Israël réussit quand il frappe en premier
Dan Margalit
Pour Israel Hayom
En anglais: http://www.israelhayom.com/site/newsletter_opinion.php?id=2432
Adapté par Mordehaï ©2012 pour le blog malaassot.com
Quelques mots en faveur d'une attaque israélienne immédiate contre l'Iran: le président iranien Mahmoud Ahmadenijad et le chef du Hezbollah Hassan Nasrallah pensent vraiment ce qu'ils disent quand ils affirment qu'ils vont détruire Israël. Les puristes ont tendance à être en désaccord avec cette comparaison, mais cela ne la rend pas stupide: Adolf Hitler avait annoncé à l'avance ce qu'il avait l'intention de faire, et personne ne l'a pris au sérieux. Certes, l'Amérique déclare qu'elle ne permettra pas aux ayatollahs d'accèder à la capacité nucléaire, mais aussi les américains avaient de bonnes intentions quand il sont venus en Corée du Nord et au Pakistan, en vain.
Ceci est particulièrement vrai à une époque où les sanctions économiques ne parviennent pas à atteindre les résultats escomptés, et le monde est en grande partie ignorant du fait que les négociations entre l'Occident et la sournoise Téhéran ont complètement échoué. En Israël, de son côté, il y a une opposition sans précédent: des hommes secouent les fondements de leurs semblables, sans raison valable, répétant mensonges sur mensonges, et tout un débat public sur la question est tout à fait légitime, il y a ceux qui essaient de dénier au gouvernement son autorité à décider, et de semer la panique. Le président Shimon Peres, outrepasse les limites de son autorité, en déclarant que non seulement il est opposé à une frappe à l'heure actuelle, il est contre sous toute forme d'action militaire. Il ne faut pas croire ceux qui prétendent qu'ils attendent que le plutonium soit enrichi pour soutenir une attaque. Ils trouveront toujours une raison de s'y opposer.
Quelques mots contre une attaque immédiate israélienne sur l'Iran: les actions d'Israël ont incité la communauté internationale à imposer des sanctions sévères à l'Iran et à se confronter avec Téhéran sur son programme nucléaire. Nous devons donner au président américain Barack Obama, qui a publiquement juré d'empêcher l'Iran d'acquérir la capacité nucléaire, la possibilité de mettre en valeur sa parole. Israël ne dispose que de moyens limités - de retarder la production d'une bombe nucléaire iranienne de quelques années - mais une attaque sur l'Iran maintenant ne ferait qu'enflammer le Moyen-Orient. Lorsque les échelons supérieurs de la défense et que le gouvernement prendra la décision finale il sera temps pour l'opposition de donner son avis et de faire entendre sa voix.
En outre, une attaque pourrait lancer une guerre totale Israël-Iran, qui pourrait durer longtemps. Au mieux, elle fera tombé un continuel déluge de missiles dirigés contre Israël depuis l'Iran et ses satellites. Ajoutez à cela le coût financier d'une telle démarche, qui, en réalité, nous avons déjà commencé à payer. Une attaque israélienne serait considérée comme une insulte irréparable à Obama, qui a toutes les chances d'être réélu président des USA. Il se hate lentement.
Le débat est légitime, même si il a pris des dimensions qui indiquent beaucoup de haine sans fondement. Mais comme il se développe, il serait sage d'ajouter quelques arguments supplémentaires, tels que le fait que, depuis la guerre d'Indépendance, chaque attaque préventive lancée par Israël (Sinaï, Guerre des Six Jours) a été un succès. Son seul échec fut - lorsque dans des efforts pour apaiser les Etats-Unis, le gouvernement a interdit à l'armée de mener une attaque préventive avant la guerre du Yom Kippour en 1973. L'histoire se répète-t-elle aujourd'hui?
D'autre part, un gouvernement démocratique ne peut pas lancer une guerre préventive alors que la plupart des institutions de défense s'opposent à une telle démarche. Comment ce problème peut être résolu si l'attaque devient une réalité?
C'est très clair: La liste des pour et des contre devient sans objet dès que la question d'une frappe est tout simplement une tentative faite par le Premier ministre Benjamin Netanyahu et le ministre de la Défense Ehud Barak pour faire pression sur le monde en bloquant laccès au nucléaire à l'Iran et en armant Israël avec les armes nécessaires pour mener à bien une frappe. Si tel est le cas, et il n'y a aucune preuve dans un sens ou dans l'autre, il est clair que le débat au sein d'Israël est préjudiciable aux intérêts de l'Etat d'Israël. Dans ce cas, les boniments de la part de l'opposition à une frappe militaire seront contenus par l'intérêt national.