D'après Moshe Feiglin: Il est temps pour Israël d'annexer la Cisjordanie, bande de Gaza

Par Aaron  KLEIN

http://www.breitbart.com/jerusalem/2018/03/12/exclusive-israeli-leader-moshe-feiglin-time-israel-annex-west-bank-gaza-strip/

Adaptation Mordeh'aï pour malaassot.comreproduction autorisée avec mention de la source et du lien actif 

Il est temps qu'Israël abandonne formellement la soi-disant solution des deux États ainsi que le concept d'un État palestinien et pousse à l'annexion complète de la Cisjordanie par Israël et à la reprise de la bande de Gaza, a affirmé Moshe Feiglin, politicien israélien.

Feiglin est président du parti israélien Zehut et ancien membre de la Knesset du Likoud.

Dans une interview de grande envergure, diffusée dimanche sur l'émission de radio de reportage de ce journaliste, "Aaron Klein Investigative Radio", Feiglin a esquissé un plan en trois points pour Israël "annexer le territoire total entre la Méditerranée et le Jourdain".

Il faisait référence à Israël affirmant la pleine souveraineté sur la Judée et la Samarie - des territoires communément appelés la Cisjordanie - ainsi que l'annexion de la bande de Gaza.

Il y a eu des tentatives au sein du parti du Likoud du Premier ministre Benjamin Netanyahu d'adopter une législation appelant à l'annexion israélienne. Selon les rapports , cependant, Netanyahu a demandé aux législateurs de mettre ces plans en attente jusqu'à ce que l'administration Trump dévoile son prochain plan pour les négociations israélo-palestiniennes.

Feiglin a blâmé Netanyahu et la droite israélienne pour avoir "omis" de proposer une alternative viable à la solution à deux Etats.

Feiglin a déclaré: " Le manque de proposition d'Israël est la seule raison pour laquelle le gouvernement Trump ira à ce concept d'une solution à deux Etats ".

" Pas à cause de Trump. Trump, même avant son entrée en fonction, a déclaré que la solution à deux Etats n'est pas la seule solution. Il était ouvert à toute autre solution que les Israéliens apporteraient. Vous ne pouvez pas demander à Trump d'être plus catholique que le Pape. Donc, je n'ai pas de griefs envers Trump à ce sujet. Le seul problème est que la droite israélienne n'a jamais offert de véritable solution."

Feiglin a soutenu que les bases de la création d'un Etat palestinien reposent sur des informations erronées qui prétendent qu'Israël occupe la terre palestinienne. "C'est notre terre", s'est-il exclamé."Nous parlons de justice et pas seulement de realpolitik ou de pragmatisme. ... C'est notre terre depuis plus de 3.000 ans".

Il a déclaré: "Ces territoires portent notre identité". "Quand vous allez sur la Tombe des Patriarches et des Matriarches à Hébron, 4 000 ans d'identité juive restent à la semelle de vos chaussures. Tu ne peux pas y échaper.

Le politicien a soutenu que la volonté passée d'Israël d'abandonner des endroits comme Hébron et d'autres villes de Judée et de Samarie imprégnées de l'histoire et de l'identité juives constitue «un conflit identitaire interne de la population juive en Israël et n'a rien à voir avec quelqu'un d'autre. "

Il a brisé la décision prise par Israël en 1967 de confier le contrôle administratif du Mont du Temple, site le plus sacré du judaïsme, à l'association Waqf contrôlée en grande partie par la Jordanie et actuellement par l'Autorité palestinienne.

Avec le consentement d'Israël, le Waqf interdit aux Juifs de visiter le Mont, sauf pour de petits tours pour une durée limitée certains jours. Le Waqf ne permet pas aux non-musulmans de prier sur le Mont ou d'apporter des objets sacrés sur le site; alors que la prière musulmane est illimitée. Les représentants du Waqf surveillent de près les visiteurs non-musulmans sur le site et reconnaissent ceux qui démarrent et ceux qui s'engagent dans la prière.

Feiglin a présenté son plan d'annexion israélien comme une alternative à la solution à deux Etats. Il dit qu'il utilisera le plan comme une partie centrale de la plate-forme de son parti Zehut lors des prochaines élections israéliennes.

Il a déclaré: "Israël doit inverser le concept d'Oslo", appeler au démantèlement de l'Autorité palestinienne. De cette façon, dit-il, les Palestiniens "n'auront plus peur du régime de terreur" de l'AP.

Les accords d'Oslo de 1993 ont établi des catégories de territoires dans lesquels la «zone A» est entièrement contrôlée par les Palestiniens; La «zone B» est contrôlée par Israël, mais administrée par l'Autorité palestinienne; et la "zone C", qui comprend les parties orientales de Jérusalem, qui est censée être entièrement administrée et contrôlée par Israël.

Selon Feiglin: "Il n'y a pas de territoire A, B et C. Tout comme Israël le savait en 2002 quand le Premier ministre Ariel Sharon a dû prendre le dessus, conquérir à nouveau des villes entières de Judée et de Samarie après toute une série d'actions terroristes, nous nous devons de recommencer et d'annexer le territoire total entre la Méditerranée et le Jourdain. "

"Et personne d'autre que Tsahal et la police israélienne ne seront autorisés à porter des armes et à avoir une quelconque autorité pour utiliser la force entre la Méditerranée et le Jourdain", a-t-il déclaré.

Quant aux Palestiniens, le plan de Feiglin leur accorderait trois options:

1. Les Palestiniens peuvent rester en tant que résidents permanents d'Israël "et ne pas avoir peur" des représailles de l'AP. Les Palestiniens devraient se déclarer loyaux à l'Etat juif avant de devenir résidents permanents. Ils seront entièrement protégés par les Forces de défense israéliennes et la police israélienne.
2. Aux Palestiniens qui souhaitent quitter et émigrer, offrir un généreux pactole  d'émigration qui comprendrait l'achat de leur maison, de l'argent pour commencer une nouvelle vie, et une assistance pour accélérer le processus  d'émigration vers de nouveaux pays.
3. Les Palestiniens disposés à servir dans l'armée israélienne, passer des tests d'aptitude à la langue hébraïque, à l'histoire israélienne et à promettre leur loyauté; ils obtiendraient finalement la pleine citoyenneté israélienne.

Feiglin dit qu'il croit que beaucoup de Palestiniens prendront la deuxième option, citant de nombreux sondages montrant qu'une partie importante de la population palestinienne choisirait d'émigrer ailleurs si on lui donnait l'option.

Il a fait valoir que la peur des représailles de l'AP et des règles de facto qui poussent prétendument la peine de mort pour les Palestiniens qui vendent des biens aux Juifs constituent les principaux obstacles à l'émigration massive des Palestiniens. L'AP  dit  qu'elle impose une peine à perpétuité du travail difficile à « quiconque détournant, la loi sur la location ou la vente de terrains à un Etat ennemi ou à l' un de ses sujets. » En réalité, il y a eu des scores de rapports d'exécutions extrajudiciaires de Palestiniens pris à vendre des biens aux juifs .

Feiglin était un membre de longue date du parti au pouvoir, le Likoud, où il a créé au sein de ce  parti la faction Manhigut Yehudit (Leadership juif) . Il a servi à la Knesset, y compris en tant que vice-président de cette assemblée. Après une mauvaise performance électorale en 2015, il a quitté le Likoud et a formé son propre parti.

Dans l'interview avec ce journaliste, Feiglin a prédit que des élections anticipées auront lieu en raison des nombreuses enquêtes accablant Netanyahu. Il pense que son parti se comportera bien aux prochaines élections, en raison du changement de l'humeur israélienne sur la solution à deux Etats et du soutien possible à sa plate-forme économique, qui appelle l'Etat de se mettre en retrait dans l'économie et la vie privée des citoyens.

Il a exposé: "Nous avons passé un tournant dans la conscience israélienne. ... Nous touchons les Israéliens des différents segments de la société israélienne. Nous parlons aux jeunes Israéliens de Tel Aviv. Nous parlons aux religieux; aux non-religieux. Hommes. Femmes. ... Israéliens qui veulent de cette combinaison. Vouloir l'identité complète, vouloir le pays en entier, mais avec moins d'implication de l'Etat dans leur vie privée. "

La soi-disant solution à deux Etats appelle à la création d'un Etat palestinien, ostensiblement en Cisjordanie, dans la bande de Gaza et dans certaines parties orientales de Jérusalem, en échange, l'Autorité palestinienne mettrait fin à son conflit avec Israël et vivrait en paix avec l'Etat Juifs. La«solution à deux États» a été la formule déterminante pour toutes les négociations israélo-palestiniennes, et jusqu'à présent, toute offre israélienne d'un État a été rejeté par l'AP.

Israël a offert aux Palestiniens un pays avec des territoires en Cisjordanie, à Gaza et à Jérusalem à Camp David en 2000, à Taba en 2001, en 2007-2008 à la Conférence d'Annapolis et pendant les négociations sponsorisées par les Etats-Unis en 2013 et 2014. Israël a depuis été enclin à reprendre des pourparlers à tout moment.

Selon certains rapports , Israël est allé jusqu'à offrir aux Palestiniens le contrôle du Mont du Temple, le site le plus sacré du judaïsme, dans au moins deux offres séparées et désespérées pour faire la paix.

Dans chacun de ces cas, sans aucune exception, l'Autorité palestinienne a rejeté l'offre d'Israël d'un Etat et a bloqué les négociations. Dans la plupart des cas, elle a riposté aux offres de l'État par des  escalades de violence majeures, y compris le lancement  de la Seconde Intifada, ou guerre terroriste, en réponse aux pourparlers de paix de Camp David.

Actuellement le président de l'AP Mahmoud Abbas refuse de venir à la table de négociation. Outre le rejet par l'AP de toutes les offres précédentes, un problème majeur bloque la «solution à deux États» est que l'Autorité palestinienne, qui gouvernera le futur État, soutient et incite au terrorisme, célèbre les meurtriers des Juifs et verse des allocations mensuelles à ceux qui assassinent les Israéliens. Les forces de sécurité d'Abbas ont participé à de nombreuses attaques meurtrières contre des Israéliens. Il y a eu des tentatives de réconciliation entre le Fatah d'Abbas et l'organisation terroriste du Hamas.