Il semble que le Premier ministre israélien soutient la tentative du président Obama d'obtenir l'approbation du Congrès pour une attaque contre la Syrie.
Si rien d'autre, n'explique la décision surprenante de l'AIPAC de faire pression sur le Congrès pour donner au président mandat sur cette question.
Je dois admettre que je ne comprends pas.
Il est impossible pour moi de croire qu'une attaque aussi soigneusement calibrée que celle-ci ne doit pas affecter réellement la situation sur le terrain, qui a été détaillé publiquement des semaines à l'avance, et qui a déjà fait des Etats-Unis et de son leadership l'objet de railleries dans le monde entier, aura un résultat positif.
Il ne fait aucun doute que si l'attaque se produit, il y aura des conséquences graves pour les intérêts américains au Moyen-Orient et dans d'autres endroits, même le terrorisme à l'intérieur des États-Unis réalisé par le réseau terroriste mondial du Hezbollah. Pourquoi pas? Ils ont eu des semaines lui aussi pour se préparer. Et les Etats-Unis et ses dirigeants sont perçus comme des faibles, sans la volonté de poursuivre jusqu'au bout ce qu'ils ont entamé.
Un ancien haut responsable iranien a beaucoup menacé, y compris une menace directe sur la famille Obama dans les termes du plus mauvais gout ( allusion à Obama: vous avez des drones utiliser les. Croyez-moi, tout le monde au Moyen-Orient comprendra cette allusion.*.).
Obama le sait probablement, et c'est pourquoi il a décidé de se décharger de la responsabilité sur le Congrès (même si actuellement c'est loin d'être certain que le Congrès va agir de la sorte).
Obama a apparemment exploité tout ce qui pouvait faire prise sur le Premier Ministre d'Israël - même la prise qui lui a permis de forcer Israel de libérer plus d'une centaine de terroristes, y compris des meurtriers condamnés, pour ne rien recevoir en retour des Palestiniens, ou du veto sur un raid planifié sur installations iraniennes nucléaires en 2012 - pour obtenir le soutien d'Israël, et par conséquent le soutien des organisations juives américaines pro-israéliennes comme l'AIPAC.
Nous pouvons supposer que la contrepartie a un rapport avec l'Iran, même si je l'espère que les responsables israéliens n'attendent pas les ordres de Barack Obama pour agir avant qu'il ne soit trop tard.
En tout état de cause, les sources de financement habituellles d'Obama pour sa propre "organisation pour une action", reste silencieuse sur ce sujet. On pourrait penser que la communauté Arabo-américaine, dont la plupart sont pour le moins des fans d'Assad pourrait être derrière lui, mais non. Ni les mouvements de gauche tels que MoveOn.org (contre l'intervention militaire) ou J Street .
Non, la scène est réglée pour accuser Israël, quel que soit le résultat. Comme l'explque Richard Baehr,
... Si Obama gagne le vote, il obtiendra du crédit et les défenseurs anti-guerre de gauche pouront accuser l'AIPAC et le lobby pro-israélien d'envoyer une fois de plus les Etats-Unis à la guerre. D'autre part, si la résolution n'est pas adoptée, l'AIPAC sera affaiblie, et sa capacité à obtenir des résultats sur les questions qui comptent vraiment pour la communauté et pour les deux pays, tels que le programme nucléaire de l'Iran, seront diminués.
Bien sûr, si le pire arrive - si Obama fait réellement son geste et qu'il ne s'avère pas aussi simple qu'il l'avait espéré - alors il a un bouc émissaire parfait et disponible: il l'a fait pour Israël, poussé par le lobby pro-israélien.
Ancien employé de l'AIPAC Steven Rosen - qui a la particularité d'avoir été mis en place par le FBI et accusé d'espionnage en 2005, puis débarqué - comprend tout ce qui précède, mais pense que l'AIPAC (et Israël) n'avaient aucun autre choix:
[Si] les lignes rouges édictées par le président Obama devaient être effacées par un Congrès isolationniste (autant que le Premier ministre britannique David Cameron a été désavoué par le Parlement), il pourrait commencer un retrait des troupes américaines plus large au Moyen-Orient. Il sapperait certainement la campagne visant à empêcher l'Iran d'achever son programme d'armes nucléaires. Déjà, le régime syrien et le Hezbollah se vantent d'une «retraite américaine historique», et des éléments extrémistes d'Al-Qaïda à la Corée du Nord se frottentles mains de joie.
Sans des États-Unis forts, le monde de nos enfants sombrer dans un vide très sombre, car après l'Amérique il n'y a personne d'autre qui attend pour prendre le leadership en dehors de ces forces du mal et de chaos.Si l'AIPAC se croise les bras, Obama pourrait bien perdre ce vote historique sur la colline du Capitole. Si c'est le cas, le Rand Paul / droite isolationniste et la gauche anti-guerre pouront célébrer la victoire, et les critiques conservateurs pouront rejeter l'accusation sur le leadership irresponsable d'Obama. Mais ce sera une catastrophe pour le Moyen-Orient et pour le monde, et il peut être impossible d'en limiter les dégâts.
Cet argument poser le problème exactement à l'envers. Le régime d'Assad et ses ennemis sont actuellement dans l'impasse. Une victoire décisive pour les deux parties serait probablement mauvaise, tant stratégique et que d'un point de vue humanitaire, mais cela semble peu probable maintenant. La crédibilité de l'Administration et le respect d'Obama a déjà été déchiquetés, et toute action entreprise ne les rétablira pas. Gardez à l'esprit que l'opération envisagée n'a pas d'objectif militaire clair et réalisable, une recette pour le désastre. Ressources - y compris l'énergie diplomatique et politique ainsi que des missiles Tomahawk - ne doivent pas être gaspillées sur une action qui ne peut faire qu'empirer la situation.
Le vrai danger vient de l'Iran, qui est sur le point d'être en mesure d'assembler des armes nucléaires livrables dans un laps de temps trop court pour les interdire. Il n'y a tout simplement pas de plus grande menace pour les intérêts américains au Moyen-Orient et pour Israël, qu'un Iran nucléaire. Soit à partir de considérations géopolitiques abruptes ou du point de vue de la crédibilité américaine - combien de fois le président a promis qu'il n'autorisera pas l'Iran à avoir une arme nucléaire? - L'Iran est d'une importance primordiale.
Je doute que la Russie dans la pratique s'opposerait à une décision à prendre des mesures contre l'Iran. Même Poutine ne veut pas voir une puissance nucléaire islamique radicale comme voisine.
Ce que les Etats-Unis devraient faire maintenant c'est de laisser mijoter la Syrie et en même temps présenter un ultimatum non négociable à l'Iran: soit démanteler le programme nucléaire ou la force serait utilisée pour le démanteler.
Allez, Obama, pour une fois, faites quelque chose de juste et de courageux. Comme le T-shirt le dit: Israël sera derrière vous.
*NOTE DU TRADUCTEUR: Sous le président Obama, le nombre de civils tués en raison de frappes de drones a augmenté au Pakistan et au Yémen depuis l'administration Bush