" Im Tirtsou " "אם תרצוּ"
A la pointe de la lutte contre le post-sionisme : « Im Tirtsou »
par Shraga Blum Arutz 7 http://www.a7fr.com/article/58210.htm
par Shraga Blum Arutz 7 http://www.a7fr.com/article/58210.htm
lundi 20 octobre 2008 -

C’est ainsi que, sans être toute fois suspects d’anti-sionisme, des formations comme Meretz, Avoda ou Kadima adoptent des positions qui sont bien en retrait par rapport à celles des fondateurs de l’Etat, tout socialistes qu’ils aient pu être. Sur le plan intérieur, cela se traduit par une lassitude face au conflit israélo-palestinien, entraînant des volontés de concessions inconsidérées, « pour qu’en en finisse une fois pour toutes », et sur le plan international, la fameuse « Hasbara » israélienne, la contre-propagande, atteint des niveaux abyssaux, tant ceux qui en sont responsables commencent à ne plus être eux-mêmes convaincus de la justesse de la cause qu’ils sont censés défendre.
Face à cela, il est coutume de penser que seuls des mouvements appartenant au courant sioniste-religieux, connus pour leur idéalisme, tentent de faire barrage à cette entreprise de découragement collectif. Cela n’est pas exact. Dans le monde universitaire, considéré à tort comme politiquement monolithique, un mouvement s’est levé avec la fin de la Deuxième Guerre du Liban, sous l’impulsion de Ronen Shoval, étudiant en philosophie : « Im Tirtsou ». Un peu à l’image des mouvements idéologiques nés après le choc de la Guerre de Kippour, ce mouvement non-religieux veut lutter contre la tentation nihiliste post-sioniste et donner aux étudiants les outils intellectuels pour lutter contre l’influence de ces idées. « Im Tirtsou » sont les deux premiers mots de la célèbre phrase prononcée par Théodore Herzl lors du Premier Congrès Sioniste de Bâle : « Si vous le voulez, ce ne sera pas un rêve ». L’optimisme et le rêve du fondateur du sionisme politique en réponse à l’intellectualisme destructeur.
« Cette guerre a montré que seule une minorité de la population est désormais prête à se battre pour la défense du pays, et qu’une majorité de gens ne sait plus quelle est l’utilité de vivre ici plutôt qu’aux Etats-Unis », explique Shoval. « Certes, la plus grande partie de la population se définit encore comme sioniste, mais elle n’est plus prête à payer le prix exigé par la présence d’un Etat juif ici ».
Avec l’aide d’Erez Tadmor, et de bien d’autres militants, Ronen Shoval et « Im Tirtsou » « battent la campagne universitaire » à l’aide de manifestations, conférences, séminaires et visites guidées. Et ils n’hésitent pas à monter au créneau : ce sont eux, par exemple, qui ont été au centre du mouvement de protestation des réservistes après la guerre de 2006, ce sont eux qui ont affronté – même physiquement - les étudiants arabes israéliens qui voulaient marquer bruyamment la « Nakba » palestinienne à l’Université de Tel-Aviv au mois de mai dernier, et ce sont eux aussi qui aujourd’hui viennent soutenir les soldats de Tsahal harcelés par les gauchistes et les anarchistes à Na’alin.
Ronen Shoval tient à préciser que le combat droite-gauche ne l’intéresse pas : « J’ai grandi à Ramat Hasharon dans un foyer laïc. Mais la question qui est posée aujourd’hui est celle de savoir s’il y a un avenir ici pour un Etat juif, ou s’il y aura un Etat de tous les citoyens, ce qui marquerait la fin du sionisme. La ligne de partage se situe entre ceux pour qui le rêve sioniste a encore un sens, et ceux qui l’ont abandonné ».
Un récent séminaire au Kibboutz Kfar Etzion, auquel participait « Im Tirtsou », a montré qu’il s’agissait là d’un mouvement qui n’a rien d’un nouveau « courant romantique », mais au contraire d’une organisation bien structurée, dirigée par des personnes extrêmement motivées, et qui propose des solutions concrètes ainsi que des outils culturels et intellectuels pour faire « redémarrer » l’idéal sioniste dans des secteurs de populations qui l’ont perdu.
A soutenir absolument…si vous le voulez ! !"אם תרצוּ"
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