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Les échanges entre l’Iran et les Emirats Arabes Unis sont lourdement impactés par les sanctions. L’agence émiratie Gulf news, cite plusieurs interlocuteurs iraniens qui pointent la dureté des inspections. Les importations en provenance des émirats, sources d’approvisionnements importantes pour la République Islamique, sont désormais sous haute surveillance.
Les autorités douanières émiraties ont en effet adopté un nouveau système de contrôle très strict des chargements indique le patron du Business Council iranien qui déplore un ralentissement sensible des échanges. Les transactions financières sont restreintes, l’embargo sur les armes est renforcé et tout chargement susceptible de contribuer au programme nucléaire ou balistique iranien peut être saisi sur le champ. Les Etats-Unis et l’Europe imposent en outre des sanctions énergétiques et financières.
Le gouverneur de la Banque centrale des E.A.U. a déclaré hier à Bâle que les Emirats respectent l’intensification des sanctions contre l’Iran. Les échanges ralentiront encore en 2010 pour la deuxième année consécutive, on prévoit 6 milliards de $ contre 8 milliards l’an dernier et 12 milliards en 2008. Les lettres de crédit émises par les banques iraniennes sont désormais refusées en Europe et en Asie en raison des sanctions, pénalisant les entreprises dont la trésorerie se réduit.
L’an dernier le nombre des entreprises iraniennes implantées aux E.A.U. a chuté de plusieurs centaines (il en resterait tout de même près de 8000) sous l’effet combiné de la crise et des sanctions. Enfin, rappelle l’agence Gulf News, les Émirats Arabes Unis ont fermé récemment plus de 40 entreprises dans le cadre d’une opération de lutte contre le blanchiment et le trafic de matériel militaire prohibé en direction de l’Iran.
En un contrepoint saisissant le grand reporter Georges Malbrunot (ancien otage en Irak) écrivait il y a quelques jours dans le Figaro que “ les Emirats Arabes Unis n’hésitent pas à faire appel à de la technologie israélienne pour sécuriser leurs frontières et les puits de pétrole”.
D.B.