Vivre à Jérusalem : un défi pour les jeunes familles israéliennes
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pour un-echo-israel.net 2 juillet juillet 2010
Depuis des années, les jeunes familles constituent la part la plus importante du nombre des résidents de Jérusalem qui quittent la ville laissant derrière eux des quartiers qui commencent à se faire vieux. Un fait qui n’échappe pas à l’attention du Maire de Jérusalem Nir Barkat ainsi qu’à la Municipalité de la ville. En 2009, tous leurs efforts avaient été concentrés sur le cas des étudiants afin de rendre Jérusalem attirante et accessible aux jeunes adultes. Aujourd’hui, la Municipalité s’intéresse aux besoins des jeunes familles pour qui vivre à Jérusalem constitue souvent un vrai défi. Depuis plus de dix ans, Jérusalem qui est l’une des villes les plus pauvres d’Israël souffre d’une migration négative : Les statistiques de l’Institut de Jérusalem pour la Recherche révèlent que des 17,598 personnes qui ont quitté la ville en 2007, 63% étaient de la catégorie des jeunes familles (adultes entre 25 et 44 ans et enfants de 0 à 14 ans). La Municipalité concentre ses efforts sur les jeunes familles de la classe-moyenne laïque et du milieu religieux sioniste. L’enjeu est de taille : nombre de recherches révèlent le rapport étroit qui existe entre la richesse d’une ville et la prospérité des jeunes adultes résidents. Ils constituent la part la plus dynamique de la population active, ils créent une atmosphère positive et contribuent à forger la société. Les besoins et les préoccupations des jeunes familles sont bien plus complexes que ceux des étudiants. Les familles ont différents besoins de première importance : un logement aux mensualités abordables, un emploi et une école ou un jardin d’enfants pour l’éducation des enfants. Le manque de travail et le prix trop élevé du logement sont les premières causes invoquées par les familles qui quittent la ville. Pour ceux qui restent, ils leur faut faire face au défi de l’éducation de leurs enfants, de parcs moins bien équipés et moins nombreux à Jérusalem que dans d’autres villes d’Israël (problème de propreté ou de vandalisme, d’absence d’infrastructures pour faire de l’ombre en été, et de jeux en mauvais état par exemple), au problème de l’accessibilité des poussettes, du transport en général, mais aussi des activités extrascolaires trop chères, etc. Les familles jérusalémites aspirent à une considération de leurs besoins. Certains parents soulignent combien il serait bon de freiner quelque peu la construction d’appartements de luxe pour les étrangers et de commencer à construire des immeubles avec des appartements abordables aux familles, ainsi bien pour la location que pour la vente. Ce sont les thèmes évoqués notamment par l’organisation Jerusalem Families et par la Conférence pour les Jeunes Familles. La Municipalité tente de répondre attentivement à leurs nécessités et de leur offrir une amélioration de la qualité de vie pour les encourager à rester ou à venir vivre à Jérusalem : la rénovation des parcs, des aires de jeux et des bacs à sable à l’ombre, un 11ème mois (juillet) sera bientôt proposé aux parents pour les jardins d’enfants, des livres gratuits pour les enfants dans les librairies municipales, des frais dentaires couverts pour les enfants de six à quatorze ans. Le budget destiné aux familles a doublé avec notamment plus d’une douzaine d’événements culturels pour les familles cette année. La Municipalité a aussi annoncé un renforcement des mesures contre le vandalisme des parcs publics et des aires de jeux ainsi que des contraventions systématiques pour les véhicules garés sur les trottoirs qui empêchent les poussettes de circuler librement. Elle travaille aussi à l’élaboration d’un site internet destiné aux jeunes adultes de la ville (parents, étudiants, soldats, etc.) : un site qui concentrera l’information sur les activités et les services qui leur sont destinés. Un nouveau plan d’urbanisme audacieux se dessine pour la ville sainte. Juin 2010 : un plan municipal vient d’être annoncé par Nir Barkat pour la future construction de plus de 20 immeubles destinés à être vendus à 20% moins cher que les prix du marché, uniquement aux jeunes adultes de 41 ans et moins qui ne possèdent aucune propriété dans la ville. Un plan pensé en collaboration avec les grandes institutions de la ville comme par exemple l’Université Hébraïque dont les diplômés représentent une élite que Barkat espère bien garder à Jérusalem. |