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Malaassot - le blog de mordehai              -           ! ברוך הבא

Vos avortements ou nos vies

24 Septembre 2008 , Rédigé par mordeh'ai Publié dans #Politique

Vos avortements ou nos vies
Caroline Glick, Jerusalem Post,  23 septembre 2008
 
Adaptation française de Sentinelle 5768

Les Juifs américains ont une excellente raiso n d’être honteux et en colère aujourd’hui. Alors que l’Iran progresse vers les dernières étapes de son programme de développement d’armes nucléaires – armes nucléaires qu’elle utilisera pour détruire l’Etat d’Israël, mettre en danger les Juifs à travers le monde et intimider les Etats Unis d’Amérique, les dirigeants juifs américains du Parti Démocrate ont décidé que placer le sénateur Barack Obama à la Maison Blanche est plus important que de protéger la vie du Peuple juif en Israël et dans le monde.
 
Lundi, le ‘New York Sun’ a publié le discours que la candidate du Parti Républicain à la vice-présidence, et ‘gouverneure’ de l’Alaska, Sarah Palin, aurait prononcé à la manifestation prévue ce jour-là, à l’extérieur du siège des Nations Unies à New York, contre le président iranien Mahmoud Ahmadinejad, et contre le plan iranien de détruire Israël. Elle l’aurait prononcé, si son invitation ne lui avait pas été retirée.
 
La manifestation était coparrainée par la conférence des présidents des principales organisations juives, la Coalition nationale « Arrêter l’Iran Maintenant », « Israël Project », « les Communautés Juives Unies », la Fédération UJA (Association des Unions Juives) de New York, et le « Conseil Juif des Affaires Publiques » (JCPA en anglais). Son objectif était de présenter un front juif américain uni contre le dirigeant génocidaire de l’Iran, et contre son régime génocidaire qui développe des armes nucléaires dans l’intention déclarée de commettre le second holocauste en 80 ans.
 
Le discours de Palin est un document extraordinaire. Dans son paragraphe liminaire, elle dit clairement que l’Iran constitue un danger non seulement pour Israël, mais aussi pour les USA. Et non seulement pour une partie des Américains, mais pour tous les Américains. Son discours était un avertissement à l’Iran – et à tous ceux qui l’écouteraient – du fait que les Américains ne sont pas indifférents au comportement d’Ahmadinejad, à son idéologie génocidaire, et à la barbarie de son régime. Au contraire, ils sont scandalisés.
 
Après cette ouverture, le discours de Palin exposa clairement de quelle façon l’Iran fait progresser son projet nucléaire, pourquoi elle doit être empêchée d’acquérir des armes nucléaires, et pourquoi et comment toute personne pensant sainement doit s’opposer à ce régime lui-même - non pas seulement les Israéliens et les Américains – mais tous ceux qui accordent de la valeur à la liberté humaine.
 
Le discours de Palin était un discours de résolution nationale – plus qu’un simple discours Républicain partisan -
contre le programme d’armes nucléaires de l’Iran, et son implication active dans le terrorisme mondial et régional. Elle souligna ce point en citant des déclarations que la sénatrice Démocrate Hillary Clinton avait faites contre le régime iranien.
 
Le discours détaillait les attaques passées et actuelles de l’Iran contre les USA, en commençant par l’attentat à la bombe contre des soldats américains au Liban en 1983, en poursuivant par la guerre des vassaux de l’Iran contre les forces des USA en Irak, et contre les Irakiens qui s’opposent à son intention de prendre le contrôle de leur pays.
 
En discutant le rôle de l’Iran, elle fit non seulement un plaidoyer convaincant du caractère essentiel d’une victoire américaine là-bas pour vaincre l’Iran. Elle fit aussi savoir clairement que l’Iran mène une guerre active contre les USA, et pas seulement contre Israël.
 
Partant de la guerre de l’Iran contre Israël, les USA, et les Peuples chérissant la liberté dans le monde entier, le discours de Palin se tourna vers la guerre du régime contre son propre Peuple. Elle attaqua le régime pour sa répression systématique des femmes iraniennes. Elle applaudit l’extraordinaire bravoure de femmes comme Delaram Ali qui ont risqué leur vie et leur famille pour exiger des droits fondamentaux pour les femmes iraniennes. Ali, remarqua-t-elle, avait été condamnée à 10 coups de fouet et trois ans de prison pour avoir eu le courage de parler publiquement. Une protestation internationale a temporairement suspendu la sentence.
 
Puis Palin revenait sur le programme d’armes nucléaires de l’Iran, et sur son soutien aux groupes terroristes ayant juré la destruction d’Israël et des USA. Elle revint aux appels d’Ahmadinejad à l’annihilation d’Israël. Elle réitéra la promesse solennelle du candidat présidentiel Républicain John McCain de travailler avec Israël pour empêcher l’Iran d’acquérir des armes nucléaires, et elle associa son nom à la promesse de se tenir côte à côte avec Israël pour empêcher un autre Holocauste.
 
Si Palin avait été autorisée à prononcer son discours lors de la manifestation de lundi dernier, elle aurait fait précisément ce que les organisateurs de la manifestation, et ce que le Peuple juif en Israël, en Amérique et dans le monde entier avaient besoin de faire. Elle aurait élevé l’impératif de placer au sommet du plan d’action de la sécurité nationale de l Amérique d’empêcher l’Iran d’acquérir des armes nucléaires et l’impératif implicite moral et stratégique de renverser le régime à Téhéran, Du fait de l’attention massive qu’elle recueille de la part des media à chacune de ses apparitions publiques, la participation de Palin à la manifestation en aurait fait davantage pour rallier le courage des Américains – à travers tout le spectre politique – à la cause de l’opposition à l’Iran, que 10 résolutions de sanctions du Conseil de Sécurité de l’ONU n’auraient pu le faire.
 
C’était un discours remarquable, préparé par une femme remarquable. Mais il n’a pas été entendu. Il n’a pas été entendu parce que le Parti Démocrate et les Juifs de ce parti pensent que leur intérêt partisan à diaboliser Palin, et à susciter à son encontre la haine et la peur des Américains en général, et des Juifs américains en particulier, pour s’assurer leur vote lors de l’élection de novembre, en faveur d’Obama et de son associé dans la course à la pr=C 3sidence, le sénateur Joseph Biden, est plus important que de permettre à Palin de placer la nécessité d’empêcher un second Holocauste au sommet du plan d’action pour la sécurité nationale de l’Amérique.
 
Les organisateurs de la manifestation ont invité à la fois Clinton et Palin à parler. C’était une sage décision. A la lumière de l’oppression monstrueuse des femmes iraniennes, si les deux femmes les plus puissantes de la vie politique américaine avaient joint leurs forces pour s’opposer au régime et à sa guerre contre la liberté humaine, leur apparition aurait adressé un message d’unité et de résolution américaines, qui se serait répercuté non seulement à travers les USA et dans la course présidentielle, mais à travers le monde en en Iran même. Mais cela n’a pas pu se faire.
 
Au moment même où Clinton découvrit qu’elle devait partager la scène avec Palin, elle annula sa participation. Ce faisant, elle signala aux Juifs du Parti Démocrate – et aux partisans Démocrates en général – que s’opposer à Palin et au Parti Républicain est plus important que s’opposer à Ahmadinejad et au régime génocidaire qu’il représente.
 
Les Juifs du Parti Démocrate du comité d’organisation de la manifestation ont reçu le message haut et clair. Deux des coorganisateurs de la manifestation – le JCPA et la Fédération UJA de New York ont exigé que la conférence des présidents des principales organisations juives retire son invitation à Palin.
 
Le JCPA est dirigé par Steven Gutow. Avant de rejoindre le JCPA,20il a travaillé comme directeur général et fondateur du «Conseil National Démocrate Juif », l’émanation juive du Parti démocrate.
La fédération UJA de New York est dirigée par John Ruskay, qui entama sa carrière communautaire juive en tant qu’activiste anti-Israël de la paix au sein des organisations radicales CONAME et Breira. Entre autres efforts, CONAME et Breira se sont opposées à l’assistance militaire à Israël pendant la Guerre de Kippour (1), et ont appelé à la reconnaissance de l’OLP (2) après que le groupe eût massacré 26 enfants à Maalot en 1974.
 
Gutow et Ruskay ont été soutenu dans leur exigence de retrait d’invitation de Palin par le Conseil National Juif Démocrate, et par le nouveau groupe de lobbying pro-palestinien J-Street (3).
 
Pour parvenir à apaiser Gutow et Ruskay, les organisateurs de la manifestation invitèrent Biden à parler. Mais il avait un problème d’agenda. Alors les organisateurs contactèrent le comité de campagne d’Obama, pour lui demander d’envoyer un représentant. Le comité de campagne proposa le membre du Congrès Robert Wexler.
 
Mais les démocrates savaient que Wexler ne parviendrait pas à la cheville de Palin. Aussi continuèrent-ils sur le chemin de la guéguerre, prétendant de façon absurde qu’en invitant Palin (et Clinton, Biden et Wexler), les organisateurs mettaient en péril le statut d’exemption d’impôt des organisations de parrainage ; c'est-à-dire qu’à travers Gutow et Ruskay, de par leur velléité d’empêcher la participation de Palin à la manifestation, les Démocrates menaçaient d’abattre la communauté juive organisée.
 
Ne songez pas un seul instant à l’absurdité de cette menace. La probabilité que le Service des Impôts ouvrirait une enquête contre chaque organisation juive importante pour avoir osé inviter Palin à une manifestation d’opposition à l’apparition d’Ahmadinejad à l’ONU et à l’intention  déclarée de l’Iran d’annihiler Israël, cette probabilité est légèrement plus faible que la perspective de voir Ahmadinejad s’envelopper dans un drapeau israélien pour chanter « Hatikva » (4) sur l’estrade de l’ONU.
 
Mais peu importe. La peur que ces Juifs Démocrates allaient ouvertement diviser la communauté juive sur la nécessité de faire face à l’Iran effraya les organisateurs. La notion que le Parti Démocrate, et ses partisans juifs, tourneraient le dos à la nécessité de se confronter à l’Iran en augmentant les risques politiques du ticket présidentiel était un risque trop i mportant à prendre pour leur Parti. L’invitation de Palin fut retirée.
 
Les Juifs libéraux américains (5), comme les « libéraux américains » en général, et de fait comme leurs homologues gauchistes en Israël et dans tout l’Occident, s’affirment eux-mêmes comme les champions des droits de l’homme. Ils prétendent se soucier des faibles et des opprimés sur la terre. Ils se soucient de l’environnement ; ils prennent soin d’assurer aux femmes américaines un accès sans entraves à l’avortement. Ils prennent soin de mettre le christianisme et D.ieu hors de la sphère publique. Ils prennent soin d’offrir la paix à ceux qui cherchent activement leur destruction de sorte qu’ils puissent s’auto-congratuler pour leur ouverture d’esprit, et se prétendre ô combien meilleurs que ces ‘conservateurs sauvages’.   
 
Ces horribles bellicistes, tueurs de bambis, défenseurs de bébés non encore nés, ces conservateurs croyant en D.ieu, qui pensent qu’il existe de choses qui valent de faire la guerre pour les protéger, doivent être vaincus à tout prix. Ils doivent intimider, attaquer, diaboliser et vaincre ces conservateurs qui pensent que les femmes libres en Occident doivent se tenir au coude à coude non pas avec le « Children Parenthood » (5), mais avec les femmes du monde islamique mises esclavage suivant le code légal de la « sharia », qui les traite comme des esclaves et les prive non seulement du contrôle de leur utérus, mais aussi de leur visage, de leur chevelure, de leurs bras, de leurs jambes, de leur esprit et de leur cœur.
 
La vie de six millions de Juifs en Israël est aujourd’hui reliée à la destinée de ces femmes, à la destinée des forces américaines en Irak ; à la volonté des Américains dans l’ensemble du spectre politique et idéologique de reconnaître qu’il y a plus de choses qui les unisse nt que de choses qui les divise et agir sur ce fonfdement pour vaincre les forces du génocide, de l’oppression, de la haine et de la destruction conduites aujourd’hui par le régime iranien, et incarnées par la personnalité brutale d’Ahmadinejad. Mais les Juifs du Parti Démocrate ont choisi d’ignorer cette vérité fondamentale de manière à réduire Palin au silence.
 
Ils devraient avoir honte. Le Parti Démocrate devrait avoir honte. Et les électeurs juifs américains (6) devraient réfléchir sérieusement la question de savoir si s’opposer à une femme qui s’oppose à l’avortement de fœtus est vraiment plus important que de se de dresser pour le droit des Juifs déjà nés de continuer de vivre, et à l’Etat juif de continuer d’exister. Parce que cette semaine, il en est arrivé là.
 
 
caroline@carolineglick.com
 

Notes du traducteur :
 
(1) ‘Guerre de Kippour’, en octobre 1973, au moment où l’attaque conjointe des Egyptiens au Sud et des Syriens au Nord fit vaciller Tsahal. Le pont aérien massif qu’ordonna le Président20Richard Nixon à l’époque, fut d’une importance cruciale dans la suite heureuse des évènements.    
 
(2) J Street : (J pour Jewish) est un nouveau groupe financé par des milliardaires juifs nord-américains – notamment Edgar Bronfman, ancien président du Congrès Juif Mondial et Georges Soros, le fameux spéculateur sur les monnaies, qui fit vaciller la Livre sterling, et se veut un « philanthrope » qui crache avec délectation sur son Peuple d’origine. Comme le prophétisait Isaïe au Peuple d’israël : « tes ennemis sortiront de tes rangs ».
Il n’est que trop vrai hélas, que l’histoire lui a donné raison.
(3) ‘Organisation de Libération de la Palestine’, cofondée entre autres par Yasser Arafat et Mahmoud Abbas,  parrainée et par les Soviétiques, hébergée entre autres par les Egyptiens et les Syriens pour créer à l’époque un abcès de fixation à l’encontre de l’Etat d’Israël, et susciter dans le monde arabe et musulman un haine violente de cet Etat et du Peuple juif. Cette organisation terroriste (Arafat fut autorisé en septembre 1973 à monter à la tribune de l’ONU avec un révolver au côté, alors que toute arme est évidemment prohibée dans l’enceinte e cette assemblée apôtre d’un pacifisme irénique  
 
(4) Hatikva = ‘l’espérance’ en hébreu, titre de l’hymne national israélien.
 
(5) Aux USA, l’adjectif « liberal » dans son acception politique, a un sens beaucoup plus large que dans la vie politique en France, où il évoque plus un comportement que l’attachement à la philosophie politique du « laissez faire, laissez passer ». Aux USA, un « liberal » se situe à Gauche du spectre politique, alors qu’en France, la Gauche imprégnée de marxisme simpliste se plaît à stigmatiser le « libéralisme » auquel elle ajoute volontiers des qualificatifs péjoratifs. Le libéralisme en France est une doctrine presque honteuse. S’affirmer « libéral » dans un salon « bobo » revient presque à s’avouer pédophile, on a tôt fait de vous clouer au pilori de la bien pensance.
 
(5) Plus ou moins l’équivalent du « Planning familial », pour sa défense du droit sans limites à l’avortement.
 
(6) Le traducteur place une majuscule sur le mot «Juif » comme substantif, comme nom propre se référant aux membres d’un Peuple (un « Français, un Anglais), et une minuscule sur le mot « juif » comme tout adjectif qualificatif, qui ne prend pas de majuscule en français (un Français catholique, musulman, juif…).  Reconnaissons humblement que cette règle n’est peut pas encore acceptée par la « Commission du Dictionnaire de l’Académie française » !
 
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