Il y a un peu plus d’une année, Ouzi Landau, l’an des plus anciens cadres du Likoud, surprenait tout le monde en annonçant qu’il quittait le parti de Netanyahou pour adhérer à Israël
Beiteinou, estimant « que ce parti représentait aujourd’hui davantage les idées traditionnelles de la droite que le Likoud, qui avait abandonné une partie de son idéologie
historique ».
Ministre de la Sécurité Intérieure dans le premier gouvernement Sharon, dès 2001, Landau avait ensuite fait partie des « députés rebelles » qui s’opposaient fermement au
Désengagement de Gaza, et avait présenté sa démission en 2004. Lors des élections de 2006, il occupa la 16e place sur la liste du Likoud, et perdit son siège à la Knesset, le Likoud obtenant
son plus mauvais score historique: 12 sièges!
Entre 2006 et 2009, Ouzi Landau se lança avec succès dans le « tourisme politico-historique », créant l’association « Eretz Nehederet » qui proposait des excursions à
travers le pays, du Golan au Néguev en passant par la Judée-Samarie, afin de faire prendre conscience aux citoyens de l’importance d’Eretz Israël et des enjeux des décisions en matière
politique et stratégique.
Dans une interview accordée mercredi au journal « Israël Hayom », Ouzi Landau met les choses au point et entend mettre « un bémol à l’engouement en vogue en faveur d’Abou
Mazen, que ce soit en Israël ou dans la communauté internationale ». Pour Landau, « la comparaison entre Yasser Arafat et Abou Mazen est la même que pour ‘Jack l’Eventreur’ et
l »Etrangleur de Boston’: l’un veut assassiner violemment avec beaucoup de sang qui jaillit, l’autre veut tuer lentement et en silence ». Pour le ministre, les choses sont
évidentes: Arafat voulait combattre Israël par les armes, alors que son successeur, voyant que cela n’est pas possible, veut éliminer l’Etat hébreu par un processus plus lent appelé
« paix » et par le biais d’une délégitimation progressive de l’Etat d’Israël générée par une propagande agressive et soutenue tous azimuts.
Selon Landau, « le Premier ministre israélien n’a pas encore officiellement décidé de quel côté de la barrière se trouve le chef de l’Autorité Palestinienne, alors que cela saute aux
yeux ». Il réfute les arguments d’Abou Mazen, qui refuse de s’asseoir à la table des négociations « tant que se poursuivra la construction juive en Judée-Samarie et à
Jérusalem », estimant « que l’AP est en fait dans l’impossibilité d’aller plus avant dans les pourparlers avec Israël, car elle ne peut envisager de céder sur Jérusalem, sur le
dossier des ‘réfugiés’ et surtout de signer la fin des revendications palestiniennes en cas d’accord ».
Abou Mazen, bien que parcourant le monde en complet-cravate, n’en n’est pas moins instigateur et complice d’attentats sanglants, comme celui des Jeux Olympiques de Munich en 1972,
et il est l’auteur d’une thèse de doctorat obtenue à Moscou, dans laquelle il développe des idées négationnistes sur la Shoah.
Les propos d’Ouzi Landau ne sont pas de simples élucubrations mentales. Le 19 janvier 1991, lors d’une conférence de la Ligue arabe au Caire, Abou Mazen présentait ainsi son « programme
de paix »: « Il est possible d’éliminer Israël, par des moyens pacifiques, en 15 ans ». Et quatre ans plus tard, il s’exprimait ainsi à propos d’un trêve avec Israël: «Nous
n’avons aucune chance contre Sharon en poursuivant les attentats, étant donné qu’il a le monde entier à ses côtés à ce sujet. Nous devons traverser sans heurt la période de Sharon et par la
suite mettre à exécution notre grand plan». Abou Mazen aurait également affirmé : Si vous me laissez suivre la voie que j’ai proposée, dans 10 ans, Israël n’existera plus ».
Ses prévisions se sont heureusement révélées fausses, mais l’intention est clairement exprimée, et c’est devant cet homme, baptisé « modéré » que le monde entier étend le tapis
rouge, et avec qui les Israéliens sont sommés de négocier…la paix!
Ouzi Landau: « Abou Mazen a les mêmes objectifs qu’Arafat! »
par Shraga Blum
pour A7
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