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Malaassot - le blog de mordehai              -           ! ברוך הבא

Shaldag, nouvelle unité de prestige ( יחידת שלדג‎, Yehidat Shaldag)

21 Juin 2011 , Rédigé par mordeh'ai Publié dans #Sécurité

Par YAAKOV KATZ

http://fr.jpost.com/

21.06.11

 

En 1977, Matan Vilnaï était à la tête du Corps d'Infanterie de Tsahal. Soit une année après l'opération remarquable d'Entebbe, en Ouganda. L'armée cherchait alors à agrandir ses forces spéciales et à renforcer ses capacités de pénétration de pays ennemis pour y conduire des opérations secrètes. C'est ainsi qu'est née "Shaldag", une unité de l'armée de l'air chargée d'opérer derrière les lignes ennemies pour localiser des cibles stratégiquement précieuses. Jusqu'alors, l'unité qui l'avait précédée était composée d'une seule compagnie de réserve, opérant sous les ordres de l'unité de reconnaissance de l'état-major - également connue sous le nom de "Sayeret Matkal".

A en croire la presse étrangère, Shaldag a opéré dans quasiment tous les pays "d'intérêt" pour Israël depuis les dernières années - de l'Irak à l'Iran, et de la Syrie au Liban.

Actuel ministre de la Sécurité intérieure, Vilnaï a évoqué, la semaine dernière, le jour de cette grande décision. Il y a 34 ans, personne ne croyait, a-t-il dit, que Shaldag parviendrait à former un groupe d'officiers capables un jour d'intégrer l'état-major de Tsahal. Et pourtant, ils avaient tort. Mercredi 15 juin, le général Eyal Eisenberg - commandant de la Division militaire de Gaza pendant l'opération Plomb durci - prenait ses nouvelles fonctions à la tête de la Sécurité civile. Et rejoignait ainsi le lieutenant-général Benny Gantz et le responsable du Commandement Sud, Tal Russo, parmi les anciens officiers de Shaldag parvenus aux plus hauts échelons militaires.

Sous l'ancien chef d'état-major, Gabi Ashkenazi, la brigade Golani dominait. Aujourd'hui, c'est l'unité Shaldag. 

 

Israel Army Special Intelligence Shaldag Unit PinShaldag : localiser les cibles

Alors que l'Egypte semble peu à peu redevenir hostile à Israël, ces trois dimensions semblent les plus importants en cas de guerre : celles de l'état-major, du Commandement Sud (responsable des affrontements avec l'Egypte) et de la Sécurité civile (chargée de gérer les conséquences de la guerre).

La grande expertise dont s'est dotée Shaldag - la localisation de cibles - fait partie des missions actuellement menées par l'armée, qui se prépare à affronter une guerre sur de multiples fronts - l'Iran, la Syrie, le Hezbollah au Liban, et le Hamas dans la bande de Gaza.

La semaine dernière, le Jerusalem Post révélait que l'armée avait revu à la hausse le nombre de cibles potentielles au Liban : de 200 à l'aube de la seconde guerre du Liban, à quelques milliers aujourd'hui. Et le même processus est en train de se dérouler à Gaza, par crainte d'un éventuel conflit avec le Hamas.

Comme l'a prouvé l'arrestation de l'étudiant israélo-américain Ilan Grapel, la semaine dernière, les changements en Egypte semble pencher vers une forme de radicalisation. Il est encore trop tôt pour dire dans quelle direction exactement se dirige Le Caire, mais il est désormais possible que le front Sud israélien redevienne une zone de guerre.

A la lumière des bouleversements régionaux, l'armée a récemment organisé une séance de "brainstorming", avec quelques-uns de ses plus hauts officiers, afin d'envisager comment Tsahal gérerait un conflit sur chaque front - individuellement et tous en même temps - et si elle dispose déjà des moyens nécessaires pour obtenir une victoire. Le plan pluriannuel que l'armée a déjà mis en place - en amont de son approbation attendue en août prochain - est d'une importance capitale pour Israël. Peut-être même plus que jamais.

 

Une guerre avec l'Egypte ?

Mais, puisque l'incertitude règne aujourd'hui au Moyen-Orient, l'armée prend d'énormes précautions en considérant toutes ses options. Dans l'armée de l'air, par exemple, certains commandants exigent l'achat de deux escadrilles d'avions de chasse supplémentaires - de F-15 ou de F-16 - précisément en raison des changements qui sont en train de se dérouler dans la région. Le report des F-35 (qui ne seront pas livrés avant 2017) permet, par ailleurs, d'ouvrir des fonds (réservés au F-35) pour d'autres plates-formes.

Selon d'autres responsables militaires, les bouleversements régionaux rappellent la nécessité de constituer de nouvelles plates-formes de recueil d'informations, telles que des drones ou des avions Nahshon de recueil d'informations électroniques - déjà utilisés dans l'armée de l'air sur des avions Gulfstream G550. "Les deux arguments sont très sensés", estime un haut-officier. "D'un côté, plus d'avions de chasse signifie plus de capacités d'attaque pour agir plus efficacement dans le cadre d'un conflit sur plusieurs fronts. De l'autre, plus de systèmes de renseignements signifie une meilleure compréhension de la région et une meilleure capacité à prédire ce qui risque de se produire."

D'autres branches de l'armée demandent également de plus gros budgets. Le commandement des Forces terrestres, par exemple, réclame plus de chars Merkava et de transporteurs blindés Namer depuis le début des soulèvements arabes. Quelques semaines seulement avant le départ d'Ashkenazi, il avait déjà commencé à travailler sur des plans militaires destinés à préparer l'armée à ses futurs défis. Le conseil de planification, lui, a dressé deux projets - un à long terme, qui prendrait plusieurs années, et un plus immédiat, pour lequel le gouvernement devra rapidement renforcer le budget de la Défense, et de manière significative.

Gantz a choisi de suivre la première approche pour le moment, en supposant qu'une guerre avec l'Egypte ne risque pas d'éclater dans un avenir proche. Plus encore, il estime qu'un plan immédiat pour l'armée serait contre-productif, et déstabiliserait encore davantage la région.

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