La Journée de Jérusalem 2012
18,May 2012
Posted by Yaron Gamburg
porte-parole de l'Ambassade d'Israel en France
"Ce matin, les Forces de défense israéliennes ont libéré Jérusalem. Nous avons unis Jérusalem. Notre capitale divisée. Nous sommes retournés au plus saint de nos lieux saints, pour ne plus jamais nous en séparer à nouveau. A nos voisins arabes nous tendons à cette heure la main dans la paix. A nos concitoyens chrétiens et musulmans, nous promettons solennellement une pleine liberté religieuse et de droits. Nous ne sommes pas arrives à Jérusalem pour interférer avec les autres confessions, mais afin de préserver son intégralité, et d'y vivre ensemble avec ces autres (confessions), dans l'unité. "
Moshe Dayan, Ministre de la Défense, 7 Juin 1967
Ce dimanche 20 mai les israéliens célébrerons la Journée de Jérusalem qui commémore la réunification de la ville à la suite de la guerre des Six jours. Alors que Jérusalem est constamment présente dans l'actualité politique, la réalité du Jérusalem d'aujourd'hui, ainsi que son histoire, reste largement en dehors de toute couverture médiatique. Cette commémoration pourrait être une bonne occasion de rappeler quelques faits et de mieux comprendre les réalités actuelles de la ville éternelle.// Histoire/ Jérusalem est au centre de la conscience juive depuis plus de 3000 ans, avant même que le Roi David en fit la capitale de son royaume en 1004 avant J.C.
L'indépendance juive en terre d'Israël, qui a pris fin en l'an 70 et a été renouvelée en 1948, marque la plus longue période de la souveraineté juive sur Jérusalem. Depuis 1840, les Juifs constituent le principal groupe ethnique dans cette ville.
Le 14 mai 1948, lors de la cessation du Mandat britannique et la proclamation par Israël de son indépendance, les pays arabes voisins attaquent le jeune Etat et assiègent le quartier juif de Jérusalem. Jérusalem est divisée pour la première fois de son histoire. Après la fin du blocus arabe des quartiers juifs de Jérusalem, le Premier ministre, David Ben Gourion, rétabli le siège du gouvernement à Jérusalem-Ouest et, en Février 1949, la ville est proclamée capitale de l'Etat d'Israël. La ville restera divisée entre les années de 1948 et 1967, jusqu'à sa réunification en 1967 après le terme de la guerre des Six Jours.
En 1980, la Knesset adopte la « Loi fondamentale »: Jérusalem unifiée est la capitale d'Israël». Cette loi réaffirme l'engagement d'Israël à la protection des lieux saints de toutes les religions et au développement de la ville.
Le 28 mai 1995, alors Premier ministre, Yitzhak Rabin déclarait: « Tous les gouvernements d'Israël, y compris le gouvernement actuel, ont été pleinement convaincus que ce qui a été déterminé en 1967, ce qui a été adopté en 1980, la transformation de Jérusalem en une ville unifiée sous souveraineté israélienne, la capitale d'Israël, le cœur du peuple juif, sont des faits qui dureront pour l'éternité. "
Le centre des 3 religions monothéistes
Jérusalem occupe, en effet, une place prépondérante dans le cœur des trois grandes religions monothéistes que sont le Judaïsme, le Christianisme et l’Islam.
Chronologiquement, pour la religion juive, Jérusalem incarne la mémoire de l’histoire juive, au sein de laquelle l’exil, les expulsions et les persécutions sont omniprésents. Le Talmud enseigne également que Jérusalem a été à l'origine de la création et que la ville rayonnait sur le monde, la plaçant ainsi à la fois au centre des cartes géographiques et au cœur des civilisations successives qui ont tenté d’y enrayer cette présence juive ancestrale.
La mémoire collective juive n’a néanmoins jamais cessé de s’y référer, que ce soit dans sa liturgie quotidienne, dans les moments importants tels que la cérémonie religieuse du mariage au cours de laquelle l’époux prononce le psaume « Si je t'oublie Jérusalem, que ma main droite m'oublie » et brise un verre en souvenir de Jérusalem ou encore lors de la construction d’une maison. Jérusalem est la ville des patriarches hébreux, celle du Roi David, celle du Roi Salomon, celle des deux temples détruits, dont l’un a laissé pour vestige et lieu de recueillement le Kotel ou Mur Occidental, également appelé Mur des Lamentations. L’héritage biblique des juifs en Terre promise tire ainsi une importante partie de sa profondeur de Jérusalem, citée plus de 600 fois dans la Bible.
La basilique du Saint-Sépulcre dans la vieille ville représente, quant à elle, l'un des plus hauts lieux du christianisme, édifiée entre 326 et 335 par l'empereur romain Constantin - sur le site où se seraient déroulés des événements aussi majeurs que la crucifixion, l'ensevelissement et la résurrection du Christ.
Enfin, pour les Musulmans, Jérusalem héberge l’esplanade des Mosquées, soit le Dôme du Rocher, qui domine la vieille ville depuis plus de 13 siècles ainsi que la Mosquée Al-Aqsa. Même si le Coran ne mentionne pas explicitement le nom de la ville, il s’y réfère comme étant le lieu de « la mosquée la plus lointaine » depuis lequel Mahomet aurait effectué son voyage nocturne vers le Trône de Dieu. Après la Mecque et Médine, l’esplanade représente le troisième lieu saint pour l’Islam.
Démographie
Selon le Bureau central des statistiques (CBS) En Décembre 2010, Jérusalem compte 788,052 habitants.
Jérusalem est la plus grande ville d'Israël, représentant 10% de la population d'Israël. Environ 63% de la population est juive, 35% - Musulmans, et 2% - chrétiens. Le pourcentage de juifs dans la ville a diminué depuis 1990, passant de plus de 72% de la population totale à 63%. D'autre part, le pourcentage des musulmans dans la ville a augmenté, passant de 24% à 34% , restant stable ces dernières années. Il convient de noter que les résidents arabes de la ville ont le statut de résident, mais la plupart n’ont pas la citoyenneté israélienne, l’ayant refusée en 1980 massivement après qu’ai été votée la « loi Jérusalem ». lire ici.