Les troupes russes auraient été impliquées dans le conflit irano-syrien avec Israël de ce matin 10/02/2018

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Les missiles anti-aériens syriens qui ont frappé un F-16 israélien samedi matin, le 10 février, font partie d'un système exploité avec et commandé par les Russes depuis leur base aérienne de Kheimim. Le F-16 a été abattu lors d'une frappe aérienne israélienne contre l'installation iranienne sur la base aérienne T-4 près de Palmyra, qui a lancé un drone dans l'espace aérien israélien ce matin-là. Le conflit en cours est donc allé bien au-delà d'une confrontation israélienne avec la Syrie et l'Iran et marque une grave détérioration de la situation sécuritaire à la frontière nord d'Israël.

Il est peu probable qu'Israël tente par ses voies diplomatiques d'apaiser la situation et de «rétablir le statu quo ante». Cette situation a connu un changement stratégique fondamental lorsque l'Iran a envoyé un drone sur Israël à partir d'une base syrienne qu'il partage également avec les Russes. On peut supposer que le commandement russe, qui surveille de près toutes les installations aériennes syriennes, était au courant de l'opération iranienne et n'était pas surpris quand des avions de guerre israéliens ont riposté. Un de ces avions a été abattu et ses deux pilotes ont atterri en sécurité dans le nord d'Israël. L'un d'eux a été gravement blessé.

La question de savoir si les Russes et les Iraniens ont discuté des représailles israéliennes et décidé d'embusquer l'un des avions n'a pas encore été étudiée. Mais il est significatif que la deuxième, beaucoup plus large vague d'attaques aériennes israéliennes contre une douzaine de cibles syriennes et iraniennes plus tard dans la matinée de samedi, ait également été attaquée par des missiles de défense antiaérienne qui ont également été tirés depuis le Liban. Cela a amené le Hezbollah dans l'équation syro-irano-russe, et même dans l'armée libanaise. Le trafic aérien civil a donc été stoppé dans le nord d'Israël. 

Les parties impliquées dans l'incident ne semblent pas encore prêtes à l'appeler un jour. Chacun tient à avoir le dernier mot, disent les analystes stratégiques de DEBKAfile.

Alors que les choses se déroulaient samedi matin à 11 heures, Israël et l'armée israélienne étaient les pires, bien qu'une nouvelle vague de raids aériens israéliens ait été lancée contre un large éventail d'objectifs iraniens et syriens. L'abattage d'un avion de l'armée de l'air par une arme anti-aérienne syrienne, principalement une SA-5 (dont l'aire de répartition s'étend jusqu'au nord d'Israël) n'a pas été rejeté à la légère. Tout de même, Jérusalem aurait demandé à Washington et à Moscou d'utiliser leurs bons services pour couper court au choc. Cela donne un ton contraire à la récente rhétorique du ministre de la Défense Avigdor Lieberman, en particulier à son commentaire inutile selon lequel un conflit à deux fronts est en cours en Syrie et au Liban; et les avertissements du Premier Ministre Binyamin Netanyahu aux forces hostiles, "Ne nous testez pas".

C'est exactement ce que l'Iran et la Syrie ont tenté de faire samedi matin. Il est trop tôt pour dire comment cette confrontation se déroulera. C'est toujours en cours. En ce qui concerne la Russie, DEBKAfile a souligné à plusieurs reprises que le dialogue régulier que Nétanyahou entretient avec le président Vladimir Poutine n'a qu'une valeur limitée. Les deux dirigeants ont atteint un certain niveau de compréhension, mais, dans tous les cas, Poutine doit être guidé uniquement par les intérêts stratégiques de Moscou, même aux dépens d'Israël.