Comment des juifs israeliens participent à la détestation de leur terre Eretz Israel
Par LARRY DERFNER 10.27.08
Le 13 septembre dernier, un Palestinien avait incendié une des caravanes de l'implantation d'Yitzhar, poignardé un garçon de 9 ans et pris la fuite.
En signe de riposte, des habitants de cette localité juive de Judée-Samarie avaient investi le village arabe voisin d'Asira al-Kibliyeh à grand renfort de jets
de pierres et de tirs à balles réelles sous une relative passivité des forces de Tsahal en présence.
Ces images, diffusées le soir même par la
télévision israélienne, avaient été filmées par un membre de la famille palestinienne Suleiman, caché derrière l'une des fenêtres de sa maison.
La
caméra lui avait été fournie par B'Tselem (centre israélien d'information pour les droits de l'homme dans les territoires, basé à Jérusalem) dans le cadre du projet "Riposte" (Shooting
back).
"J'ai porté plainte auprès de l'armée et de la police au moins une douzaine de fois concernant les jets de pierres et les tirs d'armes à feu
que nous essuyons régulièrement des Juifs de la région. Mais rien n'a jamais été fait par manque de preuves", déclarait madame Suleiman quelques jours après l'attaque.
C'est ainsi que sa famille a décidé de se munir d'une caméra de B'Tselem pour engranger des preuves substantielles.
Les images
filmées ce matin-là et diffusées à la télévision montrent des Juifs en tenue de Shabbat dévalant la colline et lançant des pierres tandis que des soldats sont postés non loin, les bras
ballants.
On entend des coups de feu. Sur un extrait, non diffusé, on voit un militaire israélien se précipiter vers l'une des fenêtres de la maison
familiale. La personne qui filme lâche la caméra qui continue à enregistrer. Le soldat hurle : "Arrêtez de jeter des pierres !"
Puis, en aparté, il
ajoute : "Je ne peux pas les arrêter !" Un des lanceurs de pierres enjoint calmement le soldat de stopper les Suleiman et menace : "Si vous n'allez pas les chercher, on s'en occupera." Un
soldat leur demande de cesser une minute de jeter des pierres et l'un des assaillants répond : "T'as une minute pour les jeter dehors."
Un autre se
met à compter à voix haute. Certains proposent de saccager les plantes, le comptoir en marbre, les canalisations d'eau. Et puis l'un d'entre eux s'exclame : "Les mecs, on est
filmés."
Ils hésitent entre casser la caméra et la voler mais les barreaux à la fenêtre leur rendent la tâche ardue. Ils envisagent alors d'attendre
le propriétaire avec une bombe lacrymogène pour l'en asperger...
Au final, les jeunes hommes juifs n'ont pas réussi à s'emparer de la caméra des
Suleiman ni de celle d'une famille voisine, les Radwan. On les voit aussi précipiter une voiture dans le vide.
La police de Judée-Samarie (Shai), qui avait brillé par son absence au moment des faits, s'est vite rendue au
siège de B'Tselem, dans le quartier de Talpiot à Jérusalem.
"Nous
faisons appel à B'Tselem afin de visionner les cassettes vidéo pour les besoins de l'enquête", affirme Dany Poleg, porte-parole du poste de police de Shai. "Nous n'avons encore arrêté
personne et n'avons pu identifier aucun des émeutiers mais nous espérons que les cassettes nous y aideront.
Il prend soin d'ajouter que l'incendiaire palestinien qui a poignardé l'enfant court
toujours.
Des images qui font le tour du monde
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