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Malaassot - le blog de mordehai              -           ! ברוך הבא

Netanyahou : la pente savonneuse

1 Décembre 2009 , Rédigé par mordeh'ai Publié dans #Réflexions

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Netanyahou : la pente savonneuse
Nous avions été fortement rassurés après la formation du gouvernement Netanyahu qui scandait avec force des positions claires, peut-être même excessivement, certainement pour s’offrir une marge de sécurité dans le dialogue avec Obama et Mahmoud Abbas.
Non, affirmait Netanyahu, je refuse la solution de deux Etats mais je  suis prêt à un dialogue avec Abbas. Il n’y aura pas d’arrêt de la construction dans les territoires et à plus forte raison à Jérusalem; je refuse toute division et tout compromis sur Jérusalem; il n’y aura pas retour aux positions de 1967; il n’y aura pas de retour des réfugiés etc.
En quelques mois, ses positions se sont plus qu’adoucies et c’était prévisible. Mais les concessions ont  des limites: Netanyahu glisse sur la pense savonneuse et on ne sait où il va s’arrêter. Où plutôt on sait : exactement où l’exige Obama. Il ne reste plus que trois pas à franchir : les réfugiés, mais il y a consensus dans le quartet pour ne pas aller au-delà de quelques milliers de personne; Jérusalem où l’Europe et les USA exigent la partition; l’identité juive d’Israël reconnue par le quartet et les résolutions de l’ONU dès 1948.
Sans aucun doute, Netanyahu n’a nullement l’intention d’aller si loin. Le problème c’est que l’on sait où l’on arrive en allant ainsi de fil en aiguille. Quand on glisse sur une pente, surtout savonneuse, il est presque impossible de s’arrêter. Le moins u’on puisse dire c’est qu’on est mal parti.
D’autant que Mahmoud Abbas est habile et est resté droit dans ses bottes sans même faire le moindre geste face aux offres de concessions de Netanyahu. Et plus Netanyahu reculera, plus Abbas restera intransigeant : c’est normal car lorsqu’une tactique paye, il ne convient surtout pas d’en changer.
Que cherche Netanyahu ?
Netanyahu n’est pas un homme faible et prêt à toutes les concessions comme Olmert. Il est probable qu’il n’aura pas trop loin. Alors que cherche-t-il, à part enflammer son aile nationaliste au Likoud et plus à droite ?
Une première hypothèse est très plausible. Il n’est hélas que trop clair depuis 15 ans que les Palestiniens empochent toutes les concessions, les déclarent comme allant de soi, et en demandent une de plus. Mais il est tout aussi possible que les Palestiniens, à jouer ce jeu-là, franchissent la ligne rouge. Cela n’a jamais manqué d’être le cas : on reste stupéfait de voir qu’Arafat a refusé les offres mirobolantes de Barak à Camp David II : il est très probable que les Palestiniens ne pourront pasfacilement trouver à nouveau une telle opportunité. On peut imaginer que Netanyahu joue sur l’échec provoqué par leurs surenchères palestiniennes quasi automatiques.
Mais l’habileté comporte un risque et le problème avec Israël c’est que si l’on perd une manche il se pourrait qu’il n’y ait plus de partie à jouer. De toutes les façons c’est une mauvaise tactique. Dès qu’on envisage une concession, même si elle est refusée par le partenaire, elle n’est pas annulée mais simplement en attente et peut être réactivée à l’occasion. Israël n’a ni la possibilité ni le droit de jouer à la roulette et encore moins à la roulette russe.
Seconde hypothèse, Netanyahu cherche à gagner du temps afin de laisser l’avenir ouvert. On connaît l’histoire du Rabbin à qui le Prince demande d’apprendre à parler à son cheval sous peine, s’il échoue, d’exterminer tous ses Juifs d’ici un an. D’accord, lui dit le Rabbin conciliant. Son épouse, stupéfaite, le traite de fou. Et le Rabbin de répondre qu’il lui faut gagner du temps car s’il refuse les Juifs seront tués. Mais s’il accepte, d’ici un an tout peut être possible : peut-être le prince sera-t-il mort peut-être c’est le cheval qui sera mort ou, qui sait… le cheval parlera peut-être ! Il est vrai que l’imprévu est toujours possible surtout avec le Hamas et l’Autorité palestinienne mais moins avec Obama qui a le temps devant lui et jouit d’une excellente santé.
Si nous en sommes à ce stade, alors comptant en la Providence et en elle seule !
Mais on n’en est nullement là. Obama fait sans aucun doute pression, il peut exercer des représailles financières ou autres. Mais il n’a que très peu d’atouts contrairement à ce qu’il imagine peut-être. Ou plutôt il en a beaucoup mais ils ne seront pas utilisables : ni ses armes, ni les sanctions –on l’a vu avec l’Iran – ni l’opinion des de la Chambre ni celle de l’opinion américaine ne lui permettront d’aller trop loin. Georges Bush s’en est rendu compte au temps de Shamir qui est resté de marbre à ses pressions. Mais le plus important surtout, et c’est là l’essentiel, c’est que les arguments d’Israël sont irréfutables. La vérité est une force dont on ne se doute pas.
Dans ce cas, lorsque l’on a raison, mieux vaut la stratégie de la tension plutôt que celle de l’apaisement. Il faut au contraire démasquer le partenaire par plus d’intransigeance face à plus de concessions exigées. Il faut crever l’abcès. C’est la stratégie de la tension, comme le préconisait N. Cohen Tanugi dans Le Lien numéro 317. Obama peut surenchérir, et nous encore plus. Prenons l’exemple de Jérusalem : si nous refusons le partage, et ce serait justice, il n’y a aucun moyen de nous l’imposer à condition de mettre « le tapis », comme l’on dit au poker. Vous voulez Jérusalem ? Venez la prendre, on vous attend. Mais il ne faut pas bluffer comme au poker : il faut relever le défi. Les USA n’ont pu mettre à genoux ni le Vietnam, ni l’Irak, ni l’Afghanistan, ni davantage la Corée du Nord et l’Iran. Nous avons l’audace de croire que nous sommes tout aussi capables d’en faire autant. Et de plus il n’y aura aucune majorité aux USA ni même en Europe pour soutenir une telle éventualité contre nous.
Nous  disposons d’une force incommensurable qui s’appelle la vérité et la justice. Si nous les respectons dans nos demandes il n’y a pas de crainte à avoir.

C’est pourquoi les calculs tortueux de certains comme Mofaz qui prétend pouvoir s’entendre avec le Hamas ou comme tous ceux

qui sont prêts à rendre 1000 terroristes dont Barghouti contre Shalit, ne réussiront à prouver que notre faiblesse et même notre lâcheté.

Nos héros son

t-ils fatigués ? L’heure est venue d’en faire la preuveNetanyahu glisse sur la pense savonneuse et on ne sait où il va s’arrêter. Où plutôt on sait : exactement où l’exige Obama. et de les changer s’il le faut.

Mardi 01/12/2009
par Nessim Cohen-Tanugi


Netanyahu glisse sur la pense savonneuse et on ne sait où il va s’arrêter. Où plutôt on sait : exactement où l’exige Obama.

Nous avions été fortement rassurés après la formation du gouvernement Netanyahu qui scandait avec force des positions claires, peut-être même excessivement, certainement pour s’offrir une marge de sécurité dans le dialogue avec Obama et Mahmoud Abbas.

Non, affirmait Netanyahu, je refuse la solution de deux Etats mais je  suis prêt à un dialogue avec Abbas. Il n’y aura pas d’arrêt de la construction dans les territoires et à plus forte raison à Jérusalem; je refuse toute division et tout compromis sur Jérusalem; il n’y aura pas retour aux positions de 1967; il n’y aura pas de retour des réfugiés etc.


En quelques mois, ses positions se sont plus qu’adoucies et c’était prévisible. Mais les concessions ont  des limites : Netanyahu glisse sur la pense savonneuse et on ne sait où il va s’arrêter. Où plutôt on sait : exactement où l’exige Obama. Il ne reste plus que trois pas à franchir : les réfugiés, mais il y a consensus dans le quartet pour ne pas aller au-delà de quelques milliers de personne; Jérusalem où l’Europe et les USA exigent la partition; l’identité juive d’Israël reconnue par le quartet et les résolutions de l’ONU dès 1948.


Sans aucun doute, Netanyahu n’a nullement l’intention d’aller si loin. Le problème c’est que l’on sait où l’on arrive en allant ainsi de fil en aiguille. Quand on glisse sur une pente, surtout savonneuse, il est presque impossible de s’arrêter. Le moins qu’on puisse dire c’est qu’on est mal parti.

D’autant que Mahmoud Abbas est habile et est resté droit dans ses bottes sans même faire le moindre geste face aux offres de concessions de Netanyahu. Et plus Netanyahu reculera, plus Abbas restera intransigeant : c’est normal car lorsqu’une tactique paye, il ne convient surtout pas d’en changer.


Que cherche Netanyahu ?


Netanyahu n’est pas un homme faible et prêt à toutes les concessions comme Olmert. Il est probable qu’il n’aura pas trop loin. Alors que cherche-t-il, à part enflammer son aile nationaliste au Likoud et plus à droite ?

Une première hypothèse est très plausible. Il n’est hélas que trop clair depuis 15 ans que les Palestiniens empochent toutes les concessions, les déclarent comme allant de soi, et en demandent une de plus. Mais il est tout aussi possible que les Palestiniens, à jouer ce jeu-là, franchissent la ligne rouge. Cela n’a jamais manqué d’être le cas : on reste stupéfait de voir qu’Arafat qui a refusé les offres mirobolantes de Barak à Camp David II : il est très probable que les Palestiniens ne pourront pas facilement trouver à nouveau une telle opportunité. On peut imaginer que Netanyahu joue sur l’échec provoqué par leurs surenchères palestiniennes quasi automatiques.

Mais l’habileté comporte un risque et le problème avec Israël c’est que si l’on perd une manche il se pourrait qu’il n’y ait plus de partie à jouer. De toutes les façons c’est une mauvaise tactique. Dès qu’on envisage une concession, même si elle est refusée par le partenaire, elle n’est pas annulée mais simplement en attente et peut être réactivée à l’occasion. Israël n’a ni la possibilité ni le droit de jouer à la roulette et encore moins à la roulette russe.


Seconde hypothèse, Netanyahu cherche à gagner du temps afin de laisser l’avenir ouvert. On connaît l’histoire du Rabbin à qui le Prince demande d’apprendre à parler à son cheval sous peine, s’il échoue, d’exterminer tous ses Juifs d’ici un an. D’accord, lui dit le Rabbin conciliant. Son épouse, stupéfaite, le traite de fou. Et le Rabbin de répondre qu’il lui faut gagner du temps car s’il refuse les Juifs seront tués. Mais s’il accepte, d’ici un an tout peut être possible : peut-être le prince sera-t-il mort peut-être c’est le cheval qui sera mort ou, qui sait… le cheval parlera peut-être ! Il est vrai que l’imprévu est toujours possible surtout avec le Hamas et l’Autorité palestinienne mais moins avec Obama qui a le temps devant lui et jouit d’une excellente santé.


Si nous en sommes à ce stade, alors comptant en la Providence et en elle seule !
Mais on n’en est nullement là. Obama fait sans aucun doute pression, il peut exercer des représailles financières ou autres. Mais il n’a que très peu d’atouts contrairement à ce qu’il imagine peut-être. Ou plutôt il en a beaucoup mais ils ne seront pas utilisables : ni ses armes, ni les sanctions – on l’a vu avec l’Iran – ni l’opinion des Députés de la Chambre ni celle de l’opinion américaine ne lui permettront d’aller trop loin. Georges Bush s’en est rendu compte au temps de Shamir qui est resté de marbre à ses pressions. Mais le plus important surtout, et c’est là l’essentiel, c’est que les arguments d’Israël sont irréfutables. La vérité est une force dont on ne se doute pas.
Dans ce cas, lorsque l’on a raison, mieux vaut la stratégie de la tension plutôt que celle de l’apaisement. Il faut au contraire démasquer le partenaire par plus d’intransigeance face à plus de concessions exigées. Il faut crever l’abcès. C’est la stratégie de la tension, comme nous l’écrivions dans Le Lien numéro 317. Obama peut surenchérir, et nous encore plus. Prenons l’exemple de Jérusalem : si nous refusons le partage, et ce serait justice, il n’y a aucun moyen de nous l’imposer à condition de mettre « le tapis », comme l’on dit au poker. Vous voulez Jérusalem ? Venez la prendre, on vous attend. Mais il ne faut pas bluffer comme au poker : il faut relever le défi. Les USA n’ont pu mettre à genoux ni le Vietnam, ni l’Irak, ni l’Afghanistan, ni davantage la Corée du Nord et l’Iran. Nous avons l’audace de croire que nous sommes tout aussi capables d’en faire autant. Et de plus il n’y aura aucune majorité aux USA ni même en Europe pour soutenir une telle éventualité contre nous.

Nous  disposons d’une force incommensurable qui s’appelle la vérité et la justice. Si nous les respectons dans nos demandes il n’y a pas de crainte à avoir.


C’est pourquoi les calculs tortueux de certains comme Mofaz qui prétend pouvoir s’entendre avec le Hamas ou comme tous ceux qui sont prêts à rendre 1000 terroristes dont Barghouti contre Shalit, ne réussiront à prouver que notre faiblesse et même notre lâcheté.


Nos héros sont-ils fatigués ? L’heure est venue d’en faire la preuve et de les changer s’il le faut.

 

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