L’éminent professeur Moshé Sharon, orientaliste de l’Université hébraïque de Jérusalem a pris connaissance du rapport de l’association non gouvernementale des Amis du globe terrestre au Moyen-Orient, qui préconise que sans un changement décisif, la partie sud du Jourdain risque de s’assécher en cinq ans. Pour le professeur, les principaux responsables sont les Syriens, qui ont installé de nombreux barrages sur ses affluents. Mais en remontant à la source, il semblerait que les Turcs soient à l’origine de cette crise :
« Tous les barrages construits sur le Yarmouk sont une tentative syrienne de résoudre ses graves problèmes de pénurie d’eau. Les robinets sont fermés plusieurs fois par semaine. La Syrie a perdu sa principale ressource en eau, l’Euphrate, car la Turquie en détourne une grande partie. Un million d’agriculteurs se retrouvent sans travail.
Il faut absolument que tout gouvernement israélien sache que la Syrie a des vues sur le lac de Tibériade. Aucun accord, le cas échéant, ne les empêcherait de se mettre à en pomper de grandes quantités d’eau. »
Sharon explique de quelle manière d’anciennes tentatives de détournement de l’eau avaient été solutionnées : « Le Yarmouk est un signal d’alarme. Autrefois, le Jourdain était un fleuve sur
lequel on pouvait faire circuler des bateaux. Aujourd’hui, il ne reste qu’un filet d’eau. Quand les Syriens avaient tenté de détourner le Jourdain en amont, nous avions alors empêché cet acte
par des bombardements, ce qui les avait contraints d’abandonner les travaux du canal qui devait en dévier le courant. »
Il parvient à la conclusion suivante : « Aujourd’hui, la principale menace concerne le lac de Tibériade, et j’espère que l’Etat d’Israël n’aura pas le manque de clairvoyance consistant à faire cadeau aux Syriens du Golan et du nord du lac contre un morceau de papier. Aucun n’accord ne pourra les empêcher de vider le lac de Tibériade. ».
05/05/2010
Par Yéochoua Sultan d'israel7.com