Alors que l’opération “Plomb durci” est entrée dans son 3e jour, le ministre arabe israélien n’a rien trouvé de mieux que de boycotter le conseil des ministres de dimanche matin, en justifiant sa décision par sa “désapprobation de cette offensive de Tsahal”. Madjadele a appelé Israël “à cesser le bain de sang à Gaza, qui est inutile et affaiblit Abou Mazen”.
Dans la classe politique nombreux sont ceux qui se sont indignés face à cette manifestation ostensible de solidarité avec l’ennemi en temps de guerre, certains demandant la démission de Majadele, à l’image de Binyamin Netanyahou, Avigdor Lieberman ou Elie Ishaï. Ce dernier s’est offusqué que ce ministre “n’ait pas daigné élever la moindre protestation ni boycotter une réunion du Conseil des ministres lorsque les Kassam pleuvent et qu’il y des morts et des blessés à Sderot ou dans les alentours”. Un responsable du Likoud a déclaré que Netanyahou, s’il est élu Premier ministre, “fera un peu d’ordre dans le problème d’identité des représentants arabes israéliens à la Knesset”.
Cette attitude inadmissible quoique prévisible de Raleb Majadele n’a pas plu aux responsables de son Parti, Avoda, et notamment à Ehoud Barak, qui espérait une unité et une solidarité de ses députés et ministres dans la grande entreprise militaire qui commence. Le Premier ministre Ehoud Olmert n’a pas apprécié non plus et s’est empressé de prendre une mesure de retorsion symbolique contre le ministre: il lui a interdit de se rendre en visite en Jordanie comme il était prévu.
Le geste symbolique fort du ministre de la Culture ne doit plus étonner grand monde. A travers le pays, toute la population arabe israélienne montre clairement aujsourd’hui sa solidarité avec le Hamas et sa condamnation de la légitime défense israélienne, pourtant après des années de retenue.
Ceci donne aussi une “étrange” résonnance au discours de Tsipi Livni, qui a rappelé lundi sa traditionnelle et factice distinction entre “les extrémistes qu’il faut combattre, et les modérés qu’il faut soutenir”!!
Au moment de sa nomination au
gouvernement sous la pression d’Amir Peretz, l’on disait de Raleb Majadele “qu’en tant qu’Arabe israélien membre d’un parti sioniste, il représentait le modèle de l’intégration de cette
population dans la société israélienne”…