Une élection historique est à nos portes
par Michael Freund
http://www.michaelfreund.org/12399/israel-election//
11 Octobre, 2012
Adapté par Mordeh'aï pour ©2012 Malaassot.com
L'annonce par le Premier ministre Binyamin Netanyahou mardi soir que de nouvelles élections auront lieu au début de l'année prochaine a déclenché une vague prévisible de l'activité politique. Avec le scrutin qui se tiendra dans seulement trois ou quatre mois, les jeuns espoirs de la Knesset font face à la perspective intimidante d'essayer de faire passer leur message auprès du grand public dans un délai exceptionnellement concis.
Mais pour tous les cris et le bruit auxquels nous allons être sûrement soumis pendant la campagne à venir, il sera difficile d'échapper au sentiment qui nous ronge de savoir que va changer le matin, après le dépouillement des votes.
Après tout, Netanyahu ne fait face à aucune concurrence sérieuse dans la course pour le poste de premier ministre et il est sûr de retourner au bureau de premier ministre pour un troisième mandat. Et les sondages récents indiquent que les partis composant la coalition actuelle reviendront de nouveau au Parlement en grande partie intacts.
En effet, une grande partie du drame, aussi fugace soit-elle, aura lieu amplement dans l'opposition sans importance, où Kadima est susceptible de se diviser en plusieurs morceaux comme un météore brûle quand il reviend sur terre.
Yair Lapid, Tzipi Livni et Ehud Olmert peut-être même peuvent essayer de construire un groupe de centre-gauche pour attirer les mécontents de Kadima, mais finalement ce parti n'aura guère beaucoup d'importance au cours des quatre prochaines années.
C'est juste quoi alors, y a-t-il de quoi s'exciter? en quoi cette élection devrait-elle obtenir un peu plus qu'un ennui collectif? En fait,il n'en est rien, Israël est sur le point de tourner une nouvelle page, celle qui restera dans les mémoires comme un tournant politique et national pour les générations à venir. En d'autres termes, Netanyahou est sur le point d'entrer dans l'histoire en cimentant la position du droit d'Israël comme la principale force politique dans le pays.
Au cours des quatre dernières années, il a brisé le mythe selon lequel la gauche est sa clique était la seule responsable capable de manier les rênes du pouvoir. En naviguant avec succès dans la crise économique mondiale et habilement manipulé un monde de plus en plus hostile, le Premier ministre a apporté une stabilité et de la maturité à l'administration des affaires de l'Etat dont elle a fait cruellement défaut à plusieurs de ses prédécesseurs. Par conséquent, il a inculqué au public un sentiment de confiance dans la capacité d'une coalition de droite décidée à gérer nos affaires nationales.
Ce n'est pas un mince exploit, surtout à la lumière des médias traditionnels israéliens hostiles, et qui donne le sentiment que les leviers du pouvoir sont exclusivement entre les mains de leurs camarades idéologiques de la gauche.
Rappelez-vous comment ils ont utilisé pour dépeindre le gouvernement comme une bande d'extrémistes et de fanatiques religieux à qui on ne pouvait pas faire confiance pour diriger un mini-marché, sans parler du pays? Ces faux-semblants ont en grande partie disparu, pour la simple raison qu'ils n'ont pas eu en résonance un électorat qui pense autrement.// Avec l'échec du processus de paix et la disparition de l'illusion d'une partition de "deux Etats" à la solution au conflit israélo-palestinien, la gauche est en déclin et en plein désarroi.
Leur rêve de diviser la terre d'Israël a été brisé, et leur croyance dans le faux messie de l'Autorité palestinienne s'est écrasé durement sur les rochers de la réalité. La Gauche est une force politique dépassée dont ses seuls moyens restent le détournement de manchettes et aujourd'hui de rotester contre le prix des concombres et du fromage cottage.// Mais le petit déjeuner n'est pas une plate-forme politique, et c'est pourquoi les électeurs l'ont abandonné en masse.// En conséquence, l'écrasante majorité des votes juifs israéliens lors de l'élection 2013, ira aux centristes (ou gauchistes se présentant comme des centristes) et vers la droite.
Netanyahu, alors, aura présidé à un changement politique radical, dégonfler l'importance de la Gauche d'Israël alors que lui-même a renforcé l'avenir à long terme de la droite. Bien sûr, l'homme a ses défauts et a fait sa part d'erreurs, et par un certain nombre de ses politiques des gens ont été déçus pour des raisons idéologiques et pratiques. Mais il a fondamentalement transformé l'image de la Droite d'Israël, tanné sa réputation et a affirmé sa légitimité.
Une Droite plus forte signifie un Israël plus fier, un pays qui fait passer ses intérêts en premier et ne courbera pas servilement l'échine face aux exigences de ses ennemis. Elle signifie une confiance en soi et un sang-froid, dont Israël a grandement besoin car il est confronté à des menaces innombrables tant internes qu'à l'étranger.
Pour cette seule raison, Netanyahu mérite d'être encore quatre ans au pouvoir. Pas étonnant, donc, que l'électorat israélien soit sur le point de lui donner cette chance.