Il n'y a pas de mots pour exprimer l'horreur de la fusillade Toulouse, mais Catherine Ashton ministre des Affaires étrangères de l'Union Européenne, a réussi à trouver les
mots qui ajoutent l'insulte à la malveillance.
" Quand on pense à ce qui s'est passé aujourd'hui à Toulouse," dit-elle, " nous nous souvenons de ce qui s'est passé en Norvège l'année dernière, nous savons
ce qui se passe en Syrie, et nous voyons ce qui se passe à Gaza et en d'autres endroits - nous nous souvenons de jeunes et d'enfants qui perdent la vie."
Trois enfants juifs ont perdu la vie à Toulouse ce lundi parcequ'un assassin les a intentionnellement abattus dans l'enceinte de leur école. Il y a
parfois des victimes parmi les civils, y compris des enfants, quand Israël vise les sites de lancement de missiles dans la bande de Gaza. Les opérations militaires israéliennes
dans la bande de Gaza sont toujours une réaction au tirs de missiles lancés depuis Gaza et visant des civils israéliens. Le premier est un acte licite de légitime défense
tandis que le second est un crime de guerre. Les victimes civiles des opérations militaires israéliennes dans la bande de Gaza sont à la fois involontaires et inévitables, et
le Hamas est responsable de ces pertes. Bien qu'Ashton ait réagi au tumulte provoqué par ses remarques en déclarant qu'elle " n'aurait
fait aucun parallèle entre les circonstances de l'attaque deToulouse et la situation à Gaza," la comparaison qu'elle a faite est scandaleuse.
Malheureusement, mais la comparaison d'Ashton n'est pas un acte isolé de maladresse ou de malveillance. De nombreux leaders mondiaux et organisations internationales
ont l'habitude d'être déplorables quand il s'agit d'Israël. Pire encore, ces leaders et ces organisations s'en tirent simplement avec leur démesure. Cette
tendance peut , et doit, s'arrêter.
Le même Bachar al-Assad qui a assassiné plus de 7.500 de ses propres concitoyens a condamné Israël la semaine dernière pour avoir exercé des représailles suite aux tirs de
missiles en provenance de Gaza. Le même Recèpe
Erdogan, qui utilise la force militaire contre les Kurdes de Turquie (une violence qui a causé la mort de 34 Kurdes innocents, surtout des adolescents, en Décembre dernier) a
accusé Israël de "massacrer" les Palestiniens. Le même Vladimir Poutine, qui a fermement condamné le raid israélien sur la flottille de Gaza en 2010 vient d'envoyer des
renforts militaires au régime meurtrier d'Assad.
Ensuite, il y a l'ONU et les ONG arabo-financés.
La "Semaine contre l'apartheid israélien" vient de se terminer sur les campus américains et européens. Alors qu'Israël est le seul pays au Moyen-Orient où les
citoyens arabes jouissent de droits civils, tandis que les Etats arabes sont tristement célèbres pour leurs politiques d'apartheid contre les minorités, Israël se singularise pour des
crimes de ses calomniateurs. La semaine dernière, le Conseil de Droits de l'homme de l'ONU (HRC) a approuvé un rapport dans lequel le dossier des droits humains du
régime Kadhafi en Libye a été loué avec enthousiasme par des gouvernements les plus répressifs de la planète. Israël est le seul pays au monde dont les droits de l'homme doivent
être rééxaminés à chaque session de la Commission du HCR. Alors que le HRC est muet sur l'assassinat de masse d'Assad, il a examiné une résolution cette semaine
condamnant Israël sur le rapport des droits de l'homme dans le "Golan syrien occupé."
Ce lundi, l'Office des Nations Unies pour la Coordination des Affaires Humanitaires (OCHA), a publié un rapport qui accuse Israël de "voler" l'eau des Palestiniens.
En vérité, cet "Accord de l'eau" signé par Israël et l'Autorité palestinienne à Washington en Septembre 1995, n'est respecté que par Israël alors qu'il
est systématiquement violé par les Palestiniens.
Cette démesure se poursuivra aussi longtemps qu'Israël adoptera une position défensive au lieu d'être à l'offensive .
Plutôt que de réagir à des crises d'Erdogan par des déclarations apaisantes, Israël devrait condamner l'opposition de la Turquie à un Etat kurde et l'occupation de
Chypre par la Turquie. Israël devrait également rappeler au monde que la Syrie a normalisé ses relations avec la Turquie, malgré le refus de cette dernière de renoncer à la
province d'Alexandrette.
Plutôt que répercuter l'accusation absurde "de l'Apartheid israélien" (prof Yehezkel Dror fait juste que dans son rapport récent "l'Habileté de la gestion politique israélienne
: les Défis de Sécurité nationale et ses Réponses" suggérant qu'Israël ajoute une strophe palestinienne à son hymne national ainsi qu'un croissant Islamique au drapeau
bleu-et-blanc au côté de l'Étoile de David), Israël devrait organiser "une semaine contre l'apartheid arabe" sur des campus américains et européens.
Plutôt que de supplier les Palestiniens à retourner à la table des négociations (comme l'a fait cette semaine Aharon Yaar Leshno ambassadeur d'Israël à l'ONU à Genève,
après avoir entendu son homologue palestinien Ibrahim Khraishi déclarait que les représailles d'Israël aux tirs de roquettes du Hamas étaient "injustifiées"), Israël devrait demander au
monde pourquoi il accepte la position de Mahmoud Abbas qui n'envisage aucune place pour un Juif dans un futur État palestinien.
La tragédie de Toulouse est un rappel d'une vérité simple: les actes de violence sont précédés par les mots , et il y a des conséquences à dépeindre les Juifs comme
ségrégationnistes, comme violeurs des droits de l'homme, et voleurs d'eau. Les Juifs seront vulnérables autant qu'ils seront diffamés, et cette diffamation ne prendra fin
que lorsque nous passerons à l'offensive et quand nous serons confiants de défendre la vérité.