur la base de n'importe quel plan de paix étant donné leur rejet des Etats-Unis en tant que conciliateur honnête suite à la reconnaissance de Trump de Jérusalem comme capitale d'Israël, en décembre, Miller répondit: "Oui. Si l'administration actuelle faisait un effort légitime et honnête pour équilibrer ces exigences et produire ce que je viens de suggérer, ce serait une base crédible pour que les Palestiniens et les Israéliens se réengagent dans une négociation sérieuse" 

Miller a noté que la présentation d'un plan de paix avant les négociations est presque sans précédent dans l'histoire de la diplomatie israélo-palestinienne.  Compte tenu de cela, il a dit, "la question est, sera-ce un raté, DOA  Deed Of Agreement ce qui est en fait un contrat entre deux parties ? Ou offrir quelque chose qui peut inciter les parties à se réengager? Je n'ai pas beaucoup confiance. "

Il a poursuivi. "C'est à propos de ce que vous pouvez faire de mieux en termes de ce qui est réellement dans cette chose et de ce à quoi il est destiné."

Interrogé par The Algemeiner pour savoir si les Palestiniens seraient prêts à négocier sur la base de n'importe quel plan de paix étant donné leur rejet des Etats-Unis en tant que courtier honnête suite à la reconnaissance par Trump en décembre de Jérusalem comme capitale d'Israël, Miller répondit: "Oui. Si l'administration actuelle faisait un effort légitime et honnête pour équilibrer ces exigences et produire ce que je viens de suggérer, ce serait une base crédible pour que les Palestiniens et les Israéliens se réengagent dans une négociation sérieuse. "

Miller a noté que la présentation d'un plan de paix avant les négociations est presque sans précédent dans l'histoire de la diplomatie israélo-palestinienne.  Compte tenu de cela, il a dit, "la question est, sera-ce un raté du  DOA ( Deed Of Agreement ce qui est en fait un contrat entre deux parties )? Ou offrir quelque chose qui peut inciter les parties à se réengager? Je n'ai pas beaucoup de confiance. "