Ben-Dror Yemini : « La Palestine par le droit de la force »
par Shraga Blum
20/09/2011
Menahem Begin z.l. avait trouvé cette formule lapidaire et pertinente : « Erets Israël appartient au peuple juif non par le droit de la force mais pas la force du Droit ».
Dans un article de Ben-Dror Yemini paru dans « Maariv » ce mardi, le journaliste décrète « qu’un Etat palestinien qui verrait le jour le serait par le droit de la force, et serait une récompense à la violence palestinienne ».
Voici en substance quelques extraits de son article : « Un peuple se définit par une langue commune, une identité ethnique commune, une tradition culturelle spécifique, ainsi qu’une histoire et un territoire définis. Il y a dans le monde près de 2000 peuples et ethnies et il y a pourtant moins de 200 Etats. En Afrique, les frontières ont été dessinées en fonction des intérêts des pays coloniaux sans tenir compte du découpage national ou ethnique. Aujourd’hui, la plupart des conflits qui ensanglantent la planète ont pour origine des revendications d’autonomie ou d’indépendance de groupes ethniques.
Mais à la différence des centaines d’ethnies existant dans le monde, les ‘Palestiniens’ sont loin de répondre à ces critères. La plupart de ceux qui se définissent comme Palestiniens ou sont vus comme tels, font partie d’une pure fiction. Un Azmi Bishara (ancien député à la Knesset), hérault du nationalisme arabe disait lui-même ‘qu’il n’existait pas de peuple palestinien mais uniquement une nation arabe, et qu’il s’agissait d’une invention colonialiste’.
Au premier congrès arabe sous le mandat britannique, les délégués arabes israéliens avaient déclaré qu’ils faisaient partie de la Syrie ! La plupart de ceux qui se disent appartenir aujourd’hui à un peuple palestinien sont en réalité des descendants d’immigrants qui sont venus en Palestine pour diverses raisons – y compris les perspectives de travail proposées par l’entreprise sioniste – et aucun d’entre eux ne se définissaient alors comme Palestinien puisqu’une telle ethnie n’avait jamais existé auparavant.
Mais l’histoire est une chose et la politique en est une autre. Les temps ont changé et les ‘Palestiniens’ se définissent comme tels et veulent une auto-détermination, et aujourd’hui il est accepté que la volonté d’une collectivité d’être une peuple et de devenir un Etat est admise par le droit international même si un tel peuple n’a jamais existé auparavant dans l’Histoire.
Mais alors, pourquoi les Palestiniens auraient-ils droit à ce qui est refusé aux Kurdes ? Et pourquoi ceux qui soutiennent avec enthousiasme le droit à l’autodétermination des Palestiniens sont les mêmes qui utilisent toutes arguties intellectuelles pour nier ce droit aux juifs ? Les Kurdes ont droit à un Etat bien plus que les Palestiniens. Mais voilà : même si leurs revendications sont plus limitées que celles des palestiniens, ils ont face à eux les Turcs et font l’objet d’une sévère répression de la part de l’armée. Et en Turquie il n’y a pas un Ahmad Tibi kurde au Parlement. Si les Palestiniens avaient face à eux les Chinois, ils auraient tout simplement été écrasés depuis longtemps. Leur chance est d’avoir en face les Israéliens et de jouir ainsi d’une attention à nulle autre pareille dans la communauté internationale, car plus que d’aimer les Palestiniens, les nations haïssent Israël, car c’est dans l’air du temps. Et c’est ‘grâce’ à leur utilisation de la force que les Palestiniens ont réussi à imposer l’idée d’un Etat.
De la force du terrorisme mais aussi de celle d’avoir su mobiliser en leur faveur l’opinion mondiale qui est aujourd’hui l’un des plus grandes sources de force au monde ».