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Malaassot - le blog de mordehai              -           ! ברוך הבא

Amalék, Obama, le Président mandchou et … Rashi

25 Août 2010 , Rédigé par mordeh'ai Publié dans #Réflexions

 

Par Arié Levy

http://www.geopolitiquebiblique.com/

Amalék, l’ennemi archétypal d’Israël a fait couler beaucoup d’encre. En gros, deux thèses s’affrontent. La première nous dit que la guerre contre Amalék est terminée, dans la mesure où son dernier représentant sur terre fut Aman Harachah (le méchant Aman décrit dans le Livre d’Esther) et que celui ci et ses rejetons, furent pendus haut et court, et qu’ainsi, avec lui, s’achève l’obligation d’Israël de ne pas oublier exterminer les descendants d’Amalék, à chaque génération et génération. Cette thèse comporte évidemment des variantes, en provenance de ce que l’on pourrait nommer les religieux mous et les post sionistes de Gauche qui nous disent, que d’une manière générale, les Commandements prescrits dans la Torah doivent être reconsidérés en fonction de l’évolution des mœurs, de l’actualité, de l’âge du capitaine et ainsi de suite. La Mitsva de ne jamais oublier Amalék et de s’employer à son élimination, fait évidemment partie de ces Commandements obsolète. Ils recommandent, surtout de prendre garde à ne jamais classer les Palestiniens et consorts dans la rubrique des Amalécites. Par « consorts », j’entends tous ceux, grands et petits, insignifiants et grands de ce monde, qui soutiennent directement ou vicieusement, les ennemis irréductibles d’Israël.

La seconde thèse, vous l’avez compris, dit que cette Mitsva au même titre que d’autres, n’a que faire du temps qui passe et qu’elle est aussi valable aujourd’hui qu’elle était hier, avant hier, et dans le désert du Sinaï où Amalék, tueur lâche, s’en prenait aux enfants et aux vieillards qui étaient à la traîne.

Le simple bon sens devrait montrer aux tenants de la première thèse que les individus, groupes ou États constitués, qui donneraient cher pour annihiler jusqu’au dernier juif sur terre, ne manquent pas et qu’ainsi Amalék est plus vivant et vivace que jamais.

Pour en avoir le cœur net et pour essayer de cerner d’avantage les Amalécites, il faut se reporter à Rashi, et ne croyez pas que Rashi est un défenseur systématique des thèses dites rabbiniques.

A deux reprises, Rashi tente de nous définir le profil des Amlécites. Dans Chemot 17/8, Amalék est comparé à un chien qui mord, ce qui tombe un peu sous le sens, si ce n’est que le chien, dans la culture juive, et musulmane aussi, n’a pas aussi bonne presse qu’il a acquis de nos jours.

Dans Nombres 21/1 il est écrit: « et le Cananéen, roi d’Arad, habitant le Néguev…. attaqua les Israélites et capture des captifs (ou une captive)… » A aucun moment, la Torah, dans ce passage, ne nous parle d’Amalék, ni de ses descendants; ce qui n’empêche pas Rashi de nous dire qu’en fait, il s’agit bien des Amalécites qui habitaient effectivement la région du Néguev, mais avaient décidé, par ruse, de changer leur langue afin qu’Israël pense qu’il s’agit de Cananéens. Israël ne sachant trop que penser, puisqu’ils parlaient cananéen mais étaient habillés comme des Amalécites, dans le doute, firent à l’Eternel une prière neutre: « donne ce peuple entre nos mains »; ce peuple quel qu’il soit. Et Rashi de préciser qu’Amalék, de tout temps, est une courroie de châtiment pour Israël, prêt à sévir à tout moment.

En résumé, selon Rashi, l’Amalécite serait un chien toujours prêt à mordre et une ceinture toujours prête à fouetter jusqu’au sang; sachant qu’Amalék se permet tous les déguisements et toutes les ruses afin de faire baisser la garde à Israël. Certains affirment que la coutume de se déguiser à Pourim provient de la mascarade – dans le sens de « masque » – des Amalécites qui changèrent leur langage pour passer pour des Cananéens.

Si un peuple entier est en mesure de changer sa langue, un individu, à fortiori peut également changer de robe, de couleur, de culture ou de mœurs. Bref, adopter tous les déguisements possibles et imaginables, pour faire croire à Israël qu’il n’est pas si hostile que ça, et s’avérer être un pur Amalécite, bien décidé à gommer Israël de la carte de l’espace ou du temps.

Le problème, n’est pas tant les Amalécites déclarés, tels Ahmadinejad, qui au moins présente l’avantage d’annoncer clairement la donne, mais précisément les Amalécites déguisés, genre Mahmoud Abbas, qui, sous des dehors civilisés, ne vise en aucune façon un Etat palestinien peuplé d’Arabes, mais un Etat palestinien vidé de ses juifs; ce qui n’est pas tout à fait la même chose.

Quant au sieur Obama, il me fait penser à Bilaam, de sinistre mémoire qui, en fonction des circonstances, bénit Israël, parce que, à cet instant précis, il ne peut mordre ou châtier, avec la fameuse courroie dont nous parle Rashi, se tenant prêt pour une meilleure occasion.

Cette occasion s’approche à grands pas et je distingue deux motifs d’inquiétude.

Les soi disant pourparlers entre les Palestiniens et les Israéliens qui se dérouleront sous la houlette des Etats-Unis, lire d’Obama et de Georges Mitchell; la mère Hillary se tenant légèrement en retrait, laisse entrevoir la mascarade : si les discussions patinent, ce qui est plus que certain, les Etats-Unis se réservent le droit de proposer ou plutôt d’imposer leur solution, qui ira bien entendu dans le sens des Palestiniens. United States could offer bridging proposals if necessary, glisse Mitchell. A préciser qu’Hillary Clinton s’est refusée à prononcer cette phrase lors de la conference de presse, estimant à juste titre, qu’elle est contraire aux engagements antérieurs faits à Netanyahou. Il est aisé de deviner ce que seront ces ponts: interdiction de construire, statut de Jérusalem, tracé des frontières, et que sais-je encore ?

La deuxième menace réside dans la énième volte face d’Obama vis à vis de l’Iran. Il ose dire, par ses porte paroles: Washington says: it sees no proliferation risk from the launch of Iran’s first nuclear power. Mais non, Boushir c’est de la rigolade, faut pas s’inquiéter, c’est un projet civil et non militaire. En d’autres termes, Obama approuve la mise en fonction de la Centrale et de ce qui en découle. Ahmadinejad d’ailleurs commence à avouer publiquement, qu’en fin de compte, l’Amérique d’Obama est plutôt sympa à son égard: Après l’inauguration de Bushir il propose aux Américains : « soyons amis », et dans une interview à un journal koweïtien il annonce: Les Sionistes n’oseront pas attaquer l’Iran, leurs Maîtres – sous entendu, les Américains – les en empêcheront.

Alors, qui est Amalék et qui sont ses sbires? Ceux qui se prononcent pour la destruction d’Israël ou ceux qui font ce qu’il faut, pour ce soit rendu possible, en y mettant la forme et le langage diplomatique adéquat « bridging proposals, no proliferation risk ».

Un livre est sorti depuis peu aux États-Unis The Manchurian President , le président mandchou, par Aaron Klein. Je vous en parlerai dès que je l’aurais lu, mais je peux d’ores et déjà vous dire que, d’une part il ne fait pas la part belle à Obama, et que autre part, le titre du livre laisse entendre qu’Obama serait une sorte de Cinquième colonne, un agent dormant, manipulé par d’autres, et ce depuis fort longtemps. L’auteur, qui se tortille un peu, nous dit, qu’en fait, ce n’est pas tout à fait vrai et que ce sont les fréquentations d’Obama qui sont douteuses, celles qui proviennent de l’extrême gauche américaine et des islamistes. Il n’empêche que le titre du livre illustre exactement le concept de déguisement dont je vous ai parlé plus haut: On pense qu’Obama est ainsi mais en fait il est autrement; il trompe son monde et tend à faire passer des vessies pour des lanternes.

Par les temps qui courent on ne peut que se réjouir de la nomination de Yoav Galant au poste de chef d’état-major de Tsahal, qui, semble t-il, contrairement à Ashkénazi, est partisan de ripostes plus musclées contre les Amalécites de tous bords.

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