[Un article qui vient fort à propos, en ce qu’il décrit la climat anti-israélien qui règne, non seulement dans le monde, mais en France, et l’intoxication des médias et de l’opinion publique dont il est responsable, avec tout ce que ce phénomène comporte de menaces pour l’intégrité d’Israël. (Menahem Macina).]
En 1991, je dialoguais avec un Juif d'URSS récemment émigré en Israël. A une question relative à l'antisémitisme dans son pays d'origine, mon interlocuteur me fit, le plus naïvement du monde,
la réponse suivante : « Non, il n'y a pas d'antisémitisme. Il y a simplement des débats télévisés au cours desquels les invités se demandent si les Juifs sont responsables des problèmes
du pays »...
En 2010, quelle réponse obtiendrait-on si l'on interrogeait un citoyen français ?
Certes, l'antisémitisme d'Etat n'existe pas. Les Juifs s'intègrent d'une manière générale dans le paysage républicain sur le plan socio-économique, avec les hauts et les bas que nous connaissons tous en cette période de crise.
Qu'en est-il, cependant, sur le plan psychologique ? Que vit, sur le plan psychique, un citoyen d'origine juive, attaché à Israël, qui écoute la radio, regarde la télévision, lit les journaux et dialogue avec ses voisins ou ses collègues de travail ?
Pas un jour, en effet, ne passe sans que les médias nationaux ne vitupèrent Israël au point que, pour un jeune abreuvé d'informations données à l'état brut et sans recul historique, cet Etat apparaît comme une entité obscure aux instincts sanguinaires, avide de persécuter des Palestiniens. Une bête féroce à abattre, en somme.
Que les habitants de Sdérot, une ville israélienne proche de celle de Gaza – évacuée par l’Etat hébreu et prise par un coup d’état par le Hamas –, reçoivent une pluie de roquettes de la part de ses voisins est un fait négligeable pour les Européens : les Israéliens n'ont qu'à s'y faire. En France, une ville bombardée par une entité voisine impliquerait immédiatement une réponse de l'Etat à la grande satisfaction des citoyens mais en Israël, ce n'est pas pareil. Le Juif serait-il, par essence, celui qui doit recevoir les coups sans mot dire ?
Un inconscient issu de traditions millénaires revient au galop....
Aucune condamnation n’est portée contre ceux qui, au lieu de faire fructifier le territoire dont ils se sont emparés, préfèrent acheter des armes perfectionnées pour anéantir l’entité juive. Les chefs du Hamas, qui terrorisent leur propre population, oppriment les femmes, mutilent leurs opposants, sont absous par essence : serait-ce parce qu’ils sont face à des Juifs ? Curieux inconscient que celui qui anime l'esprit des commentateurs – on n'osera pas employer le terme de journaliste.
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