Mahmoud Abbas, l'ennemi d'Israël
Par Michael Freund
http://www.michaelfreund.org/15532/mahmoud-abbas
Adapté par Mordeh'aï pour malaassot.com
Dans la dernière décennie, depuis que Mahmoud Abbas a pris les rênes de l'Autorité palestinienne en Janvier 2005, la communauté internationale a pris pour habitude de le décrire comme un modéré.
Ignorant son exortation à la haine contre Israël et sa négation de l'Holocauste, les présidents américains, les premiers ministres européens et même plusieurs dirigeants israéliens ont parlé souvent de Abbas en termes élogieux, le décrivant comme un homme visionnaire et de paix.
En effet, plus tôt cette année, quand Abbas a été reçu à la Maison Blanche le 17 Mars, le président américain Barack Obama a déclaré aux journalistes: " Je tiens à féliciter le président Abbas, Il a été quelqu'un qui a toujours renoncé à la violence, a toujours cherché une solution diplomatique et pacifique qui permettrait l'établissements de deux états, vivant côte à côte, dans la paix et la sécurité ".
Plus récemment, lors de la conférence des donateurs de Gaza qui s'est tenue au Caire le 12 Octobre, le Secrétaire d'Etat américain John Kerry s'est donné du mal pour accumuler les éloges sur le leader palestinien, en disant: " président Abbas, je vous remercie de votre persévérance et de votre partenariat."
Mais le jeu est terminé. Le comportement de M. Abbas, avec ses remarques anti-israéliennes récentes, démontre clairement que sa modération apparente n'est rien de plus qu'une duperie.
Affublé Abbas de 'modéré' c'est l'équivalent diplomatique de l'affirmation qu'Elvis n'est pas mort, que le croquemitaine se cache sous votre lit, et que la série TV- la famille Kardashian est un divertissement de qualité.
Prenez par exemple les remarques de Abbas, résolument immodérées, de vendredi dernier à un rassemblement du Fatah.
Se référant aux Juifs qui souhaitent visiter le Mont du Temple de Jérusalem, le lieu le plus saint du judaïsme, Abbas les a accusé de «troupeaux de bovins» et «de colons», et a appelé les Palestiniens à utiliser «tous les moyens» pour les empêcher de s'y rendre.
Il a rajouté: " Il ne suffit pas de dire que les colons sont arrivés, mais ils doivent être interdits d'entrée dans l'enceinte par tous les moyens ", " C'est notre Aqsa ... et ils n'ont pas le droit d'y entrer et de la profaner " - comme si la présence de visiteurs juifs dans le coin constituait une abomination.
Si ce n'est pas un appel à la violence, cela lui ressemble! Inutile de dire que, le tapage scandaleux d'Abbas n'est pas tombé dans l'oreille d'un sourd. Moins de 48 heures plus tard, des voyous palestiniens masqués étaient sur le Mont du Temple, à peindre des croix gammées et d'autres images antisémites offensantes, sur le site dont ils prétendent protéger la sainteté .
En réponse aux remarques du président palestinien, le ministre des Affaires étrangères Avigdor Lieberman a justement souligné que M. Abbas " essayait d'enflammer la situation en utilisant l'endroit le plus sensible, le Mont du Temple."
" Derrière son costume de modéré et ses plaisanteries destinées à la communauté internationale ", Lieberman , " Abbas va jusqu'à l'incitation contre Israël et les Juifs et appelle à une guerre de religion." Il a rajouté: "Abbas, a effectivement rejoint les lignes de front des organisations extrémistes islamistes comme Etat islamique et le Front al-Nusra qui sanctifient la guerre de religion."
Avant de commencer à rouler les yeux à propos de la comparaison, gardez à l'esprit que Abbas a forgé un gouvernement d'union nationale plus tôt cette année avec le Hamas, une organisation terroriste djihadiste qui n'est pas moins radicale dans son idéologie et ses méthodes.
Le dirigeant palestinien continue à diriger un gouvernement qui intègre la même organisation qui a tiré des milliers de roquettes sur Israël durant l'été et construit les tunnels avec pour objectif l'assassinat de civils innocents.
Et puis bien sûr il y a eu la performance d'Abbas à l'ONU le mois dernier, où il a prononcé une diatribe haineuse contre Israël dans l'enceinte même de l'Assemblée générale des Nations Unies.
Abbas le soit-disant raisonnable a dénoncé la création de l'Etat juif en 1948 comme un acte «d'injustice historique», il a cité Israël comme «un état occupant, raciste» et l'a accusé d'avoir commis des «crimes de guerre», «génocide» et autre «terrorisme» contre les Palestiniens.
Tout cela venant d'un homme qui a insisté à plusieurs reprises que si un Etat palestinien devait jamais se créé, il n'y aurait pas de Juifs qui seraient autorisés à y résider.
Il est temps pour Israël et l'Occident de cesser de se bercer d'illusions sur la véritable nature de Mahmoud Abbas.
Le définir lui, comme modéré est tout simplement malhonnête et hypocrite. Abbas n'est pas un adepte de la paix, il est un ennemi d'Israël, qui a refusé de mettre fin au conflit et a invité à la violence contre l'Etat juif.
Il ne peut pas revêtir le keffieh porté par Yasser Arafat ni agiter une arme à feu dans les couloirs des Nations Unies. Mais même si l'emballage est légèrement différent, le contenu reste le même.
Abbas, comme son prédécesseur, est un obstacle à la paix et vise à nuire à Israël.
Le temps est venu de le traiter comme tel..