Le pestiféré c’est Avigdor Lieberman
Par Michel Garroté depuis Jérusalem
Jérusalem – Mercredi 29 septembre 2010 – 21 Tishri 5771
– Sur http://israel7.com/ Claire Dana-Picard écrit que (extraits adaptés et commentés) « le ministre (israélien) des Affaires étrangères Avigdor Lieberman, leader d’Israël Béteinou, ne cache pas son scepticisme quant aux chances de parvenir rapidement à un accord équitable entre Israël et les Palestiniens. Il a exprimé son opinion dans le discours qu’il a prononcé devant l’Assemblée générale de l’Onu à New York. Il a notamment déclaré que malgré les progrès des conversations directes et l’espoir d’un règlement d’ici un an, il estimait quant à lui que cette option n’était pas réalisable à l’heure actuelle. Lieberman a ajouté : « Il faut conclure un traité intérimaire sur du long terme, puisqu’il s’avère impossible d’obtenir un accord de paix global d’ici quelques années. Un accord à long terme favorisera l’essor économique des Palestiniens et leur libre circulation et permettra ensuite aux nouvelles générations d’Israéliens et de Palestiniens, qui n’auront pas été élevés dans la haine de l’autre, de parvenir à une paix totale d’ici quelques décennies ».
« Lieberman s’est en outre déclaré convaincu que seul son plan était en mesure d’établir un règlement satisfaisant entre les deux camps, rappelant qu’il s’appuyait notamment sur « un échange de territoires et de populations » (Note de Michel Garroté : à ce propos et pour ce qui me concerne, je partage le point de vue de David Eichler, selon lequel les Juifs habitant dans le futur Etat palestinien en Judée et en Samarie devraient avoir le même statut et les mêmes droits à la citoyenneté et à la terre qu'ont les Arabes vivant en Israël. Or, le point de vue de David Eichler, un point de vue basé sur la réciprocité, est refusé par les dirigeants palestiniens, arabes et mahométans, qui eux, prônent une Judée et une Samarie judenrein, ce qui impliquerait une purification ethnique. Dès lors, le raisonnement d’Avigdor Lieberman, à savoir un échange de territoires et de populations, n’est que la réaction de bon sens au postulat raciste des Arabo-musulmans qui veulent un Etat palestinien mono-ethnique et mono-culturel).
« Le ministre a ensuite évoqué la question de l’Iran et de son influence sur les événements du Proche-Orient, en soulignant que « si l’Iran pouvait vivre sans le Hamas, ce dernier ne pouvait subsister sans l’aide de Téhéran ». Il a ajouté que si ce problème n’était pas réglé, la République islamique continuerait à menacer l’équilibre de toute la région et à placer ses pions aux frontières d’Israël, tant au Nord qu’au Sud, citant pour exemple le Hamas et le Hezbollah. Et de préciser que tant qu’une telle situation persisterait, il serait impossible pour Israël de conclure un accord permanent avec les Palestiniens. Un peu plus tôt, Lieberman avait rencontré le secrétaire général de l’Onu Ban Ki-moon et lui avait déclaré que « la fin du gel servait de prétexte à Mahmoud Abbas ». Il a précisé : « Pendant neuf mois, les Palestiniens ont prétendu que le « gel » n’était qu’une ruse et maintenant (qu’il s’est terminé), ils en font l’élément essentiel ». Evoquant ensuite la réunion de la Ligue arabe que le chef de l’AP souhaite voir convoquer, Lieberman a estimé que « si elle cherchait de nouveaux enjeux, il en existait beaucoup au sein même du monde arabe », rappelant notamment que des centaines de personnes étaient assassinées toutes les semaines dans des attentats terroristes, ou mourraient de faim ou de désespoir » (Note de Michel Garroté : tout ceci est rigoureusement exact et comme nos médias et nos dirigeants n’en parlent jamais, il leur est facile de dépeindre Avigdor Lieberman comme un « Juif Russe extrémiste » ; ce qui, soit dit en passant, est une attitude raciste, ce d’autant que premièrement, Avigdor Lieberman est ministre des Affaires étrangères d’un pays libre ; et que deuxièmement, le nazislamiste génocidaire Ahmadinejad s’est exprimé à l’ONU, ce qui n’a pas révolté grand monde…).
« Revenant ensuite au « processus de paix », le ministre a encore indiqué qu’Israël devait le maintenir malgré les polémiques et qu’il tenait à parvenir à un règlement de paix équitable : « Nous sommes prêts à coopérer avec la communauté internationale mais nous refusons tout compromis mettant en danger notre sécurité et les intérêts vitaux d’Israël ». Les déclarations de Lieberman ont suscité des protestations dans la classe politique israélienne mais ces réactions n’ont pas ému outre mesure le ministre, habitué aux remarques de ses collègues et de ses adversaires. Répondant mercredi matin aux questions d’un journaliste de Galei Tsahal, il a repoussé ces nouvelles critiques en affirmant que les positions qu’il avait exposées à l’Onu étaient tout à fait légitimes. Quant aux Etats-Unis, malgré les fonctions officielles de Lieberman qui dirige tout de même la diplomatie israélienne, ils n’ont pas tenu compte de ses propos. Le porte-parole du Département d’Etat, Philip Crowley, a tout simplement refusé de faire référence au discours de Lieberman et a annulé le rôle de ce dernier dans les pourparlers » (Note de Michel Garroté : au pays d’Obama, comme d’ailleurs au pays de Sarkozy, on traite Lieberman comme un pestiféré et on préfère discuter avec Mahmoud Abbas, Bachar Al Assad et Mouammar Kadhafi ; sans oublier les discussions avec les dictateurs chinois et les autocrates du Kremlin ; puisqu’on vous dit que le pestiféré c’est Lieberman).
Depuis Jérusalem, Michel Garroté pour http://drzz.fr et http://drzz.info
Sources : Claire Dana-Picard et David Eichler