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Malaassot - le blog de mordehai              -           ! ברוך הבא

Pourquoi au Moyen-Orient les négociations échouent.

18 Juin 2012 , Rédigé par mordeh'ai Publié dans #Revue de presse

AMERICAN THINKER 

http://www.americanthinker.com/2012/06/why_middle_east_negotiations_fail.html#ixzz1y2oBilsZ

Par Efraim A. Cohen

17 juin 2012  

 Adaptation Mordeh'aï pour malaassot.com ©2012

 

  L'approche des négociations au Moyen-Orient généralement adoptée par la communauté internationale porte en elle sa propre semence de l'échec. En règle générale, à la partie la moins intéressée à trouver une solution négociée lui est donné carte blanche presque illimitée d'imposer — des conditions astreignantes avant même de pouvoir  commencer à envisager un dialogue — souvent déraisonnables.  A l'inverse, la partie la plus disposée à faire des concessions afin de parvenir à un accord doit se conformer aux conditions préalables tout simplement pour obtenir  l'ouverture de pourparlers.  Celà ne fait qu'empilés les difficultés en faveur de la partie la plus intransigeante.

 

A l'appui de ce type de déroulement, l'Autorité palestinienne qui a mis des conditions explicites sur sa volonté d'entamer des discussions avec Israël. Entre autres, ces conditions incluent la cessation de toute construction israélienne dans les territoires contestés et la reconnaissance des lignes d'armistice de 1948 comme base pour les frontières d'un éventuel Etat palestinien . Les Etats-Unis et l'UE ont accepté le refus de l'Autorité palestinienne de venir à la table de négociation jusqu'à ce que ces conditions sont remplies, et ils font pression sur Israël pour accéder aux demandes de l'Autorité palestinienne.

 

Mais les mêmes pays qui attendent d'Israël ces concessions douloureuses à l'Autorité palestinienne ont agi très différemment en ce qui concerne les négociations avec l'Iran. On parlait d'abord d'exiger de l'Iran de cesser totalement son programme d'enrichissement nucléaire avant que les pourparlers puissent commencer. Les cinq membres permanents du Conseil de sécurité plus l'Allemagne (le P5 +1) ont rapidement mis au rebut leur condition initiale. La Secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton dit aujourd'hui que l'Iran doit accepter seulement de limiter son enrichissement d'uranium au niveau de 3,5%. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a exprimé la profonde préoccupation de son gouvernement au sujet de ce  recul en déclarant:  ".. En aucune façon cela n'arrêtera le programme nucléaire iranien, il permettra effectivement de poursuivre leur programme nucléaire".  Ainsi, les Iraniens continuent sur leur lancée de résister à des négociations, ils sont rassurés par le ronronnement continu de leur centrifugeuses.

 

Nous pouvons tirer une leçon très importante en comparant ces deux cas: la force de la demande d'une des parties  à des conditions préalables est inversement proportionnelle à la volonté de ce pays à parvenir à un accord. L'Autorité palestinienne et l'Iran estiment que le temps est de leur côté. L'Autorité palestinienne n'a pas grand désir d'un compromis avec Israël afin de créer un Etat palestinien, donc les Palestiniens n'ont pas besoin d'entamer des pourparlers tant qu'Israël ne leur donne pas tout ce qu'ils veulent dès le début.  L'Iran a pris une  position analogue, affirmant que la " seule voie " de progrès pour les négociations, c'est que les P5 +1 acceptent ses exigences.

 

A l'inverse, Israël et les Etats-Unis, qui veulent vraiment  parvenir à des accords et éviter les conflits violents, sont plus susceptibles d'être tenus aux conditions préalables  des autres parties. Les Etats-Unis et leurs alliés sont prêts à discuter, même si l'Iran ne donne pas suite à leur demande initiale.

 

Evidemment, les Palestiniens créent d'autres exigences une fois que leurs demandes initiales sont respectées. Quand Israël, à la demande du président Obama pour un gel de la construction déclara un moratoire de 10 mois à la fin 2009, il a fallu à l'Autorité palestinienne plus de neuf mois pour venir à la table des négociations. Ils ont ensuite joyeusement mis fin à leur participation, quand Israël a refusé de prolonger le gel au-delà de la période initiale.

 

Il y a une incohérence de plus dans l'approche des États-Unis / Union européenne aux négociations Proche-Orientales, qui réduit toute chance d'une percée dans le processus de paix israélo / palestinien: les Etats-Unis et l'Union européenne ont imposé des sanctions à l'Iran, dans l'espoir de convaincre les Iraniens qu'il est dans leur intérêt à négocier et à faire des compromis. Bien que les sanctions n'ont pas été - et sont peu susceptibles d'être - tout à fait efficace, l'Occident peut au moins affirmer qu'ils ont créé un système de levier pour forcer les Iraniens dans la bonne direction.

 

Mais une telle influence n'est même pas suggérée à l'égard de l'Autorité palestinienne. Des milliards de dollars d'aide ont afflué dans les coffres palestiniens au cours de la dernière décennie, une grande partie a disparu, n'ayant aucun impact positif pour le peuple à qui l'aide était censée bénéficier. Le soutien financier se poursuit sans relâche, alors même que l'Autorité palestinienne fait " un pied de nez " à ses bienfaiteurs clés - voler l'argent tout en refusant de s'engager dans des négociations avec Israël.

 

Les largesses internationales ne devraient pas être un droit absolu. Les bailleurs de fonds ont le droit de fixer des conditions à leurs contributions, et recevoir une comptabilité détaillée de la manière dont leurs fonds sont gérés. Une grande partie de la responsabilité du processus de paix a échoué car il se trouve que les dirigeants palestiniens se sont enrichis personnellement au détriment de leurs frères les moins fortunés.

 

Il est intéressant, de constater l'hésitation des donateurs à tenir l'Autorité palestinienne pour responsable de ses échecs, elle reflète la réticence des Etats-Unis de réduire l'aide au Pakistan alors même que ce pays ne parvient pas à contrôler les terroristes au sein de ses frontières et emprisonne un médecin dont le seul crime a été d'aider à trouver le meurtrier le plus recherché du monde, Oussama ben Laden. Dans les deux cas, les États-Unis semblent freiner par une peur confuse que l'exigence de la publication de comptes pourrait se traduire par un remplacement de la direction actuelle par des régimes encore plus anti-occidentaux.

 

Plutôt qu'une approche de la carotte et du bâton, l'Occident a créé un système de la carotte et la carotte pour l'Iran et l'Autorité palestinienne, et pourtant on se demande pourquoi notre approche n'a pas eu le résultat escompté. Tout comme avec l'Iran, la direction palestinienne n'a aucune incitation à négocier quand il profite encore plus du piétinement . L'Iran et l'Autorité palestinienne commenceront à négocier sérieusement que lorsqu' ils se résoudront que plus d'attermoiments seront plus nuisibles que toutes les concessions faites par le dialogue. Jusque-là, Israël, les Etats-Unis et l'Union européenne seraient fous de céder à toutes les conditions préalables à la négociation qui ne font que renforcer le penchant palestinien à faire des demandes maximalistes, et à contribuer davantage à l'intransigeance iranienne qui ne fait que " parler à tort et à travers ".

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