L’antisémitisme social ou religieux du XIXème siècle n’a
pas empêché de « grandes et illustres voix » de plaider la cause de la réhabilitation d’Israël, tant spirituelle que nationale. Cela confirme que les entités, les groupes, les
idéologies furent tous opposés au Renouveau Juif qui pouvait représenter une dangereuse rivalité alors que, dans ces mêmes rassemblements, des « hommes de bonne volonté »
considérant que la vérité avait préséance sur tout le reste, plaidèrent pour une défense opiniâtre du Renouveau National de la Nation Juive.
Pour ces grands hommes du XIXèm siècle, la Nation Palestinienne était d’abord et essentiellement la Nation Juive. Ceux qui l’occupaient étaient des pillards.
L’illustre poète Lamartine fut l’un d’eux.
Arnold Lagémi
Ecoutons-le :
(Voyages en Orient, tome I p 307- Œuvres complètes, Paris, chez l’auteur, 1861)
(L’auteur décrit les paysages de Judée)
« …quelques fûts de colonnes de granit, quelques chapiteaux sculptés se rencontrent ça et là, autour des fontaines, sous les pieds de votre cheval et vous aurez la peinture la plus exacte et la plus fidèle de la délicieuse plaine de Zabulon, de celle de Nazareth, de celle de Saphora et du Thabor.
Un tel pays, repeuplé d’une nation JEUNE ET JUIVE, cultivé et arrosé par des mains intelligentes fécondé par un soleil du tropique, produisant de lui-même toutes les plantes nécessaires ou délicieuses à l’homme depuis la canne à sucre et la banane jusqu’à la vigne et à l’épi des climats tempérés, jusqu’au cèdre et au sapin des Alpes ; - un tel pays, dis-je, serait encore la terre de promission (promise) aujourd’hui, si la P.rovidence lui rendait un peuple, et la politique du repos et de la liberté. »
LAMARTINE