L’ambassadeur d’Israël aux Etats-Unis Michael Oren a confirmé la semaine dernière que Washington avait offert des "incitations" en échange d’un gel de la colonisation. Le ministre des Finances Youval Steinitz, un proche de M. Netanyahu, interrogé par la radio militaire, a affirmé qu’il "n’y a pas de raison de s’émouvoir" de la décision de la Ligue arabe.
"Le problème est de l’autre côté. Il est temps que les Palestiniens et le monde arabe prouvent à leur tour le sérieux de leur volonté de paix, alors qu’ils font preuve jusqu’à présent d’une obstination, voire même d’un esprit de refus", a estimé M. Steinitz.
Les ministres des Affaires étrangères des 13 pays arabes réunis vendredi à Syrte (Libye) ont appelé Washington dans un communiqué "à poursuivre ses efforts destinés à réunir les conditions nécessaires pour remettre le processus de paix sur les rails, notamment par un arrêt de la colonisation".
Une nouvelle réunion aura lieu "dans un mois pour examiner les alternatives proposées par le président Abbas pour déterminer les mesures nécessaires qui doivent être prises à ce sujet".
Les pourparlers de paix relancées le 2 septembre à Washington après 20 mois de suspension sont menacés par la reprise fin septembre de la construction dans les colonies juives de Cisjordanie, après un moratoire de dix mois.
Pour les Palestiniens, la « colonisation » vide de son sens la négociation sur les frontières d’un futur État palestinien, en créant des faits accomplis qui risquent d’être irréversibles. Au cours de la réunion, M. Abbas a proposé plusieurs alternatives : demander à l’administration américaine de reconnaître un État palestinien dans les frontières de 1967, recourir à cette fin au Conseil de sécurité de l’ONU, ou demander à l’Assemblée générale de l’ONU que les Territoires occupés soient mis sous tutelle internationale.
NDLR – Sauf que ces deux propositions marqueraient la fin de toute négociation, et que les résolutions en question resteraient lettre morte.