Un coup tordu du gouvernement d’Obama
Adresse du blog de Victor Perez : http://victor-perez.blogspot.com/2010/03/un-coup-tordu-du-gouvernement-dobama.html
L'analyse de Victor Perez que nous reproduisons ici est tout à fait pertinente dans la mesure où elle démontre que l'administration Obama s'est saisie d'un prétexte pour agresser avec une violence tout à fait nouvelle Israël. D'autant qu'il semblait qu'Obama allait tenter de retrouver une popularité en traitant les problèmes qui préoccupent le peuple américain au lieu de s'en prendre à l'état juif. Ne faut-il pas cependant faire une hypothèse supplémentaire ? Si comme beaucoup d'éléments le montrent, les Etats-unis ont décidé d'accepter un Iran doté d'armes nucléaires et pire encore d'organiser avec lui une nouvelle donne en Asie et au Moyen-Orient, la priorité de l'équipe Obama, toutes affaires cessantes, est d'empêcher qu'Israël neutralise lui-même le programme iranien. Dans cette hypothèse, hélas fondée, toutes les querelles sont bonnes à exploiter pour isoler Israël, le dénigrer et affaiblir ses dirigeants. La perversité de l'administration Obama nous réserve peut-être encore des surprises. (Rédaction d'Objectif-info)
Annoncer l’accord administratif pour la construction de 1600 logements à Jérusalem-est alors que le sujet divise
publiquement et pendant la visite amicale du Vice-président américain en Israël et de très mauvais goût. Affirmer que ceci est un coup monté de la part du gouvernement israélien contre
l’administration américaine est tout aussi de mauvais goût. Surtout lorsque l’on affirme haut et fort qu’il n’y a pas de meilleurs allié pour les Etats Unis que l’état d’Israël !
C’est pourtant ce qu’a fait le tandem Obama-Clinton le week-end dernier, alors que les excuses à Jo Biden de la part de
Benjamin Netanyahou ont été jugées « appréciables » par celui-ci. Le discours chaleureux qu’il a tenu à l’université de Tel-Aviv avant son départ pour la Jordanie en est une excellente
preuve.
Qu’est-ce qui a donc pu pousser Barak Obama a attaqué frontalement, sur tous les médias par les échelons politiques les
plus élevés, l’administration israélienne au point de s’interroger si ces deux nations étaient véritablement du même côté ? Le silence actuel du Vice-président sur le sujet contraste
singulièrement et augmente les suspicions que l’on peut nourrir face à cette crise provoquée artificiellement.
Il est évident que le Président US est en mal de succès politique, et au plus bas dans l’estime de ses concitoyens car
allant d’échec en échec. Que cela soit sur le plan intérieur ou extérieur. Obtenir en conséquence un résultat, quel qu’il soit, au dépens même d’un véritable allié ne peut nuire à sa popularité.
Soumettre le Premier ministre israélien, homme à abattre pour les ‘’Palestiniens’’, aux injonctions américaines démontrera la force de persuasion de celui-ci. Même si cela ne fera au final guère
avancer une paix juste et durable pour la région.
C’est ainsi qu’est imposé à Israël une obligation de gestes pour que l’Autorité palestinienne consente à s’asseoir à la
table des négociations. De la suppression des constructions futures à Ramat-Shlomo, à la libération de prisonniers ‘’palestiniens’’, le gouvernement actuel soutenu par une très grande majorité de
la population est tenu d’obtempérer. On se doute bien qu’en cas de refus quelques sanctions qui ne portent pas leur nom seront appliquées.
La question est donc de savoir si le Président Us doit se refaire une santé politique aux dépens des propres intérêts
israéliens ? Céder à ses quelques exigences c’est évidemment accepter d’avance que d’autres suivent.
Les Israéliens ne peuvent donc tolérer qu’une administration amie, devenue douteuse, ‘’pactise’’ à leur place pour leur
propre avenir. Benjamin Netanyahou doit se rendre la semaine prochaine au congrès de l’AIPAC et indiquer quelles sont les lignes rouges qu’Israël ne franchira pas. Il doit s’adresser au peuple
américain qui voit à 63 % Israël comme pays ami et l’AP à 15% seulement. Il doit demander aux Républicains de ramener à la raison les Démocrates contraints de suivre leur président dans cette
tourmente. Il doit convaincre les élus que l’alliance US-Israël est vitale pour les deux pays.
A l’heure où Obama peine avec la Corée du Nord ou encore avec l’Iran, deux pays particulièrement dangereux pour l’avenir
de la planète, Israël se doit d’imposer sa vision de la paix. Quand bien même déplairait-elle à Barak Obama !
En cas contraire, ce dernier augmentera ses chances d’un second mandat et le Premier ministre israélien celles de voir
son propre gouvernement se disloquer, les électeurs convoqués aux urnes et un successeur plus conciliant aux sommations us s’installer à sa place.
Toutes choses ne garantissant rien de radieux pour l’état d’Israël. A deux maux, Benjamin Netanyahou est tenu de choisir
le moindre.
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