Crise identitaire de la gauche
Dror Eydar
17/08/2012
En ahglais sur le site de Israel Hayom http://www.israelhayom.com/site/newsletter_opinion.php?id=2430
Adapté par Mordeh'aï pour le blog malaassot.com
Voyez de quelle manière les médias nous prennent pour des imbéciles, à la lecture des journaux et comment les médias israéliens agissent comme des plénipotentiaires, même pour le plus idiote des chimères, aussi longtemps qe celles-ci proviennent du camp politique correct. Cette semaine, on nous parle de l'«ultimatum» fixé par les auteurs et artistes de gauche, qui a l'air d'un défi, exiger que le Premier ministre Benjamin Netanyahu "renonce publiquement à ordonner une action militaire contre l'Iran sans avoir obtenu l'approbation du gouvernement." Ils l'ont menacé de "poursuites judiciaires" s'il n'accèdait pas cette demande.
La lettre a été formulée par l'avocat d'extrême degauche Michael Sfard (- le contrepoids d' Itamar Ben-Gvir à droite -) mandataire de «mes clients l'avocat Eldad Yaniv, Blair M. Rani et M. Doron Tsabari." (Yaniv est un avocat de haut niveau et conseiller en communication qui a récemment décidé d'entrer en politique, et Blair et Tsabari sont de célèbres réalisateurs israéliens). La lettre était co-signée par de nombreux écrivains israéliens de renom, parmi eux Amos Oz.
Et je demande, qui se soucie vraiment ce qu'ils pensent? Est-ce que les opinions des Yaniv, Blair et Tsabari pèsent plus lourd que l'avis du gars qui vend des cornichons sur le marché? Et d'ailleurs, y a-t-il vraiment une différence entre cette provocation et de la récente attaque la petite-fille de Yitzhak Rabin, qui a été orchestré par Ben-Gvir et ses semblables? Pourquoi une provocation est-elle considérée avec respect et d'autre avec mépris ? Quelle valeur une lettre similaire aurait-elle eu dans les médias si elle avait été initié par la droite? Ce sont des questions rhétoriques.
Yaniv s'est récemment repenti de ses péchés comme conseiller en communication de politiciens jusqu'à la manipulation médiatique dans laquelle il s'est engagé au cours de sa carrière. Nous avons vraiment pensé qu'il avait changé ses façons, mais les mêmes manipulations continuent: Faites signer un certain texte de borborygmes, ajouter le « prestidigitateur de tribu » (un terme autrefois utilisé par Oz pour se décrire) tribu de gauche bien sûr, et le tour est joué! Vous avez une couverture médiatique.
En 1968, Oz a publié son roman "Mon Michael." Le personnage principal du livre, Hannah Gonen, raconte qu' elle a gardé son corps à Michael jusqu'à leur mariage. Mais dans ses rêves, elle se souvient de ses amis d'enfance, les jumeaux arabes Khalil et Aziz, et de sa demande à être violée par eux: "J'avais peur des jumeaux .... Dans l'obscurité je voulais que Michael vienne me sauver d'eux que quand la douleur et le plaisir seraient finis. J'aurais pu partir, mais je ne l'ai pas fait. Aziz a sorti un couteau des plis de sa cape .... "
Le critique littéraire renommé Baruch Kurzweil a écrit "Je pense que les femmes juives qui sont amoureuses des jumeaux Khalil et Aziz …... sont plus dangereuses pour notre chère nation que tous les Etats arabes réunis."
Même à l'époque, Kurzweil a reconnu les graines de défaitisme conceptuel dans les travaux d'Oz, qui représentait un groupe sociologique qui faisait partie de l'élite israélienne à l'époque. Ce groupe a tenté, en vain, de régler le conflit profond entre la signification de l'Etat juif et la bataille avec les Arabes. La plupart des solutions proposées dans la littérature israélienne a finalement conduit à la négation de l'Etat d'Israël dans sa forme actuelle. Si Oz parle d'un désir d'être violé, Alef Beth Yehoshua, dans son roman 1963 "Face aux forêts," fait brûler une forêt du Fonds national juif à son protagoniste dans des efforts pour découvrir les ruines d'un village arabe qui a été abandonné pendant la guerre de l'Indépendance. La culpabilité des injustices présumées que nous avons commis contre les Arabes autochtones va de pair avec un désir de brûler l'entreprise sioniste et de retourner à l'exil. Les soupirs de la fin, du sionisme peuvent être entendus dans les œuvres d'auteurs contemporains, comme ceux qui ont signé la lettre précitée.
Même des programmes stupides de télévision comme la satire "un pays merveilleux" choisissent de mettre une fin à chaque saison par une vision de la fin prochaine d'Israël. J'ai soudain le sentiment fou que la vive opposition de la gauche à une attaque sur l'Iran provient en fait d'un désir inconscient d'avoir une force extérieure (Iran, dans ce cas) qui résoudra leur crise d'identité une fois pour toutes.
Eh bien non. Cela ne se fera pas.