Le Tombeau de Rachel ou Histoire d'une Mémoire volée

Source : situation-room.blogspot.com

Le site du Tombeau de Rachel est aujourd'hui la source potentielle d'une troisieme Intifada ou, comme l'a suggéré Mahmoud Abbas (Abou Mazen), d'une guerre sainte (djihad).

Sans aller jusque là étudions ensemble le problème...

Tout d'abord pour la petite histoire, Le Tombeau de Rachel est un site saint d'une haute importance dans le judaïsme. Il est situé à côté de la ville de Bethléem sur le territoire biblique de Judée, en actuelle Cisjordanie. C'est le lieu où est enterrée la matriarche biblique Rachel, la femme de Jacob, qui est décédée en donnant naissance à Benjamin.

Rachel mourut donc et fut ensevelie sur le chemin d'Éfrath, qui est Beth Lehem. Jacob éleva un monument sur sa tombe: c'est le monument du Tombeau de Rachel, qui subsiste encore aujourd'hui.

Le site est considéré comme le troisième lieu saint du judaïsme après le Mont du Temple et le Tombeau des Patriarches. Avec les années, le tombeau de Rachel est devenu un lieu de pèlerinage pour les juifs, et en particulier les femmes qui n'arrivent pas à enfanter. La tradition juive enseigne que Rachel pleure pour ses enfants et quand les juifs furent exilés, elle pleura car ils passèrent devant son tombeau sur le chemin de Babylone.

Le tombeau actuel consiste en un rocher surmonté de 11 pierres, chacune pour les 11 enfants de Jacob qui étaient vivants quand Rachel mourut en donnant naissance à Benjamin.

Jusqu'au 19^e siècle, le tombeau constitué par le rocher était couvert d'un dôme supporté par 4 arches. En 1841, Sir Moses Montefiore obtint l'autorisation de restaurer la tombe. Il ajouta une deuxième pièce pour servir d'entrée et fit fermer l'espace sous le dôme pour que les pèlerins puissent s'abriter.

Entre 1948 et 1967, Bethléem étant sous contrôle jordanien, les juifs ne purent plus accéder au tombeau.

Dans les années 1990, la structure originale du dôme fut progressivement fortifiée à cause de la détérioration de la sécurité du site. Le site est actuellement protégé par l'armée israélienne. Il est aujourd'hui complètement inclus à l'intérieur d'un bâtiment. On y accède uniquement via des véhicules blindés et il est difficile de retrouver l'aspect qu'avait le tombeau sur les photos du début du xx^e siècle.

Alors aujourd'hui que se passe t-il ? Les palestiniens demandent à avoir la souveraineté sur le Tombeau de la Matriarche Juive, Israel demande à ce que ce monument, fort de son histoire biblique, soit reconnu comme faisant partie integrante du Patrimoine d'Israel.

Or l'un à tord, l'autre à raison...

Au milieu des années 90, Yasser Arafat considera que ce monument était un lieu saint pour l'Islam et lui donna pour nom la Mosquée "Bilal Bin Rabah". De qui? quoi ? comment ?

Sur quelle source historique Arafat s'est il basé pour faire cela ?

Si le peuple Juifavait fait une Intifada pour cela, elle aurait été justifiée car cela ne s'appelle ni plus ni moins qu'un vol. Arafat à volé au Peuple Juif une partie de sa mémoire et veut l'integrer artificiellement à la mémoire (elle encore plus artificielle) d'une prétendue "Histoire Palestinienne" ?

L'ONU s'est elle exprimée à ce sujet ? Pas le moins du monde.

Ce qui s'est passé pour le Mont du Temple, le Caveau des Patriarches à Hébron et pour beaucoups d'autres sites historiques et bibliques renfermant la Mémoire du Peuple Juif est en train de se dérouler pour le Tombeau de Rachel.

Cela renferme deux strategies sur lesquelles sont tout à fait d'accord le Fatah et le Hamas :

 Le vol de la mémoire Juive en Terre d'Israel. Le Fatah comme le Hamas savent très bien que la présence juive dans cette région est justifiée par son Histoire. Leur entreprise se resume "seulement" à faire disparaitre ces lieux témoins de la Memoire Juive, pour le releguer à une histoire factice et fabriquée de toute pièce : celle des refugiés Palestiniens (à lire dans un prochain article "Qui sont les Palestiniens") .

• Autre strategie, qui rejoint la premiere : creer une mémoire, autrement dit une Histoire,autrement dit un peuple, autrement dit un pays, Palestinien. Car en effet, il n'y a rien de moin artificiel que la présence "palestinienne" sur une probable terre palestinienne . Ce qui ne signifie pas que la présence Arabe est artificielle, il y avait des familles certes, mais elles se resumaient à quelques centaines autour de Jerusalem (et non "dans Jerusalem") à une époque ou la région (car ce n'était qu'une région) Cisjordanienne était au moins aussi acceuillant que le Sahara.

Reste aujourd'hui à reflechir . Sommes nous près à abandonner notre Histoire à des voleurs de mémoire ?

Si ce n'est pas le cas, ne reflechissons plus, agissons !