Un moment critique
By CAROLINE B. GLICK
http://www.carolineglick.com/e/2011/06/a-do-or-die-moment.php
Initialement publié dans The Jerusalem Post.
http://www.jpost.com/Opinion/Columnists/Article.aspx?id=225376
17/06/2011
Adaptation Mordeh’aï ©2011 blog malaassot http://malaassot.over-blog.com/
Comme cela a été le cas en mai 1967, quand les armées arabes se sont alliées dans le but formel d’effacer l'état juif de la carte - aujourd'hui de nouveau, Israël est seul face à son plus grand péril.
Chaque jour, des histoires importantes sortent du Moyen-Orient. Et derrière chacune de ces histoires il y a des développements majeurs qui méritent notre attention et, plus souvent, notre grande préoccupation. Juste cette semaine, des histoires majeures sont arrivées de la Syrie, de l'Autorité palestinienne, d’Egypte, de Turquie, du Liban, du Yémen et du Pakistan qui sont tous profondément déconcertantes.
En Syrie, la répression violente, du dictateur syrien Bachar Assad, de la révolte populaire contre son régime minoritaire et tyrannique, elle a exposé l’image du dirigeant syrien comme un meurtrier vicieux. Bien qu'il y ait une certaine place à l'espoir que le peuple syrien arrive à le renverser avec succès, bien que les Etats-Unis refusent à fournir toute aide concrète aux opposants du régime, il est difficile de croire comment un tel avenir heureux pourrait avoir lieu.Pour sa part, Assad est le bénéficiaire d'un afflux constant de soutien du régime iranien. Les mollahs et les Gardiens de la Révolution feront en sorte qu'il ne soit jamais à court de balles pour exterminer son peuple.
Quant à l'Autorité palestinienne, les négociations de cette semaine de la coalition Fatah-Hamas au Caire a révélé la profondeur et l'étendue du contrôle du Hamas sur un gouvernement d'unité en cours de formation. Malgré les pressions importantes américaines, le Hamas a mis son veto avec succès à l'offre du Fatah de retenir Salam Fayyad comme Premier ministre dans le gouvernement d'union nationale.
Par ailleurs, face aux pressions internationales importantes, le Hamas maintient son refus d'accepter les conditions du Quartet lui intimant de reconnaître Israël, mettre fin au terrorisme et d’accepter de respecter tous les accords précédents signés entre les Palestiniens de l'AP et Israël.Compte tenu de l'objectif du Hamas qui est l’annihilation d’Israël et l'incapacité du Fatah à convaincre le Hamas d'accepter ses exigences minimalistes, il est évident que le Hamas sera la plus grande force dans le gouvernement palestinien d'union à venir. Il est également clair que ce gouvernement n’acceptera en aucun cas de faire la paix avec Israël.
Et pourtant, face à ces réalités,le président américain Barack Obama intensifie sa pression sur Israël d’accepter les conditions préalables du Fatah qui est désormais impuissant à négocier. En dépit de celà, Barack Obama a adopté les conditions préalables du Fatah les faisant siennes.
Il sait qu'il est exigeant de demander la capitulation d'Israël et son droit d’avoir des frontières défendables, avant même que ne commence la négociation.
Obama exige qu’Israël accepte de renoncer à son droit à des frontières défendables et insiste pour que le Premier ministre Binyamin Netanyahou accepte les lignes d'avant 1967 - qui sont celles de l'armistice de 1949 - comme point de départ à de futures négociations. Depuis Obama reconnaît certainement qu'une Autorité palestinienne contrôlée par le Hamas n'acceptera pas la domination israélienne sur quoi que ce soit; ni sur le Mont du Temple à Jérusalem ni de la vallée du Jourdain.
Exigeant en cela la réddition d’Israël. Il n'est pas surprenant que les pourparlers de l'unité qui ont couronné le Hamas, roi de la politique palestinienne ont eu lieu en Egypte de l'après-Moubarak.
Malgré des sociodémocrates, les scénarios avancés pendant la révolution de janvier par des intellectuels libéraux et néo -conservateurs américains, l’Egypte post-Mubarak prend forme pour être un endroit dangereux, et terrifiant. Avec un Parti libéral Wafd qui fusionne avec les Frères musulmans, cette semaine, le parti des Frères Musulmans qui a franchi une étape importante vers la consolidation de son ascension à la direction politique du pays par les élections prévues pour Septembre. La décision de la junte militaire au pouvoir d'arrêter l’israélo-américain Ilan Grapel sur de fausses accusations d'espionnage la semaine dernière n'est qu'un signal que l’Egypte de l'après-Moubarak tourne le dos à la paix entre l'Egypte et Israël.
Et comme le Washington Times l’a rapporté la semaine dernière, les Etats-Unis ont été réduits à quémander aux autorités militaires égyptiennes la nouvelle arrestation d'un certain nombre de terroristes djihadistes libérés des prisons égyptiennes à la suite de l'éviction de Hosni Moubarak. Or, non seulement les terroristes n'ont pas été remis en prison, mais certains d'entre eux ont même formé de nouveaux partis politiques et ont prévu de se présenter aux élections de Septembre. De toute évidence, les Etats-Unis ont également été trahi par le nouveau régime.
Si les Frères musulmans contrôlent le prochain gouvernement égyptien, l'Egypte se joindra au Liban et à la Turquie en tant que nouveau membre du club grandissant des nations gouvernées par des islamistes radicaux. Cette semaine, le Premier ministre Najib Mikati nommé par le Hezbollah du Liban a finalement formé son gouvernement inféodé au Hezbollah,qui a maintenant officiellement absorbé le Liban. Les répercussions régionales et même mondiales sont tout simplement effarantes.
Ensuite, il y a la Turquie. Cette semaine, les Turcs sont allés aux urnes et Recip Erdogan a été réélu Premier ministre et son parti radical islamique AKP pour diriger le pays pour un troisième mandat. Dans son discours de victoire, M. Erdogan a affiché son Islamisme et ses ambitions néo-impérialistes en affirmant que l'ancien empire ottoman s'étendait de Sarajevo à Jérusalem,et de Damas à Beyrouth, à Ramallah on a dû tous acclamés cette victoire. Les intellectuels turcs comme Sinan Ulgen, qui est à la tête du Centre de l'Économie et des Études de Politique étrangère basé à Istanbul, plaide pour un rôle de la Turquie au sein de l'OTAN.
Les deux puissances le Pakistan nucléaire et le Yémen se rapprocheront rapidement du jour où elles seront dirigées par Al-Qaida ou de l’une de ses filiales. Le départ forcé du président Ali Abdallah Saleh du Yemen il y a deux semaines après qu'il ait été blessé dans une attaque contre le palais présidentiel a été perçu comme une victoire majeure pour Al-Qaïda. Par ailleurs les forces d’Al Qaïda continuent d’attaquer les installations gouvernementales à Aden et dans d'autres villes à travers le pays. Comme pour le Pakistan, l'assassinat d'Oussama ben Laden par les Etats-Unis le mois dernier a exposé le sale secret de la collaboration militaire pakistanaise avec Al-Qaida qui a éclaté au grand jour.
L'arrestation cette semaine de cinq Pakistanais accusés d'agir comme informateurs pour les Etats-Unis dans leur tentative de localiser le chef d'Al Qaïda est une nouvelle preuve - s'il en était besoin - que les 21 milliards de dollars d'aide militaire et économique des Etats-Unis déversée sur le Pakistan depuis 2002 pour acheter la précieuse assistance stratégique ou le partenariat d'Islamabad n’apporte rien.
Des rapports récents indiquent la préoccupation accrue que l'arsenal nucléaire du Pakistan peut finalement tomber sous le contrôle des sympathisants Al- Qaida.
Étonnamment, alors que tous ces développements sont alarmants, et tandis que tous ont d'une manière justifiable dominé une grande partie de la couverture du Moyen-Orient ces derniers semaines et mois, le fait est que ce n’est rien en comparaison de ce qui se passe en Iran.
Et cette information ne retient que très peu l'attention et généralement ne reçoit qu’une couverture superficielle des médias internationaux et des principaux gouvernements du monde occidental.Lundi, les éditorialistes de Wall Street Journal ont résumé les principaux développements sur ce front. D'abord, la semaine dernière l'Agence internationale de l'énergie atomique de l'ONU a publié des sections précédemment classifiées confidentielles de son dernier rapport sur l'Iran; il indique qu'au cours des six derniers mois, Téhéran a enrichi 970 kilos d'uranium aux niveaux de« qualité réacteur »,portant ses stocks d'uranium faiblement enrichi à 4105kg.
L'Iran a également enrichi 56,7 kilos d'uranium au niveau de 20%, d'où il est relativement simple d'augmenter les niveaux d'enrichissement à 90% nécessaire pour fabriquer une bombe nucléaire. L'Iran a aussi installé récemment, des centrifugeuses modernes dans son usine secrète de Qom.
Gregory S. Jones, Spécialiste de la Rand Corporation a écrit ce mois-ci que l'Iran a atteint la capacité nucléaire des petits groupes. "L’Iran peut maintenant produire des armes de puissance (20 kg) d'UHE d'uranium hautement enrichi [uranium militaire] quand il le souhaite. Avec le nombre actuel de centrifugeuses d'exploitation, le processus de recyclage par lots prendrait environ deux mois".
Apparemment en raison de leur certitude que l'Iran est une puissance nucléaire, les Gardiens de la Révolution dans un numéro récent de leur journal interne ont publié un article décrivant le ‘jour d’après’ quand l'Iran aura effectué un essai nucléaire.
Et cerise sur le gâteau. Hier, l'Iran a lancé avec succès un deuxième satellite espion dans l'espace. Le lancement indique que l'Iran acquiert une plus grande performance dans le développement des capacités de missile balistique intercontinental. Ces capacités avec le programme nucléaire et les ambitions mondiales de l'Iran constituent un danger clair et immédiat pour l’Europe et les États-Unis.
Les progrès constants de l'Iran vers un arsenal nucléaire étaient d’autant plus effrayants par des commentaires récents de l'ancien Directeur du Mossad Meir Dagan. Dans une infraction choquante du protocole et en violation apparente de la loi, l'homme qui se tenait, il y a quelques mois à peine, à la tête des tentatives d'Israël pour contrecarrer les ambitions nucléaires de l'Iran. Dans les interviews à la presse, Dagan n'a pas souligner qu'il serait bien plus désastreux de permettre à l'Iran d'acquérir des armes nucléaires.
À ce stade, il est incontestable que la politique de sanctionner l'Iran favorisée par les Etats-Unis et l’Europe n'a pas réussi à freiner l'engagement de l'Iran à développer des armes nucléaires. La politique de sanctions a également échoué à ralentir considérablement les progrès de l'Iran vers la bombe atomique. Évidemment, la seule voie possible pour empêcher l'Iran de développer des armes nucléaires à cette heure tardive est d'attaquer ses installations nucléaires.
Pendant des années, les gouvernements d'Israël ont pris un ‘strapontin’ concernant la politique de Washington sur l'Iran.
D’Ariel Sharon, à Ehud Olmert, et à Netanyahou, qui croyaient pouvoir faire confiance et croire que les États-Unis mettraient cartes sur table concernant la plus grande menace pour la survie d'Israël; lorsque le programme nucléaire iranien a été révélé en 2003. La certitude que les Etats-Unis tenteraient une frappe militaire contre l'Iran était toujours davantage basée sur une foi aveugle que de la réalité. Quand, en 2003, George W.Bush a décidé de travailler contre le Conseil de sécurité des Nations unies sur la question. Malgré l'aide de la Russie à ouvrir les programmes nucléaire et balistique de l'Iran et l’addiction croissante de la Chine pour le gaz naturel iranien, il était déjà évident que les Etats-Unis n'étaient pas sérieux à empêcher l'Iran d'acquérir des armes nucléaires.
Et quand, à la fin 2007, l'évaluation de l '' US National Intelligency " a publié les réponses manifestement fausses que l'Iran avait abandonné son programme d'armes nucléaires en 2003, il devint clair pour toute personne désireuse de le voir que les Etats-Unis avaient décidé de ne prendre aucune action significative pour empêcher l'Iran d’acquérir des armes nucléaires. Cette situation désastreuse a été renforcée avec l'élection d'Obama comme président des USA en 2009.
Seule politique d'Obama qui est la recherche d'apaisement pour traiter, avec le régime ouvertement génocidaire iranien, des armes nucléaires. Mais Obama ne cherche pas à apaiser les mollahs afin de les convaincre de mettre fin à leur programme nucléaire. Pour Obama, l'apaisement est une fin en soi. C'est pourquoi - même après que l'Iran ait repoussé toutes ses offres d'apaisement et a été pris en flagrant délit à plusieurs reprises d'aider les forces irakiennes et afghanes de tuer des militaires américains, et malgré les progrès rapides de l'Iran vers un arsenal nucléaire - Obama se refuse même de dire ouvertement qu'il serait prêt à utiliser la force pour empêcher l'Iran d'acquérir des armes nucléaires.
Ce que cela signifie, c'est que - comme ce fut le cas en mai 1967, quand les armées réunifiées arabes se sont jointes avec le but final de faire disparaître l'Etat juif de la carte - aujourd'hui encore, Israël est seul devant un grand péril.
Toutes les moindres menaces rassemblant désormais l'Egypte, l'Autorité palestinienne, la Syrie, le Liban et la Turquie deviendront insurmontables si l'Iran devient une puissance nucléaire.
Et comme ce fut le cas en mai 1967, Israël est arrivé à un moment critique de " agit ou meurt ". Et nous devrions tous prier pour la force et le courage de nos dirigeants, nos soldats et notre nation en ce moment.