Il est crucial que Netanyahu crée une plolitique d'implantations cohérente!

Par Isi Leibler

http://wordfromjerusalem.com/?p=4912

Adapté par Mordeh'aÏ pour le blog malaassot©5774

Le Premier ministre Binyamin Netanyahou jouit d'un énorme soutien du peuple. La plupart des Israéliens, y compris beaucoup de ceux qui s'opposent à ses politiques en général,ont soutenu sa campagne mondiale en solitaire contre un Iran nucléaire et la diplomatie délicate qu'il employait pour résister aux demandes déraisonnables du président Obama, tout en conservant le soutien du peuple américain et du Congrès.

Compte tenu de ce niveau de soutien, Netanyahu a une occasion rare de développer une stratégie cohérente, qui fait actuellement défaut, notamment en ce qui concerne les implantations.

Il a une meilleure compréhension du monde de la diplomatie que tout autre homme politique israélien. Mais la tête du gouvernement de coalition composé de groupes en conflit allant du parti du statu-quo Tnuah de Tzipi Livni au belliciste parti du Bayit Yehudi de Naftali Bennett - pour ne pas mentionner les factions au sein du Likoud lui-même - a rendu extrêmement difficile de développer une stratégie cohérente.

En outre, face à la pression incessante mise sur Netanyahu par les Américains et les Européens, il est souvent intimidé par des médias farouchement hostiles et indûment influencé par volatiles sondages d'opinion publique. Ces éléments combinés, le détournent souvent de sa réalisation et entraînent une paralysie, zigzaguant entre la mise en œuvre des politiques et des déclarations contradictoires qui profitent à nos adversaires et confondent nos amis.

Par exemple: Netanyahu condamne Mahmoud Abbas et l'Autorité palestinienne pour leur intransigeance, l'incitation à la haine, l'appel à la disparition de l'Etat juif et au comportement criminel. Pourtant, afin d'apaiser les Américains et les éléments pacifistes de sa coalition, il loue fréquemment Abbas comme un "véritable partenaire pour la paix".

Mais c'est l'absence d'une politique cohérente en matière de construction des implantations qui a le plus ébranlé notre statut mondial. Sur cette question explosive, sur lequel il y a des divisions sérieuses et légitimes, en Israël, les incohérences du Premier ministre ont été un facteur majeur contribuant à aliéner nos alliés.

Netanyahu rassure ces éléments de droite qu'il continuera d'autoriser la construction des implantations. Mais en réponse à la pression américaine, la construction dans les implantations a été en grande partie gelé. Cette approche erratique et des déclarations intempestives contradictoires répétées ont accentué la division dans le pays et permis à nos adversaires de nous dépeindre comme sournois.

Il a également conduit à un flou bizarre de questions. Par exemple, Netanyahu a cherché à compenser la décision abominable à libérer des terroristes palestiniens avec du sang sur les mains en autorisant plus de construction, involontairement la perception que la construction de colonies était une forme de représailles contre les malversations et la terreur palestinienne.

Pratiquement le monde entier est trompé en lui faisant croire que les colonies constituent le principal obstacle à la paix. En plus de faire apparaître Israël irrationnel et sournois, nos politiques contradictoires permettent à nos ennemis de brouiller la distinction entre la construction dans les grands blocs d'implantations et Jérusalem-Est qui feront toujours partie d'Israël, et les postes isolés et les établissements situés dans les zones peuplées fortement arabes dans les territoires contestés.

Nos ennemis exploitent cette confusion pour convaincre beaucoup de monde à dénoncer comme illégale toute construction sur la ligne verte, même en incluant les banlieues juives de Jérusalem-Est. Ils les exploitent plus loin en les utilisant comme point de référence pour définir nos futures frontières comme limitées à la ligne verte avec des ajustements mineurs - sans référence aux frontières défendables.

Compte tenu de la confrontation permanente avec les Américains, les considérations des partis politiques nationaux ne peuvent plus justifier que le gouvernement joue à la politique de l'autruche qui se met la tête dans le sable afin d'éviter ce problème. Pour éviter la catastrophe, Netanyahou doit maintenant saisir l'occasion de développer une politique gouvernementale cohérente et uniforme.

Il doit s'efforcer, d'abord à huis clos, à élaborer une stratégie à long terme de la faire approuver par les dirigeants de la coalition. Ils doivent résoudre, comme une question de politique, de s'engager à intensifier la construction dans ces zones sur la ligne verte qui sans aucun doute sera conservée par Israël. Alors que dans les implantations isolées situées principalement dans les territoires contestés dans les zones peuplées arabes, un statu-quo devrait être maintenu par rapport à l'expansion .

L'adoption d'une telle politique metterait profondément en détresse certains des éléments les plus idéalistes et sionistes du pays. Mais néanmoins, même ceux qui soutiennent sans réserve tous les aspects de l'entreprise des implantations et le droit légitime des Juifs à vivre partout en Eretz Israël doivent faire face aux dures réalités auxquelles nous sommes confrontés et de reconnaître que le temps est venu de clarifier les difficiles décisions. Le gouvernement doit agir de façon rationnelle et adopter des politiques favorisant l'intérêt national et de protéger les intérêts de sécurité de la nation qui est face à un monde amèrement hostile .

Pour conserver des positions maximalistes dans cette situation qui pourrait menacer la sécurité de base et d'autres domaines cruciaux où nous sommes poussés à faire des concessions supplémentaires. Par exemple, il est insuffisant de simplement exiger qu'Israël maintienne une présence dans la vallée du Jourdain. Nous devons également résister aux efforts de nous imposer les lignes d'armistice de 1949 avec des ajustements mineurs. Nous devons insister sur le respect de la résolution 242 de l'ONU qui se réfère à des frontières défendables. Nous ne devons jamais céder à la division de Jérusalem. Le gouvernement doit accepter la lourde responsabilité, de mettre de côté les émotions et agir de façon rationnelle et pragmatique. Nos dirigeants doivent comprendre que s'ils ne parviennent pas à assurer la sécurité minimale à long terme et la reconnaissance de la nécessité de frontières défendables, leur échec hantera des générations futures d'israéliens.

Nous ne faisons pas d'illusions. La direction palestinienne actuelle n'a affiché pratiquement nulle intention de parvenir à un règlement. Ils se décrivent comme outsiders occupés essayant d'obtenir un maximum de territoires venant d'Israël. Quel que soit les concessions que nous ferons, ils seront prêts à les accepter, car leur objectif reste le démantèlement de l'Etat juif.

Malheureusement, les Américains font la promotion d'une "Alice au pays des merveilles" scénario basé sur la fausse théorie qu'il existe un partenaire palestinien pour la paix et qu'ils nous pressent à de nouvelles concessions irréalistes qui menaceraient notre sécurité. Cette situation est aggravée par le secrétaire d'État John Kerry, qui, il n'y a pas si longtemps décrivait Bachar al-Assad comme un «réformateur» de la Syrie, maintenant frénétiquement il cherche à compenser ses échecs de politiques lamentables par un  miraculeux règlement de paix cosmétique à la charge d'Israël.

Si, lorsque les négociations s'effondrent, nous deviendrons les perdants dans le jeu de l'anathème, nous pourrions faire face à des conséquences dévastatrices.

La puissance de nos adversaires ne doit pas être sous-estimée. Il est très peu probable que nous serions en mesure d'accepter les propositions de l' administration Obama. Le mouvement BDS a fait d'énormes progrès en Europe et gagne du terrain parmi les libéraux et dans les milieux universitaires aux États-Unis. Nos ennemis sont déterminés à reproduire le boycott contre l'apartheid en Afrique du Sud et de mettre Israël à genoux. Nous sommes dangereusement isolé.

Les qualités de leadership de Netanyahu vont maintenant être mis à l'épreuve. Il a le soutien populaire et aucun concurrent réel et donc en position de faire pression sur ses dirigeants de la coalition Lieberman, Lapid, Bennett et Livni - et les faucons qui dominent son propre parti, le Likoud - de travailler ensemble dans l'intérêt national pour élaborer des dénominateurs communs pour parvenir à une complète politique stratégique. Ce doit être conçu pour nous permettre de rester ferme et unie pour faire face aux pressions internationales de montage qui nous attendent dans les mois à venir.

Si l'extrême droite ou les idéologues à gauche ne sont pas disposés à accepter un consensus sur ces questions, Netanyahu doit envisager sérieusement la dissolution du gouvernement et la création d'une nouvelle coalition engagée à grandes orientations politiques dont 75% des Israéliens serait de soutenir avec enthousiasme.

Doit-il atteindre cet objectif, il serait sans doute dans l'histoire comme un grand leader qui a surmonté la politique et les intrigues partisanes et a réussi à adopter une politique cohérente qui reflète l'intérêt national.