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Malaassot - le blog de mordehai              -           ! ברוך הבא

La première opportuniste d’Israël

23 Juillet 2011 , Rédigé par mordeh'ai Publié dans #Politique

Par CAROLINE B. GLICK

Jerusalem Post 22/07/2011

http://www.jpost.com/Opinion/Columnists/Article.aspx?id=230441

Adaptation française de Sentinelle 5771 ©

 

Il est déconcertant de constater les dégâts que Livni va provoquer avec son exploitation sans vergogne des faiblesses d’Israël pour son seul bénéfice politique.

Dire qu’Israël est confronté aujourd’hui à des défis décourageants et que ces défis vont se multiplier et augmenter dans le futur proche ne doit pas être interprété comme une déclaration partisane ou idéologique. Bien plutôt, c’est un état de fait.

C’est aussi un fait que les plus grands dangers auxquels Israël est confronté proviennent du repli rapide du président Barack Obama de sa position de puissance dominante au Moyen-Orient d’un côté, et de la montée de l’Iran comme puissance nucléaire régionale de l’autre.                                                           

Ces changements de pouvoirs avec l’ascension des ‘Frères Musulmans’ en Egypte ; les ambitions régionales du gouvernement islamiste de Turquie ; l’ascension des forces jihadistes à travers le Golfe Persique ; et l’instabilité croissante des régimes jordanien et syrien, constituent dans l’ensemble un environnement menaçant sans précédent dans l’histoire d’Israël.

Avec ces menaces conventionnelles, Israël est la cible d’une campagne politique soutenue et croissante pour délégitimer son droit à l’existence et son droit à l’autodéfense de la part des Palestiniens et de la Gauche internationale. Cette campagne menace l’économie d’Israël et prépare les bases d’une agression violente contre Israël en conditionnant l’Occident à croire qu’Israël mérite d’être attaqué.

Avec l‘ampleur, la multiplicité et la complexité des menaces auxquelles Israël est confronté, il serait raisonnable d’attendre des chefs politiques de tous nos Partis de mettre le patriotisme au-dessus de l’esprit partisan et au moins sur les questions qui sont au-delà de toute discussion, de travailler ensemble à la défense du pays./ Et il serait raisonnable de penser que les questions au-delà de toute discussion sont le droit d’Israël à l’existence et à l’autodéfense ainsi que le besoin de dissuader ou de vaincre ses ennemis.

A travers la mjorité des 63 années de l’histoire du pays, les chefs de l’opposition ont joint leurs forces au gouvernement pour défendre le pays dans les temps de troubles. Très récemment, tout en étant le chef de l’opposition pendant le mandat d’Ehud Olmert comme Premier ministre, en 2006 Benyamin Netanyahou a voyagé en Europe à la demande d’Olmert et défendu la guerre d’Israël contre le Hezbollah.

Au cours des hostilités, Netanyahou n’a jamais critiqué en public la conduite médiocre de la guerre par Olmert. Il n’a pas critiqué publiquement la prise en charge scandaleusement incompétente de la ministre des affaires étrangères d’alors, Tzipi Livni, des négociations de cessez-le-feu au Conseil de Sécurité de l’ONU. Au lieu de cela, Netanyahou a communiqué ses critiques à Olmert derrière des portes closes. Comme il le percevait, une critique publique aurait amoindri la capacité d’Olmert à gagner la guerre.

Peu après que Netanyahou eût été investi en mars 2009, l’ONU a publié son ‘rapport Goldstone’, diffamatoire, dans lequel Olmert et son gouvernement ont été faussement accusés d’avoir commis des crimes de guerre pendant l’opération ' Plomb Durci ’ à Gaza. Bien que Netanyahou lui-même n’ait pas été mentionné ou accusé de quoi que ce soit, il mena une ardente campagne pour rejeter le rapport.

Netanyahou n’a pas agi comme il le fit parce qu’il voulait aider le Parti Kadima. Il a agi de la sorte parce qu’il réalisait que c’était Israël, et pas Olmert ou Livni qui était attaqué. Comme Premier ministre et chef de l’opposition, c’est son affaire de défendre Israël contre des attaques, même si les bénéficiaires les plus directs de ses actes sont ses rivaux politiques.

Le comportement loyal de Netanyahou n’a pas fait de lui un héros. Son comportement est le moins que l’on puisse attendre de nos officiels élus, qu’ils soient au gouvernement ou dans l’opposition. Nous devons raisonnablement attendre que ceux qui se présentent à une charge publique dans l’intention de servir comme dirigeants nationaux mettent toujours l’intérêt national au-dessus de leurs intérêts partisans si les deux sont en conflit./ Hélas, cette attente fondamentale éminemment raisonnable, est foulée aux pieds aujourd’hui par la chef de l’opposition Tzipi Livni. Depuis qu’elle a pris la tête de l’opposition, Livni n’a jamais voulu reconnaître que les attaques étrangères contre Netanyahou sont très souvent des attaques contre Israël.

Plutôt que de reconnaître que des attaques contre la légitimité du gouvernement élu démocratiquement sont des attaques contre son pays, Livni a considéré chaque attaque contre Netanyahou comme une opportunité en vue d’affaiblir le gouvernement.

Dans cette veine, Livni a constamment pris le parti d’Obama, des Palestiniens et de la Gauche internationale contre Netanyahou, et reproché à Netanyahou leurs attaques contre Israël. Par exemple, lorsque pendant sa visite aux USA en mai, Netanyahou a rejeté l’appel hostile d’Obama à un retrait d’Israël aux lignes indéfendables d’armistice de 1949, Livni a défendu Obama comme un ami d’Israël et accusé Netanyahou de nuire aux liens d’Israël avec les USA.

De fait, Livni a appelé Netanyahou à démissionner.

Livni a ignoré le reniement choquant de la part d’Obama des promesses faites par son prédécesseur au gouvernement Sharon concernant le droit d’Israël à des frontières défendables et au rejet par les USA des exigences des Palestiniens à une immigration sans bornes en Israël, et à l’évacuation par Israël de toutes les villes et villages israéliens construits au-delà des lignes d’armistice de 1949.

Livni a ignoré le fait qu’elle a elle-même exigé que les Palestiniens renoncent au soi-disant ‘droit au retour’, et reproché à Netanyahou tous les côtés déplaisants. Comme elle le formula : « Un Premier ministre qui nuit aux relations avec les USA pour quelque chose d’inessentiel, nuit à la sécurité et à la dissuasion d’Israël ».

De même pour les Palestiniens, en ce qui concerne Livni, ils ne peuvent faire aucun mal pendant le mandat de Netanyahou. Bien que les documents du département de négociations palestinien qui ont ‘fuité’ au journal ‘The Guardian’ au début de l’année montrent que Livni met en avant que les Palestiniens doivent reconnaître le droit d’Israël à l’existence comme Etat juif, depuis que Netanyahou est en charge, elle a abandonné cette position en faveur d’une aide totale aux Palestiniens contre Netanyahou.

Dans le monde de Livni, le fait que les Palestiniens aient refusé de poursuivre des négociations avec Israël depuis deux ans est une opportunité pour attaquer Netanyahou.

Le fait que ses amis du Fatah viennent de signer un accord d’unité avec le Hamas est sans signification. De même la tentative d’abandonner le processus de paix et de demander à l’ONU de reconnaître un Etat palestinien sans paix avec Israël – cela est aussi une opportunité pour attaquer Netanyahou.

Le mois dernier, Netanyahou a déclaré dans un entretien que le conflit avec les Palestiniens n’est pas territorial mais lié à leur rejet du droit d’Israël à l’existence. Il a affirmé que par conséquent, il sera impossible de résoudre le conflit jusqu’à ce qu’ils changent leur point de vue sur Israël.

Comme à son habitude, Livni a qualifié l’observation de son opposant sur une réalité déplaisante comme équivalant à créer cette réalité. Attaquant Netanyahou depuis le siège de la Knesset, elle siffla : « Qui es-tu pour dire aux citoyens d’Israël qu’eux-mêmes et leurs enfants, et plus tard les enfants de leurs enfants, vont continuer de vivre toujours par l’épée ? Qui es-tu pour enterrer les chances d’un accord et d’une vie normale ici, après seulement quelques heures dans le lieu destiné aux négociations que tu n’as pas conduites ? »

Ensuite, il y a le soutien ardent de Livni aux organisations d’extrême Gauche en Israël et à l’étranger, qui œuvrent activement à miner la légitimité d’Israël. Prenons J Street. Il a fallu moins d’une année à J Street pour démontrer que sa prétention d’être pro-Israël est une imposture. J Street a fait du ‘lobbying’ auprès du Congrès des USA pour ne pas imposer de sanctions contre l’Iran. Elle a fait du lobbying auprès du gouvernement Obama pour permettre l’adoption d’une résolution anti-Israël au Conseil de Sécurité de l’ONU. Elle a intégré des avocats de la campagne « boycott, désinvestissement, sanctions » contre Israël dans sa conférence annuelle. Elle soutient plusieurs membres du Congrès parmi les plus anti-Israël.

Du fait de l’hostilité de J Street, le gouvernement a légitimement rejeté [cette organisation]. Mais Livni l’a adoptée – surtout dans une tentative pour faire paraître Netanyahou mesquin.

Ce faisant, elle a donné une légitimité à une organisation profondément hostile, dont les objectifs sont largement en dehors de la majorité de l’opinion publique aussi bien en Israël et en Amérique.

Ensuite il y a son soutien déclaré aux organisations antisionistes israéliennes et étrangères, qui participent à la campagne de la Gauche internationale pour délégitimer Israël. Nombre de ces groupes ont œuvré à la Commission Goldstone et à d’autres pour mettre en accusation la direction du Parti Kadima – y compris Livni – comme des criminels de guerre.

Si ce n’avait pas été du fait de Livni, la semaine dernière la Knesset aurait approuvé par une bien plus large majorité une loi anti-boycott qui a bénéficié du soutien de l’ensemble du spectre politique. Au lieu de cela, elle a été adoptée avec le soutien des seuls législateurs de l’aile droite.

La loi anti-boycott a été à l’origine coparrainée par les députés à la Knesset Ze’ev Elkin du Parti Likoud, et la députée du Parti Kadima Dalia Itzik. Plusieurs députés de Kadima à la Knesset ont été des avocats très en pointe pour la législation punissant ceux qui mènent une guerre économique contre Israël.

Par exemple, le député à la Knesset de Kadima Otniel Schneller a dit : « Ceux qui s’opposent à cette loi avec des prétentions démocratiques bruyantes légitiment le courant international de boycott des universités, de la culture et de l’économie israéliennes, et par là même, ils nuisent à la légitimité de la démocratie israélienne et à la morale juive ».

Mais Livni n’a tenu aucun compte de cela.

La semaine dernière, Livni a interdit aux députés Kadima à la Knesset de soutenir la législation de toute manière, puis elle a conduit la charge en l’attaquant avec ces mêmes « prétentions démocratiques bruyantes ».

En agissant comme elle l’a fait, elle n’a pas seulement fait mal au gouvernement. Elle a fait mal au pays. Désormais, tout un chacun au sein de ‘la Campagne de Solidarité pour la Palestine’, en passant par ‘B’Tselem’, et au ‘Mouvement International de Solidarité’ pourra exciper de la position de Livni comme preuve de l’absence de nuisance à mener une guerre économique contre Israël. Ils la citeront pour prétendre qu’il est raisonnable d’isoler Israël du reste des nations du monde pour la délégitimation et le désinvestissement.

Livni insiste pour dire que Kadima n’est pas un Parti de Gauche même si ses positions sont identiques à celles du Parti post-sioniste Meretz.

La motivation politique de Livni est claire. Elle sait qu’en dépit de ses protestations, personne d’autre que ses soutiens dans les media ne croit que Kadima est un Parti centriste. Par conséquent, sa seule chance de former un gouvernement est de capter la totalité de l’électorat de Gauche.

Bien que de nombreux députés de Kadima fassent objection à ses positions et lui reprochent d’être trop radicale, ils réalisent qu’ils n’ont pas d’autre choix que de la suivre. S’ils veulent rester au sein de Kadima et de la politique, ils doivent en appeler aux électeurs de Kadima – qui sont tous à Gauche.

Voilà pourquoi le rival de Livni à la direction du Parti, Shaul Mofaz, a adopté un plan de paix qui est encore plus radical que celui de Livni, en donnant au Fatah tout ce qu’il veut. Le plan de Mofaz est de reconnaître le Hamas et de chercher un arrangement avec lui.

Mofaz n’est pas une colombe. Mais sa seule option pour battre Livni à la tête de Kadima est de la doubler sur sa Gauche.

Livni a toujours été une opportuniste. Quand Netanyahou l’a faite venir à la Knesset en 1999, elle était un super faucon. Quand en 2004, le Premier ministre d’alors Ariel Sharon a adhéré à la stratégie d’extrême Gauche de cession territoriale globale, Livni est passée d’un poste de ministre mineur à un poste important en moins de deux années en adhérant aux positions de l’extrême Gauche. Aujourd’hui, alors qu’elle attaque Netanyahou qui fait progresser des positions sur lesquelles la majorité des Israéliens est d’accord, elle le fait non pas parce qu’elle croit que Netanyahou se trompe. Après tout, elle a fait avancer beaucoup de ces mêmes positions quand elle était ministre des affaires étrangères. Elle l’attaque parce qu’elle veut faire tomber son gouvernement pour pouvoir disposer d’une nouvelle chance d’être élue à sa place. Que son comportement affecte la capacité d’Israël à résister à une agression politique et militaire n’est clairement pas un sujet de préoccupation pour elle.

Il est difficile de quantifier les dommages que les attaques opportunistes de Livni contre le gouvernement ont déjà provoqué pour le pays. Alors que nous avançons vers un futur incertain, il est déconcertant de voir les dégâts que Livni provoquera avec son exploitation sans vergogne des faiblesses d’Israël pour son seul bénéfice politique.

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