Kerry prend parti contre Israël, et bienveillant pour Abbas

Une source politique anonyme a déclaré que le secrétaire américain a averti de l'augmentation des boycotts si les pourparlers de paix devaient échouer. C'est inquiétant, mais pas critique

Par le staff de Times of Israel

http://www.timesofisrael.com/kerry-biased-against-israel-soft-on-abbas-official-says/

Adapté par Mordeh'aï pour malaassot.com

Un haut responsable israélien a accusé dimanche le Secrétaire d'Etat John Kerry d'avoir  pris parti contre Israël dans ses efforts pour obtenir un accord de paix avec les Palestiniens.

La source anonyme a déclaré à Radio Israël " Il adopte une position unilatérale et ne met pas de pression sur [président de l'Autorité palestinienne] Mahmoud Abbas,". " Il broit et presse Israël, alors qu'Abbas qui n'a pas bougé d'un millimètre de sa position."  Cette pression, a ajouté le responsable, érode la position de négociation d'Israël avant un accord-cadre avant même d'être élaboré.

La déclaration du fonctionnaire anonyme est venue un jour après la déclaration de Kerry à la Conférence de Munich sur la sécurité, que l'échec d'Israël à parvenir à un accord avec les Palestiniens nuirait à sa capacité à être un Etat juif et démocratique, et a averti que la sécurité relative actuelle d'Israël pourrait changer complètement si les négociations s'interrompent.

Concernant l'avertissement de Kerry de menacer Israël de boycotts internationaux si cette ronde de négociations de paix échoue, le fonctionnaire a déclaré que la question était préoccupante, mais pas critique.

Le fonctionnaire a également accusé le ministre des Finances Yair Lapid de " brandir le drapeau palestinien,"  après avoir parlé d'une Jérusalem unie lors de sa campagne électorale. La source a déclaré que Lapid et la chef négociatrice israélienne, Tzipi Livni, sont à l'origine d'un Israël divisé à un moment où il devrait présenter un front uni.

Selon Udi Segel correspondant de Channel 2, le Premier ministre Benjamin Netanyahu devait soulever la question des déclarations de Kerry sur la marée montante du boycott international d'Israël lors de la réunion du cabinet dimanche.

Un rapport est apparu samedi soir qu'Israël est prêt à accepter l'accord-cadre de Kerry comme base pour la poursuite des négociations avec les Palestiniens, avec Netanyahou, les ministres de la Défense Moshe Yaalon et des Affaires étrangères Avigdor Liberman ont accepté les conditions-cadres des États-Unis.

Le document-cadre devrait être finalisé dans les prochaines semaines, avant une quatrième et dernière phase de libération de prisonniers palestiniens prévues pour Mars.

Le représentant du Département d'Etat pour les négociations israélo-palestiniennes, Martin Indyk, a indiqué dans une conférence téléphonique avec les dirigeants juifs américains jeudi : le document-cadre des États-Unis, dont les termes ne seront pas finalisés n'aura pas d'obligation à être signé par les dirigeants israéliens et palestiniens, il prévoit des discussions sur un Etat palestinien sur la base des lignes d'avant 1967 avec des échanges de terres pour permettre aux 75 à 80% des colons à rester sous souveraineté israélienne, d'Israël en tant qu'Etat juif, il prévoit une indemnisation pour les réfugiés, mais aucun "droit au retour" Palestinien, et n'entre pas dans le détail sur le sort de Jérusalem. .

Des Sources politiques bien placées ont dit au Times d'Israël ce week-end, en attendant   l'accord de Netanyahu pour poursuivre les pourparlers de paix sur la base de la proposition du cadre ne provoquera pas une crise de coalition avec le parti de droite juive Habayit Hayehudi . Pourvu que l'accord-cadre ne soit pas contraignant et ne soit pas soumis à un vote du gouvernement. Selon les mêmes sources, le chef de ce parti, le ministre de l'Economie et du Commerce Naftali Bennett, ne choisirait probablement pas  de bloquer la coalition.

Les rapports au cours des dernières semaines ont indiqué que l'Autorité palestinienne  rejeterait le document-cadre, mais ces rapports n'ont pas été confirmés.

Plus tôt samedi, lors de la Conférence sur la sécurité de Munich, Kerry a dit l'impossibilité de parvenir à un accord de paix qui nuirait à la capacité d'Israël à être " un Etat démocratique à caractère juif spécial et particulier qui est un élément central de l'avenir."

En réponse, le ministre de l’Économie Naftali Bennett président du parti Habayit Hayehudi  a accusé Kerry d'incitation et de servir de «porte-parole» des éléments antisémites qui tentent de boycotter Israël.

Bennett a écrit dans un post sur Facebook, pour Kerry " et tous les conseillers ",  " le peuple juif est plus fort que les menaces à leur encontre." Il a ajouté que les Juifs ne sauraient pas "céder leurs terres" en raison de la pression économique.

Bennett a ajouté: " Seulement la sécurité apportera la stabilité économique, pas un Etat terroriste près de l'aéroport Ben Gourion. Nous attendons de nos amis du monde entier d'être à nos côtés pour faire face aux tentatives antisémites de boycotter Israël, de ne pas être leur porte-parole ".

Il a conclu: " En tout cas, nous avons su rester fort dans le passé et nous allons l'être maintenant aussi," .