Même les Papes ne peuvent transcender les conflits
Jonathan S.Tobin
http://www.commentarymagazine.com/2014/05/26/even-Popes-cant-Transcend-Conflicts-Pope-Francis-Security-Fence-Israel-Palestinians/
Adapté par Mordeh'aï pour malaassot.com

Bien qu'il essaie d'être équitable et crédité des meilleures intentions, étant donné la nature hautement symbolique de chacun de ses gestes, il est difficile de considérer les controverses, dans lesquelles il s'est permis d'être entrainé sans réfléchir; il aurait pu rendre service à tout le monde en restant chez lui.
Avant même son arrivée dans la région, certains des deux côtés de la fracture ont critiqué le Pape pour son itinéraire. Les Juifs ont exprimé de la préoccupation au sujet des efforts du Vatican pour souligner leur reconnaissance formelle d'un « état de Palestine » sans l'obliger à faire la paix avec Israël. Les Palestiniens étaient en colère de l'arrêt du pape sur le Mont Herzl, la Arlington dIsraël, où François a déposé une gerbe sur la tombe de Theodor Herzl, le fondateur du sionisme moderne, un signe qu'ils refusent toujours d'accepter concernant la légitimité de l'Etat juif.
Mais en entrant dans la controverse de la barrière de sécurité, le Pape a quitté le royaume tant de la du protocole d'état pour prêter son énorme crédibilité internationale et popularité au récit palestinien sur la clôture. Il a été amené à un endroit particulier qui était couvert de graffiti tant en anglais aussi bien qu'en arabe a été la séance-photos parfaite pour ceux qui tentent de faire valoir que son placement est un symbole de l'oppression israélienne. Les ennemis d'Israël ont tenté de prétendre que la clôture est une nouvelle version d'un mur Nazi du ghetto où les victimes sont des palestiniens encerclés et privés de leurs droits. La vérité est qu'il a été construit à contrecoeur par un gouvernement israélien qui ne souhaitait pas diviser le terrain de cette manière, mais devait faire quelque chose pour en rendre l'accès plus difficile aux kamikazes palestiniens et à d'autres terroristes d'entrer en Israël pour tuer des innocents. Au lieu d'une manifestation tangible du colonialisme israélien, c'est un monument à la décision sanguinaire des dirigeants palestiniens de mener une guerre terroriste contre l'Etat juif alors ils auraient pu avoir au contraire l'indépendance et la paix.
Tandis que certains à tort en que toute action du pape témoigne que les vieilles inimitiés entre Juifs et catholiques sont ressuscitées, les bonnes intentions du Pape ne font pas vraiment de doute. François semble être un fervent partisan du travail de ses prédécesseurs Jean XXIII et Jean Paul II mettant fin à d'une nouvelle ère de respect entre les deux croyances et dans la reconnaissance de la légitimité d'Israël.
Mais même si nous admettons son désir de faire le bien, le Vatican aurait dû comprendre qu'immiscer le Pape dans les détails du conflit au Proche-Orient aurait beaucoup plus tendance à accentuer les tensions que de les détendre. Pas plus que la réunion de Rome à laquelle le Pape a invité le chef de l'autorité palestinienne Mahmoud Abbas et le Président israélien Shimon Peres un geste particulièrement utile. En invitant Peres, qui a un rôle en grande partie symbolique plutôt que le Premier Ministre Benjamin Netanyahu, qui est l'homologue réel de Abbas en termes de pouvoirs, le Pontife peut être accusé de chercher à contourner le gouvernement israélien et le dirigeant réel d'Israël, qui n'est pas aimé en Europe en raison de sa volonté ferme de défendre son pays
Le point ici est que ni le pape ni aucun autre dirigeant étranger ne peut résoudre l'énigme de la paix au Proche-Orient. Si le conflit doit être résolu il doit l'être de fait par les Israéliens et les Palestiniens. Malheureusement, les Palestiniens sont toujours bloqués dans leur récit de la « Nakba » dans lequel ils sont venus à lier leur identité en tant que peuple avec leur lutte de nier les droits juifs sur l'autre partie de la terre et dans laquelle ils en sont venus à glorifier la violence contre Israël et son peuple. Le Vatican n'est également pas en mesure de jouer la politique au Moyen-Orient quand il semble prompt à s'engager dans les différends avec Israël tout en même temps démontrant sa réticence à critiquer le monde arabe et musulman pour son mauvais traitement des minorités chrétiennes.
Le Pape devrait être salué partout où il va, et même ceux qui sont à juste titre contrarié par certains aspects de son voyage devraient éviter tout soupçon d'inimitié envers cet homme bon. Mais cette visite-éclair montre que même les visiteurs bien intentionnés peuvent commettre des bévues s'ils estiment qu'ils peuvent transcender le conflit tout en y plongeant.
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