Obama s’attaque au vote juif
par Shraga Blum
03/07/2011
Toutes les études le montrent, le « vote juif » massif est de moins en moins assuré pour le président-candidat Barack Hussein Obama. Même s’il peut espérer emporter la majorité des voix juives, comme ce fut le cas pour tous les candidats démocrates, il se pourrait que le pourcentage en sa faveur soit bien inférieur à la moyenne habituelle. De nombreuses personnalités juives influentes et des donateurs importants sont très déçus de la politique hostile suivie par Obama envers Israël. L’impression générale qui ressort de son mandat est qu’il aura tenté de se réconcilier avec le monde arabo-musulman en tournant le dos à Israël. De ce fait, les rapports d’Obama avec le lobby pro-israélien ou avec des dirigeants de la comunauté juive sont devenus parfois assez tendus.
L’opposition républicaine enfonce bien sûr le clou, et les coups de boutoir des candidats républicains, soutenus par leur majorité au Sénat, commencent à faire mouche auprès de nombreux électeurs juifs, convaincus « que Barack Obama est dangereux pour Israël, et le serait encore beaucoup plus lors d’un deuxième mandat où il serait libéré de l’électoralisme dont il use maintenant ». Ce qui n’est pas faux.
Toutes ces données ont commencé à inquiéter sérieusement les conseillers de campagne de Barack Obama. Et cette fois-ci, il a décidé de passer à l’offensive et de tenter de redresser son image, en tout cas jusqu’après sa réelection éventuelle. Le « Washington Post » a annoncé que « le Président ne voulait plus laisser le terrain à ses opposants, qu’ils soient Républicains ou même dans le camp démocrate, concernant sa politique vis-à-vis d’Israël ».
Barack Obama a demandé la création d’un « team de combat » formé de personnalités juives éminentes qui seront chargées de répondre aux attaques et de fournir à l’électorat juif « des preuves des bonnes dispositions de l’Administration Obama envers Israël et de ses bonnes intentions pour l’avenir ». L’accent devrait notamment être mis sur la coopération stratégique et sécuritaire entre les deux pays et sur des décisions présidentielles pro-israéliennes qui n’ont pas fait l’objet d’une publicité médiatique. Mais le président et son staff auront du mal à convaincre les électeurs sur son attitude parfois condescendante et méprisante envers le Premier ministre Binyamin Netanyahou ou son insistance obstinée sur des concessions israéliennes envers les Palestiniens.
Tout un panel de « juifs utiles », personnalités connues de la communauté juive, seront ainsi mobilisées pour convaincre les Juifs déçus ou hésitants que « Barack Obama est le meilleur allié qu’Israël puisse avoir aujourd’hui dans le monde ».
L’un des proches conseillers du président, David Axelrod, craint « qu’en l’absence d’une riposte très agressive des juifs pro-Obama, le vote juif en faveur des Démocrates risque de chuter de manière dramatique en 2012″.
« Il faut donc raviver la flamme telle qu’elle était en 2008 » estime Axelrod.
Mais en 2008, le « produit Obama » a été vendu avec succès par ses conseillers en communication comme « un espoir pour l’humanité entière ». Entre temps, le ballon s’est quelque peu dégonflé et les électeurs voteront en connaissance de cause.