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Malaassot - le blog de mordehai              -           ! ברוך הבא

Raed Salah, un homme qui fait parler de lui...

29 Juillet 2010 , Rédigé par mordeh'ai Publié dans #Politique

Par YAACOV LAPPIN
JPost le 28.07.2010

Le 31 mai dernier, la ville d'Oum el-Fahm a bien failli connaître des émeutes de grande envergure.

 

Sheikh Raëd Salah,

Photo: Ariel Jerozolimski , JPost

C'est une rumeur qui a mis le feu aux poudres : au cours des heures qui ont suivi l'épisode de la flottille pour Gaza, on a laissé entendre que le cheikh Raed Salah, dirigeant de la section Nord du Mouvement islamique, avait trouvé la mort à bord du Mavi Marmara.

A Oum el-Fahm, fief de cette section, la fausse nouvelle a incité des dizaines de jeunes cagoulés à aller agresser les gardes-frontières à coups de pierres. "S'il s'avère que le cheikh Salah a été blessé, il y aura de gros problèmes, non seulement ici, mais dans toutes les zones arabes", affirmait alors Ibrahim Mahajane, un habitant de la ville, témoin de cette agitation. "Salah est notre chef, et pas seulement ici, mais pour tous les Arabes d'Israël."

Une fois revenu, acclamé en héros, dans sa ville de Galilée, Salah a prononcé devant les habitants un discours enflammé, prédisant que le sionisme allait "mourir en Turquie".

Naissance d'un mouvement de l'extrême

Créé en 1971 par le cheikh Abdullah Nimr Darwish, le Mouvement islamique devient vite une force dominante au sein de la communauté arabe, détrônant les mouvements nationalistes laïcs et prônant des doctrines islamistes.

En 1996, deux sons de cloche se font entendre en son sein quand il s'agit de décider de participer, ou non, aux élections israéliennes. Deux factions se fondent alors : la section Sud, plus modérée, représentée par les députés arabes de la Knesset, tandis que, conduite par Salah, la Section Nord refuse de s'insérer dans la démocratie israélienne.

Tout au long des années 1990, le Shin Bet (l'Agence de sécurité intérieure) surveille et dissout plusieurs organisations dirigées par la section Nord qui, sous couvert d'œuvres caritatives, transfèrent de l'argent au Hamas en Judée-Samarie. Aujourd'hui, le Shin Bet maintient sa vigilance sur la section Nord et sur Salah.

Ce dernier, qui a séjourné en prison pour avoir transféré des fonds au Hamas, est régulièrement arrêté et interdit d'entrée à Jérusalem pour cause d'incitation à la violence. L'organisation qu'il dirige est désormais décrite par les spécialistes de la sécurité intérieure comme la branche israélienne des Frères musulmans.
"Le Mouvement islamique est une faction de l'organisation régionale des Frères musulmans, une sorte de petite sœur du Hamas", explique Ely Karmon, expert à l'Institut du contre-terrorisme
du Centre interdisciplinaire (IDC) d'Herzliya.
"Il fonctionne de la même façon que le Hamas avant 1987, avant le déclenchement de la première Intifada et la décision stratégique de cette organisation de recourir au terrorisme."

Aujourd'hui, le Mouvement islamique s'est donné pour mission d'endoctriner les Arabes israéliens. Son objectif : en faire des adeptes de l'idéologie islamiste - une action qu'il nomme da'wa. Il entend par ailleurs affronter Israël sur le terrain de la rhétorique.

Salah, un pro des médias et du droit

Spécialiste de la manipulation des médias, Salah laisse rarement passer plus de quelques semaines sans faire parler de lui ou de son mouvement dans les gros titres. Fin juin, le cheikh Kamal Hatib, son adjoint, a conduit une délégation dans un hôpital turc, où il a rendu visite aux membres de l'IHH (ONG islamiste turque) blessés dans l'assaut du Marmara. Un événement suivi par plusieurs appels de Salah à envoyer d'autres flottilles à Gaza et l'assurance que lui-même y prendrait part.

Début juin, la militante israélienne d'extrême-gauche Tali Fahima se convertissait à l'islam, à Oum el-Fahm. Elle avait été contactée par le cheikh Youssouf Elbaz, du Mouvement islamique lui aussi. Tali Fahima avait auparavant séjourné en prison pour avoir illégalement transmis des informations à Zakaria Zubeidi, commandant des Brigades des martyrs d'Al-Aqsa.

"Le système de da'wa et les principes du Mouvement islamique sont identiques à ceux du Hamas et viennent des Frères musulmans", explique Reouven Paz, directeur du Projet d'études des mouvements islamistes au Gloria Center, basé à l'IDC d'Herzliya. Il ajoute néanmoins que la section Nord ne prône pas le terrorisme "et s'efforce autant que possible de ne pas sortir du cadre de la loi. Il lui arrive certes de franchir les limites, mais il s'agit surtout d'actes commis par... le cheikh Salah en personne." Si le Mouvement islamique n'a pas pour mission de préparer une génération de djihadistes, il travaille en revanche à instiller chez les Arabes israéliens des idées qui les poussent ensuite à s'opposer à l'existence d'Israël en tant qu'Etat juif, précise Paz.

"Il ne constitue certes pas une organisation terroriste à proprement parler", insiste Karmon, "mais il a joué un rôle prépondérant dans l'incitation à la violence et a été à l'origine des événements qui ont mené à la deuxième Intifada."

"Dans les années 1990, le Mouvement islamique a ainsi créé une immense mosquée souterraine au Mont du Temple (dans les étables de Salomon), tout en répétant à qui voulait l'entendre qu'Israël cherchait à détruire la mosquée d'al-Aqsa. D'où le nom d'Intifada d'al-Aqsa", souligne-t-il encore. Selon lui, le Mouvement islamique a beaucoup poussé les Palestiniens et les Arabes israéliens à recourir à la violence.

Un saboteur sous haute surveillance

A l'intérieur des frontières d'Israël, ces incitations ont conduit aux affrontements d'octobre 2000, dans la région de Wadi Ara, entre Arabes israéliens et forces de l'ordre. 13 manifestants avaient alors trouvé la mort. "A cette époque", rappelle Karmon, "le gouvernement et la police ne savaient pas quelle attitude adopter face au Mouvement."

Plus récemment, Salah aurait joué un rôle important dans l'affaire de la flottille. "C'est lui qui a renseigné les membres turcs de l'IHH qui s'en sont pris violemment aux soldats de Tsahal. Il se heurte systématiquement au personnel de sécurité et aux autorités politiques. Salah est un saboteur qui cherche la destruction d'Israël en tant qu'Etat juif. Ses incitations à la haine sont très graves et son mouvement très dangereux.

 lire la suite

 

Grâce à cette notoriété sulfureuse, qui fait peur à la classe politique gouvernementale et aux appareils policiers et judiciaires, qui ont fait annuler la manifestation prévue par les partis de droite à Oum el Fahem pour contrer cette main mise de l'islamo-fascisme sur la vie des israeliens ! (Mordeh'aï)

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