En cette période où les medias décrivent l’œuvre et la vie d’Albert Camus, il m’apparaît essentiel de rappeler cette phrase programme du prix Nobel de littérature:
« Mal nommer les choses rajoute au malheur du monde ». En effet, ne pas nommer correctement choses et événements, pensées et actions procède du mensonge, de la dissimulation et empêche toute forme de réaction appropriée puisque le « mal » n’est pas défini et que le bien est camouflé sous un manteau impropre.
C’est toujours en se fondant sur la fausse dénomination des »choses » que se déverse la campagne qui permet au mal de ne pas être identifié pour ce qu’il est, puis de l’imposer à une opinion publique craintive de ne pas être politiquement « correcte ».
Ainsi en va-t-il de ce que l’on appelle dans nos medias juifs et israéliens du « camp de la paix » comme si tous ceux qui refusent d’y adhérer étaient pour le camp de la « guerre ».
Le camp de « la paix »
Les représentants de ces organisations apparaissent en permanence dans les colonnes de nos journaux et les informations télévisées, souvent précédés d’un titre pompeux de docteur ou professeur (peu importe en quoi) pour expliquer la nécessite absolue de créer un nouvel état palestinien. On nous amène à oublier le but du sionisme qui est l’épanouissement d’un état juif pour tous les exilés et le renforcement de l’identité juive. On focalise sur le « peuple palestinien », ses droits, ses revendications et le mot magique de Paix. Peu importe que ce soit la paix des cimetières tant que ce mot à la puissance de mirage figure dans nos discours.
Bien entendu pour atteindre ce but, nous devons obligatoirement faire des « concessions » et ces dernières doivent être suivies du terme « douloureuses ». On nous expliquera que notre victoire dans toutes ces guerres imposées par les arabes à l’Etat d’Israël, sont en réalité des défaites et que les arabes méritent compensation. Nous devons payer pour avoir réussi à repousser les hordes arabes déferlant sur notre état lors de la guerre d’indépendance et refoulées au delà de ces indéfendables frontières d’avant 1967, payer pour ces arabes qui ont fui leur masures et leur terre de rocaille en espérant revenir avec les armées victorieuses arabes pour terminer d’égorger les Juifs restant et se saisir de leurs biens. Nous devons payer pour avoir brisé le blocus arabe en 1956 et rétabli notre droit à la légitime défense. Nous devons payer pour avoir survécu face aux prédécesseurs de Mahmoud Abbas et avoir ainsi humilié les pauvres terroristes. Nous devons payer pour avoir libéré la Judée Samarie, réunifié Jérusalem, rétabli la présence juive sur le Golan. Dans le monde entier et dans toutes les guerres, le vaincu doit payer. Chez nous, c’est le Juif qui doit régler l’addition.
La cinquième colonne
Comment se fait-il que nous en soyons arrivés à cette situation où le doute est instillé dans le cœur sioniste, où le manque de foi étouffe notre credo juif, où la timidité écrase notre légitimité?
La réponse est dans l’offensive de la cinquième colonne que nous n’osons pas designer par son véritable nom.
Comment dénomme-t-on dans tous les pays du monde celui qui pactise avec l’ennemi? Comment appeler celui qui œuvre contre l’intégrité de son territoire national? Quel nom accorder à celui qui reçoit de l’argent de l’étranger, de puissances hostiles pour oeuvrer contre son propre peuple? Quel qualificatif mérite celui qui espionne les actes de ses compatriotes et transmet les informations à des puissances étrangères?
Comment déterminer la juste appellation de celui qui mine le moral de son armée et justifie son action contre nos pionniers? Quel qualificatif pour ceux qui fournissent à l’ennemi des cameras pour filmer nos soldats et monter des provocations? Comment appeler ceux qui organisent le boycott de leur propre pays à l’étranger?
Au cours des trois dernières années, les associations formant le camp de « la paix » ont touché plus de 31 millions de shekels des gouvernements européens. Douze millions de shekels furent versés à la seule organisation « BeTselem ».
Saper nos bases
Ces associations agissent selon ces fameux principes édictés à la Chambre des députés française par un représentant des ligues d’extrême droite. Aux perturbateurs démocrates qui l’interrompaient, il déclara qu’il réclamait le droit de parole en fonction de leurs principes et le leur refuserait au nom des siens. C’est ainsi que la démocratie bafouée est exploitée par les ennemis du camp national au nom de nos principes et qu’ils établissent un terrorisme intellectuel au nom des leurs. Ils ont fixé des normes de ce qui est politiquement « correct » et interdisent le juste message du sionisme national taxé d’extrême droite. Ils ont ainsi amené le peuple à accepter sans oser gronder l’aberrant abandon du Gouch Katif, le gel des villes et villages juifs de Judée Samarie, la discussion sur Jérusalem, les décisions iniques de la Cour Suprême offrant aux voyous arabes la possibilité de jeter des rocs sur les voyageurs de la route 443. Sans réponse vigoureuse, ils sapent les bases même de la renaissance juive sur Erets Israël.
Des traîtres
Ces mouvements et ONG sont désignés sous le nom de mouvements de défense des droits de l »homme, de protection des droits juridiques. Appellation mensongère servant à interdire toute critique et à dissimuler leur véritable caractère. Pourtant le seul mot que méritent ces « Chalom Akhchav », « Yech Din », « Be Tselem » existe dans tous les dictionnaires: Traîtres.
Quand nous aurons bien nommé la chose comme le préconise Albert Camus et comme nous l’enseigne notre Loi, le malheur du monde juif sera réduit. Car les traîtres doivent être passibles non pas de publicité médiatique mais d’un jugement sévère et légal. Ils doivent être mis au ban de la Nation.
Et si ce ne sont pas des traîtres, c’est qu’ils méritent des soins psychiatriques intensifs pour masochisme aggravé nuisant à la collectivité.
Jacques KUPFER
Président du Bloc National des Juifs Francophones.
Jeudi 14/01/2010