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Malaassot - le blog de mordehai              -           ! ברוך הבא

SI FRONTIÈRES IL DOIT Y AVOIR, ELLES SERONT DE SEPTEMBRE 2011

27 Juin 2011 , Rédigé par mordeh'ai

« ICI ET MAINTENANT » : SI FRONTIÈRES IL DOIT Y AVOIR, ELLES SERONT DE SEPTEMBRE 2011

Par Maître Bertrand Ramas-Mulhbach

Pour © 2011 lessakele et © 2011 aschkel.info 

 

A l’occasion de la troisième Conférence des Présidents qui s’est achevée le 24 juin 2011, le Président Shimon Pérès a livré son sentiment sur le processus de paix. Estimant que la crise touchait à sa fin, il a invité les palestiniens à reprendre immédiatement les négociations : « la paix ne devrait pas être remise à plus tard ». Son propos a notamment été illustré par la solidité des accords de paix passés avec deux voisins : « n’oubliez pas que les accords de paix que nous avons signés avec l’Egypte et la Jordanie ont fait leur preuve au fil du temps ». La notion de temps a donc une certaine centralité dans le débat, tout comme le suggère d’ailleurs l’intitulé du thème de la Conférence en l’occurrence, « facing Tomorrow 2011 » qu’il est encore possible de traduire par « affronter l’avenir ».

 

C’est précisément cette maîtrise du temps qui semble poser quelques difficultés aux palestiniens. Ceux-ci ambitionnent une reconnaissance de l’Etat palestinien en septembre 2011 tout en se transportant en juin 1967 (c'est-à-dire 43 ans plus tôt), pour en définir les contours. Ce décalage dans le temps est pour le moins inapproprié car il revient à construire « aujourd’hui » les fondations d’une relation paisible « future » à partir des outils d’un « passé » révolu dans lequel les acteurs étaient différents. Bien évidemment, si l’Etat palestinien est reconnu lors de la prochaine Assemblée Générale de l’Onu en septembre 2011, les frontières étatiques entre Israël et la Palestine seront celles de septembre 2011 et ce, en vertu d’un principe basique : « ici et maintenant ». En effet, la paix relève d’une disposition d’esprit, non d’une captation territoriale d’autant que l’histoire de ces 63 dernières années a défini un espace géopolitique qu’il est impossible de modifier par une décision politique internationale.

 

Cette référence à 1967 égare en réalité les palestiniens, bercés d’illusions, qui se construisent dans le passé, un territoire qu'ils n'ont jamais eu. Au moyen de cette référence temporelle, ils cherchent à donner une consistance à leur combat tout en se rassurant et en ressuscitant, de façon factice, une période idéalisée qui n'a jamais existé. Depuis 1947, les palestiniens ont toujours refusé la coexistence de deux Etats juifs et arabes vivant aux côté l'un de l'autre.

Or, leur choix de 1967 est fondamental car cette date coïncide avec celle de la condamnation d’Israël par la collectivité internationale. Ainsi, et grâce à la guerre des 6 jours (dans laquelle ils n’étaient pourtant pas engagés), les palestiniens se sont inventés une histoire, une identité fictive, un peu comme s’il s’agissait d’une usurpation d'identité. Cette période pendant laquelle Israël a conquis de nombreux territoires sur la Jordanie , l’Egypte et la Syrie, donne plus de poids à leurs complaintes interminables et au ressassement d'un passé catastrophique ( la Nakba ) qui a enfermé leur identité dans une projection fantasmée.

En fuyant l’« ici et le maintenant », les palestiniens se complaisent alors dans cette souffrance qui les renforce, leur donne de l'importance et leur permet de s'apitoyer et d’attirer la reconnaissance de la communauté internationale sensible à leur condition de misère. Autrement dit, les frontières de 67 les aveuglent sur un passé qui n'a, de toute façon, jamais été leur présent.  lire la suite

 

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